La Mendicité
Commentaires Composés : La Mendicité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thierry87 • 17 Janvier 2013 • 941 Mots (4 Pages) • 2 476 Vues
Ce phénomène frappe durement le visiteur étranger dès qu’il met le pied au Sénégal. Les mendiants sont innombrables, de tous sexes et de tous âges. Des vieux lépreux aux pauvres enfants exploités par les marabouts sans foi ni loi, la communauté est sans cesse sollicitée par de pauvres gens sans ressources. Quand on connait la pauvreté du pays et de ses habitants, on peut aisément comprendre l’extrême dénuement de cette frange miséreuse de la population. Plusieurs éléments peuvent expliquer ce nombre de mendiants qui croit de façon exponentielle.
Les handicapés :
A l’instar de l’ensemble des pays sous-développés (peut-on qualifier les pays africains de "en voie de développement" quand on voit la manière chronique dans laquelle ils s’installent dans la pauvreté ?) le Sénégal n’a pas de loi, ni évidemment de financement pour protéger les handicapés. Des miséreux dont les membres sont rongés par la lèpre jusqu’aux aveugles et aux martyrs de la poliomyélite, le spectacle est hélas omniprésent et quotidien. Si aujourd’hui, la polio et la lèpre sont totalement vaincues au Sénégal, les pauvres gens qui ont contracté la maladie il y a des années sont forcés, pour avoir un revenu et ne pas dépendre d’une famille parfois très pauvre, de mendier dans la rue. Le travail étant une denrée rare pour les valides, les handicapés ont hélas très rarement l’occasion de trouver un emploi. Quelques ONG oeuvrent dans ce sens en proposant à ces invalides des travaux de confection dans des ateliers de réintégration. Mais c’est rare. La solidarité de la communauté doit donc permettre aux plus courageux d’avoir un petit revenu de subsistance. Dans la rue ou aux arrêts de cars rapides, le Sénégalais est donc sollicité. L’aumône étant un des cinq piliers de l’islam, les Sénégalais donnent donc assez souvent une pièce de 5, 10 ou 25CFA à ces handicapés. Le plus triste vient du fait qu’il n’est pas rare, notamment pour les aveugles, de voir les invalides accompagnés d’un gosse qui leur sert de guide au lieu d’aller à l’école... le cercle vicieux de la misère. Il est à noter qu’ici encore, la mendicité des handicapés est très différentes suivant les communautés ethniques. Vous verrez ainsi rarement un Casamançais (qu’il soit diola, balante, manjak ou mankagne) mendier dans la rue, et ce à la fois pour des raisons de fierté que de religion et de tradition.
Les femmes :
Si la condition féminine au Sénégal est enviable au regard de celle constatée dans d’autres pays d’Afrique musulmane comme le Mali, le Niger, le Nigeria, etc... les femmes veuves ou divorcées, les mères sans mari, sont très souvent véritablement mises au banc de la société. Encore une fois, les aides de l’état sont nulles pour ces personnes particulièrement nécessiteuses et seules quelques associations prennent le relai de la mendicité pour les sortir de cette situation. La solidarité nationale n’a pas les moyens... Alors qu’un petit capital de 100€ suffirait à créer un petit commerce dans le secteur informel, ces femmes sont réduites à la mendicité si leur âge et leur condition physique ne les poussent pas à la prostitution. Il est quasiment impossible à une mère de famille célibataire de s’en sortir seule au Sénégal
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