Il était Une Fois Un Vieux Couple Heureux - synthèse
Rapports de Stage : Il était Une Fois Un Vieux Couple Heureux - synthèse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar RAKIB • 28 Janvier 2014 • 2 346 Mots (10 Pages) • 4 914 Vues
1. Le Titre : Il était une fois un vieux couple heureux
Le titre nous met dans une situation de confusion et de rêves. Nous avons l’impression qu’il s’agit d’un conte magique, ou plutôt que le livre fera l’objet d’un conte qui prendra en charge la narration d’une histoire fabuleuse dont un couple fût heureux malgré sa vieillesse. Un titre qui fait l’objet de plusieurs hypothèses de lecture : S’agit-il d’un récit magique où on raconte l’aventure d’un héros à la recherche de sa bien aimée? Y a t il des événements fantastiques, des adjuvants, des opposants qui donnent au récit ce goût de danger suspensif ? De quel couple s’agit-il ? De quel bonheur ? Quand et comment ce couple vieux fût-il heureux ? Le titre écrit en jaune, en Majuscules sur un fond sombre semble insinuer ce malheur déguisé en bonheur souhaité ou perdu…
2. L’effet de réel dans l’incipit de l’œuvre
Ancrage spatiotemporel : *La vallée un endroit important qui contient les décombres des anciens et les nouveaux bâtiments modernes des riches. L’espace ici est un espace double, qui met en valeur les ruines oubliées en le comparant aux édifices modernes. Le temps reste imprécis dans la mesure où nous n’avons pas de dates exactes : « Depuis son retour au pays… »
*Le souk hebdomadaire tous les mercredis…
Présentation du personnage essentiel:
Bouchaïb: un homme qui a sillonné le Nord et une partie de l’Europe. Littré et écrivain.
La femme: sa femme dont-on ignore énormément de choses soumise, citée en même temps que l’âne et le chat de la maison.
L’intervention du narrateur: Le narrateur intervient, pour commenter et préciser quelques caractéristiques relatives à Bouchaïb. Cette intervention donne à l’incipit cet effet de réel, car nous avons l’impression que le narrateur connaissait Bouchaïb et sa vie comme il est capable d’affirmer ou de nier certains faits : « Rien de tout cela n’était tout à fait juste ; seul le vieux Bouchaïb détenait le secret de sa jeunesse enfuie.»(p.7)
L’incipit commence par une question qui le différencie d’un conte. Il s’agit d’un récit qui raconte une histoire ordinaire d’un vieux couple, et non d’un récit merveilleux où le fantastique et l’imaginaire font la règle.
3. La fonction de l’incipit
L’incipit de l’œuvre identifie l’énoncé comme une narration romanesque : loin du conte et ses particularités. Ainsi, l’incipit détermine la nature du texte à lire, car il s’agit bel et bien d’un roman maghrébin. L’incipit ancre le récit dans le temps et dans l’espace en présentant son personnage essentiel Bouchaïb qui fait l’objet des discussions des villageois, qui leur inspirent respect et admiration. L’incipit met ainsi le récit en marche et alimente ses premiers fils narratifs…Il joue une fonction dramatique et présentative. Nous avons l’impression qu’il s’agit d’une véritable histoire car le narrateur décrit avec précision et authenticité la vallée et ses mutations comme il introduit ses actants avec justesse en intervenant pour commenter leur parcours narratif.
4. L’organisation du récit
Le Roman Il était une fois un vieux couple heureux, revient souvent sur la relation paisible des vieux. Un couple résigné et « heureux » sans enfants. Cependant, il y a ce retour en arrière pour raconter le passé de Bouchaïb et ses aventures. Le récit se mêle aussi à d’autres minis récits enchâssés comme celui de chats, de la prostitution, de tremblement de terre d’Agadir…
Nous constatons que le chat occupe une place importante dans la vie des vieux qui remplacent souvent un chat par un autre si le premier est mort. Le chat est l’enfant que le couple n’a pas pu avoir. Il est adoré et vénéré par les vieux. Lors du tremblement de terre d’Agadir, le chat a été malade, car il a senti ce danger. Ces récits alimentent la narration et donnent au roman s’autres dimensions…En effet le couple est relégué au second plan. La vie de Bouchaïb se trace à titre individuel sans accorder à la veille un statut ou une présence narrative…
5. La part de la tradition et de la culture dans : Il était une fois un vieux couple heureux
La part de la tradition est dominant dans le roman Il était une fois un vieux couple heureux. Le titre qui revient dans le texte : « Il était une fois de plus sur la terrasse. L’été tirait presque à sa fin les moissons avaient était bonnes… » Cela est expliqué par la tradition et la croyance des gens : « Dieu est entrain de lapider le Diable. » Cela veut dire que tout va bien, car les êtres humains sont tolérants et bons ce qui éloigne le Diable. Mais, lorsque le tremblement de terre a détruit la ville d’Agadir d’autres explications surgissent. Cette fois ci, elles sont associées à la présence des étrangers ; qui ne respectent personnes et qui profitent de tout le monde en exploitant leur besoin : « Chleuhs » aussi, ne sont plus comme avant, ils ont perdu leur dignité devant l’argent : « Ils ont succombé à l’argent, qui est le véritable instrument d’Iblis qu’il soit mille fois mille fois maudit ! » Aucune explication scientifique n’est présente tout s’explique par la tradition et la religion. Agadir est corrompue par les touristes : « Le touriste européen n’y venait que pour satisfaire ses perversions sexuelles. »(p.51) d’où le tremblement de la ville.
6. Le conflit des générations : un phénomène socioculturel
Le conflit des générations se manifeste clairement dans cet extrait. Ce contraste entre les pères et les fils, ce changement des idées, de la pensée et de la façon de voir les choses. Ce lien avec la terre n’est plus le même. Les jeunes préfèrent quitter le village pour aller ailleurs à la recherche de la vie facile et de nouveaux principes. En effet, la solitude et le labour de la terre ne sont que des mots anciens sans valeur : « L’ancienne solidarité n’existait plus depuis l’indépendance. Ils (les jeunes) devaient se débrouiller tous seuls pour trouver un emploi. » (p.58)
Les jeunes ne croient plus à la terre, à l’éthique, aux principes de la citoyenneté, parce qu’ils préfèrent quitter le
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