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Steve Jobs, Son Discours à Stanford En 2005

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Par   •  16 Avril 2014  •  2 428 Mots (10 Pages)  •  814 Vues

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Je suis honoré d’être parmi vous aujourd’hui à votre cérémonie de remise de diplôme d’une des meilleures universités dans le monde. Je n’ai jamais obtenu de diplôme universitaire. À vrai dire, je n'ai jamais été aussi proche de la remise d’un tel diplôme. Aujourd’hui, je veux vous raconter trois histoires de ma vie. C’est tout. Pas grand chose. Juste trois histoires.

La première histoire parle de relier les points.

J’ai abandonné l’université de Reed (Université d’arts libéraux américaine située à Portland, Ndlt) après les six premiers mois, mais j’y suis resté comme auditeur libre pendant 18 autres mois avant d’arrêter totalement. Alors pourquoi avoir laissé tomber ?

Tout a commencé avant ma naissance. Ma mère biologique était une jeune étudiante célibataire diplômée d’université. Elle souhaitait très fort que je puisse être adopté par des diplômés d’université, et tout fut mis en place pour que je sois adopté par un avocat et sa femme. Sauf que lorsque je fis mon apparition, ils ont décidé, à la dernière minute, vouloir une fille. Puis mes parents, qui étaient sur une liste d’attente, ont reçu un coup de téléphone au milieu de la nuit leur demandant : « Nous avons un petit garçon inattendu ; Le voulez-vous ? ». Ils ont dit « Bien sûr ». Ma mère biologique découvrit plus tard que ma mère n’avait jamais eu de diplôme universitaire et que mon père n’avait jamais terminé ses études secondaires. Elle a refusé de signer les papiers d’adoption définitifs. Elle ne céda que quelques mois plus tard, lorsque mes parents promirent qu’un jour, j’irai à l’université.

Et 17 ans plus tard, je suis allé à l’université. Mais j’avais naïvement choisi une université qui était presque aussi chère que Stanford (Prestigieuse université américaine de la Silicon Valley où ce discours est prononcé, Ndlt), et toutes les modestes économies de mes parents ont été dépensées pour mes frais universitaires. Après six mois, je n’en voyais pas les bienfaits. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire de ma vie, et aucune idée de comment l’université allait m’aider à trouver. Et là, je dépensais tout l’argent que mes parents avaient économisé durant leur vie entière. J’ai donc décidé de laisser tomber et cru que tout irait pour le mieux. C’était assez effrayant à l’époque, mais en regardant en arrière c’était la meilleure décision que j'aie jamais prise. À la minute où j’ai laissé tomber, j'ai pu arrêter de suivre les cours obligatoires qui ne m’intéressaient pas, et pu suivre ceux qui semblaient intéressants.

Tout n’était pas rose. Je n’avais pas de chambre au dortoir, je dormais sur le plancher des chambres de mes amis. Je ramenais les bouteilles de Coca-Cola pour la consigne de 5¢ pour acheter de la nourriture et marchais 11 kilomètres à travers la ville chaque dimanche pour obtenir un bon repas par semaine au Temple d’Hare Krishna (Association internationale pour la conscience de Krishna – Spiritualité d’origine Hindoue, Ndlt). Je l’adorais. Et beaucoup de ce sur quoi je suis tombé en suivant ma curiosité et mon intuition s’est révélé inestimable par la suite.

Steve Jobs, son discours à Stanford en 2005

Laissez-moi vous donner un exemple : l’université de Reed offrait à cette époque, peut-être le meilleur enseignement de calligraphie du pays. À travers le campus, chaque poster, chaque étiquette sur chaque tiroir était magnifiquement calligraphié à la main. Vu que j’avais laissé tomber et n’avais plus à suivre les cours normaux, j’ai décidé de suivre les cours de calligraphie et d’en apprendre les méthodes. J’ai appris les polices de caractères avec et sans Serif (Empattement), la variation de l’espace entre différentes combinaisons de lettres et ce qui fait de la grande calligraphie quelque chose de génial. C’était magnifique, historique, artistiquement subtil d’une manière que la science ne peut saisir, et j’ai trouvé cela fascinant.

Malgré tout, rien de ceci ne donnait l'espoir de se transformer en application pratique dans ma vie. Mais dix ans plus tard, lorsque nous avons conçu le premier ordinateur Macintosh, tout cela me revint. Et nous avons tout intégré dans le Mac. C’était le premier ordinateur avec une magnifique typographie. Si je n’avais jamais suivi cet unique cours à l’université, le Mac n’aurait jamais eu une telle variété de polices de caractères, et si Windows n’avait pas copié le Mac, il est probable qu’aucun ordinateur personnel ne les aurait. Si je n’avais jamais abandonné les cours, je n'aurais jamais atterri dans ce cours de calligraphie, et les ordinateurs personnels pourraient ne pas avoir la magnifique typographie qu’ils ont. Bien sûr, il était impossible de relier les points en regardant de l’avant lorsque j’étais à l’université. Mais c’était très clair en regardant en arrière, dix ans après.

Encore une fois, vous ne pouvez relier les points en regardant vers l’avant, vous ne pouvez les relier qu'en regardant en arrière. Alors vous devez croire que les points vont en quelque sorte se relier dans le futur. Vous devez croire en quelque chose – vos tripes, le destin, la vie, le Karma, peu importe. Cette approche ne m’a jamais quitté, et ça a fait toute la différence dans ma vie.

Ma seconde histoire parle d’amour et de perte.

J’ai été chanceux, j’ai trouvé ce que j’aimais faire tôt dans ma vie. Woz (Steve Wozniak – Co-fondateur d’Apple, Ndlt) et moi avons commencé Apple dans le garage de mes parents quand j’avais 20 ans. Nous avons travaillé dur, et en 10 ans Apple est passé de nous deux dans un garage à une société de 2 milliards de dollars avec plus de 4,000 employés. Nous venions de sortir notre plus belle création – le Macintosh – une année plus tôt et je venais d’avoir 30 ans. Et ensuite, je me suis fait virer.

Comment pouvez-vous vous faire virer d’une société que vous avez créée ? Bien, alors qu’Apple grandissait, nous avons embauché quelqu’un qui, je le pensais, était compétent pour diriger l’entreprise avec moi, et pendant la première année, ou à peu près, les choses allèrent bien. Mais ensuite, nos visions de l’avenir commencèrent à diverger et finalement nous avons eu une dispute. Quand ça s’est passé, notre conseil d’administration s’est rangé de son côté. Donc à 30 ans j’étais dehors. Et publiquement hors-jeu. Ce qui avait été l’objet de toute ma vie d'adulte avait

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