Mobile Et Mode D'utilisation

Problématique

Apparue en Côte d’Ivoire en 1994, la téléphonie mobile s’est progressivement propagée, voir même implantée dans la vie des ivoiriens. Sa propagation a été extraordinairement rapide et très bénéfique. Et l’utilisation du téléphone mobile comme outil relativement accessible et avantageux a permis à presque chaque ivoirien de se l’approprier. Ainsi, allant des couches sociales les plus défavorisées à celles plus aisées, la téléphonie mobile entre dans la vie quotidienne de presque chaque ivoirien. Ainsi, trois ans après son apparition, c’est-à-dire en 1997, sur une population de près de 10 000000 d’habitants, la Côte d’Ivoire se retrouve avec un taux de pénétration de 0,24% avec 36 027 abonnés.

Notons que, avec le développement spontané et ingénieux de la technologie sans fil à haut débit, la téléphonie mobile s’est donc vu accroître ses performances et son champ d’utilisation. Ainsi, parti de simples services de messagerie et d’appel vocal, elle propose aujourd’hui une gamme variée d’applications et de services de plus en plus sophistiqués. Aussi, ses champs d’utilisation s’élargissent, offrant ainsi à chaque ivoirien consommateur, la possibilité de se retrouver partout et nulle part, de réfléchir à parti d’internet, de calculer sans avoir recourt à l’achat d’une machine, d’acheter sans toute fois se déplacer, de jouer sans être sur un terrain de sport, de s’informer sans acheter de journal, de danser… et que sais-je encore. Dans les services, la téléphonie mobile permet de passer outre ce qui jadis était quelques années auparavant perçu comme une étape incontournable. Dans les commerces et autres activités, plus besoin de se déplacer pour se faire servir. Il donne de nouveaux pouvoirs et de l’efficacité aux agents économiques les plus ordinaires, en transformant les anciens fonctionnaires dépendants d’informations aléatoires, en décisionnaires clés disposant d’un accès direct aux informations utiles et fiables. D’une vitesse vertigineuse, il s’est incrusté dans tous les secteurs d’activité, transformant également tous les ménages. Et, avec l’outil, chaque ivoirien organise plus ou moins sa vie, se rapproche du monde, de ses amis, frères, sœurs et parents.

Ainsi, le rapport de l’ATCI du 31/12/2012 indique que sur une population de prés de 21 000000 d’habitants, la Côte d’Ivoire dénombrait 19 828 837 abonnés avec un taux de pénétration de 85,43%.Sans ambigüité, on peut presque affirmer que deux ivoiriens sur trois utilisent un téléphone mobile

Au plan économique, la téléphonie mobile joue un rôle important. En effet, grâce aux nombreuses agences téléphoniques et check point installés un peu partout la téléphonie mobile a donné un nouvel élan au phénomène transactionnel dans le domaine monétaire des ivoiriens.

Le téléphone mobile contribue à la croissance économique, car il favorise celle des entreprises en leur permettant d’avoir accès à un plus grand nombre de marchés. Il représente aussi pour les communautés des régions élongées ou mal desservir un moyen de communication plus fiable que les réseaux routiers ou les systèmes postaux. Il facilite ainsi l’accès à l’information permettant à chaque secteur d’activité d’être plus efficace et rentable.

Une étude financée par la banque mondiale et effectuée dans 120 pays montre que, toute hausse de 10 points de pourcentage de la pénétration de la téléphonie mobile s’accompagne dans les pays en développement d’une hausse de la croissance économique de 0,8 points de pourcentage. (Qiang, économiste à la banque mondiale, 2009)

En Cote d’ivoire, la téléphonie mobile représente 80% du chiffre d’affaire globale dans le secteur de la technologie de l’information et de la communication (TIC). (Agence Ecofin bibliothèque virtuelle).

En 2011, la téléphonie mobile avec ses six opérateurs représentait près de 10% du Produit Intérieur Brut (PIB) ivoirien pour un chiffre d’affaire globale de 1000 Milliards. (Agence Ecofin écrit par Armand Tanoh).

En 2012, ce sont plus de 112 milliards de FCFA qui ont été investis par les opérateurs de téléphonie mobile (ATCI). (Secteur financier)

Au plan social, il facilite la vie aux ivoiriens avec ses services à coûts supportables. Les taxes et frais sont bien amoindris à la grande satisfaction des moins nantis. Il offre également une certaine facilité dans la mobilité des utilisateurs dans la mesure où il leur évite certaines dépenses liées au transport et opérations qui jadis demandaient plus d’investissement.

Hormis tous ces avantages, le secteur de la téléphonie mobile est également pourvoyeur d’emploi et cela se justifie par les données de l’ATCI qui stipule qu’à la fin de l’année 2012, ce sont 2478 emplois directs qui ont été enregistrés au sein des entreprises de téléphonie mobile en Côte d’ivoire. On pourrait aussi parler de l’augmentation des liens sociaux et l’accès à de nouveaux services comme la banque par téléphone qui sont aujourd’hui des facteurs positifs de l’impact sociale de la téléphonie mobile.(Le quotidien)Mais serait-il possible que l’utilisation d’une invention aussi porteuse de fruits soit-elle dépourvue de risques ?

En effet, chaque invention ou innovation technologique comporte des points positifs et d’autres négatifs. À l’image de toutes les technologies innovantes, le téléphone mobile a révolutionné l’acte de communiquer, d’échanger, de correspondre avec autrui. L’instantanéité, la rapidité, la maniabilité, le coût relativement à la portée d’une bonne partie de la population, caractérise cet instrument de communication. A l’origine, né avec pour mission de facilité les communications interpersonnelles, de réduire les distances géographiques, d’optimiser le rendement de l’entreprise en terme de gain en temps, le téléphone mobile est devenu depuis quelques temps un outil de propagation de scandales. Tantôt ce sont les vidéos d’adultes qui filment leurs ébats sexuels, tantôt ces sont des videos de filles mises à nues par des personnes qui estiment qu’elles sont mal vêtues ou encore l’histoire de cette fille qui pose nue pour son amant et quoi encore…

De plus les nuisances sonores occasionnées par les bips incessants, le harcèlement, l’usage de l’outil à des fins d’escroqueries, de tromperies, de prostitution et de tricherie en milieu scolaire sont devenus choses courantes.

Aussi, le constat des lieux indique clairement que l’outil est utilisé à des fins

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