Les eaux embouteillées en Algérie
Étude de cas : Les eaux embouteillées en Algérie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 15 Décembre 2013 • Étude de cas • 3 035 Mots (13 Pages) • 1 658 Vues
Contribution : Les eaux embouteillées en Algérie
Les leçons d’une approche comparative
Par A. Zerrouki
Mail : arezki.zerrouki@yahoo.fr
Introduction
Dans le cadre de cette étude, nous allons tenter de présenter quelques eaux embouteillées (eaux minérales et de source) produites en Algérie afin d’orienter les citoyens qui sont de plus en plus enclins à boire les eaux minérales et de source. La lecture compréhensive des analyses affichées sur les étiquettes est sine qua non indispensable pour le consommateur.
A cet effet, nous avons pris en compte la majorité des marques produites et distribuées à l’échelle du pays : Aïn Bouglez, Aïn Souda Alma, Ayris, Batna, Ben Haroun, Bourached, Cordial, Dhaya, Djemila, El Goléa, Guedila, Fezguia Hammamet, Ifren, Ifri, Lalla Khedidja, Lejdar, Manbaâ El Ghezlane, Mansourah, Mileza, Milok, Misserghine, Mont Djurdjura, Mouzaïa, Nestlé Vie Pure, N'Gaous, Qni aa, Saïda, Sfid, Sidi Rached, Sidi Okba, Sidi Yakoub-Texanna Thevest, Togi, Toudja, Youkous.
Cartographie des eaux
Selon les régions, on note que plus de 40% des marques sont produites dans la région centre-est, 32,43% à l’est et 16,22% à l’ouest du pays, soit un peu plus de 89%. Le sud du pays n’est représenté que par 2 marques commercialisées, l’eau de Moughel (Béchar) produite antérieurement étant arrêtée.
Les marques produites et distribuées sont composées de 17 eaux de source dont une est gazéifiée (Cordial) et 20 marques d’eau minérale naturelle dont deux sont gazeuses (Mouzaïa et Ben Haroun). Elles sont subdivisées en :
Région /wilaya
Nombre
Taux
Sétif, Batna, Guelma,
Tarf, Biskra
12
32,43
Béjaïa, Tizi Ouzou,
Bouira Bordj Bou Arreridj
et Jijel
15
40,54
Oran, Sidi Bel Abbès,
Saïda, Tlemcen, Tiaret
6
16,22
Blida
2
5,41
Laghouat
1
2,70
El Ménéa
1
2,70
Total
37
100,00
Eau de source
Bourached, Alma, Ayris, Dhaya, Ifren, Lejdar, Manbaâ El Ghezlane, Nestlé Vie Pure, Qni aa, Sfid, Sidi Rached, Fezguia, Mont Djurdjura, Cordial, Mileza, Togi.
Eau minérale naturelle
Thevest, Aïn Bouglez, Djemila, Guedila, Ifri, Lalla Khedidja, Misserghine, Saïda, Sidi Okba, Sidi Yakoub-Texenna, Toudja, Ben Haroun, Batna, El Goléa, Mansourah, Milok, Youkous, Aïn Souda, Mouzaïa, Alma (Hamoud B.), Hammamet, N'Gaous.
Cadre législatif
Le décret exécutif n° 04-196 publié le 15 juillet 2004 relatif à l’exploitation et la protection des eaux minérales naturelles et des eaux de source consacre la définition des eaux minérales et de source dans leurs différentes variantes (gazéifiée ou pas) et définit les modalités de leur exploitation et de leur protection.
L’arrêté interministériel du 22 janvier 2006 fixe les proportions d’éléments contenus dans les eaux minérales naturelles et les eaux de source ainsi que les conditions de leur traitement ou des adjonctions autorisées.
Récemment, un décret exécutif (n°11-219 du 10 Rajab 1432 correspondant au 12 juin 2011) fixe les objectifs de qualité des eaux superficielles et souterraines destinées à l'alimentation en eau des populations et les différencie des eaux minérales et de source.
Cet arsenal juridique démontre l’intérêt qu’accordent les autorités publiques à la qualité, l’hygiène de vie des populations par l’institution des contrôles requis. Les limites arrêtées pour chaque caractéristique physique, physico-chimique et microbiologique sont ainsi déterminées conformément aux recommandations des autorités sanitaires internationales et à celles des pays ayant une expérience avérée dans le traitement et la commercialisation des eaux : présence d’oligoéléments, de contaminants, de substances indésirables (nitrates, nitrites, ammonium, fluor, hydrogène sulfuré,..), caractéristiques organoleptiques (odeur, saveur, turbidité), physico-chimiques (celles qui sont mises sur les étiquettes), toxiques (arsenic, cadmium, cyanure, mercure, plomb,…). Les teneurs limites en micro-organismes revivifiables sont aussi définies (coliformes, streptocoques, anaérobies sporulés, etc.)
Pour rappel, nous mentionnerons ci-après quelques limites normatives exigées par le législateur algérien :
On note cependant que les teneurs limites en bicarbonates ne sont pas arrêtées par la législation algérienne, bien que leur importance soit grande, de même que la teneur en «silice».
Définition
Une eau minérale est une eau d’origine souterraine, bactériologiquement saine et qui contient des taux variables de sels minéraux et oligoéléments. «L’eau de source est une eau d’origine exclusivement souterraine, apte à la consommation humaine microbiologiquement saine et protégée contre les risques de pollution.» Sa composition peut varier avec le temps. La composition minérale d’une eau de source n’est pas constante.
Les deux types d’eau ne peuvent faire l’objet d’aucun traitement autre que physique (séparation des éléments et composés instables de fer, manganèse, soufre, arsenic) par décantation et/ou filtration, le cas échéant
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