Le Mouvement Humaniste
Commentaire de texte : Le Mouvement Humaniste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 30 Septembre 2013 • Commentaire de texte • 7 948 Mots (32 Pages) • 995 Vues
Au sens courant, le mot « humanisme » est une philosophie qui place l'Homme, ainsi que la valeur humaine, au-dessus de toutes les autres valeurs.
Etymologiquement, le terme humaniste vient de l'italien umanista, le professeur qui enseigne les « humanités », c’est-à-dire la grammaire et la rhétorique latine et grecque.
Le mot « humaniste » désigne un individu qui porte un grand intérêt à l’épanouissement intellectuel, esthétique et moral de l’être humain, par la connaissance des œuvres et des civilisations passées et contemporaines, dans le but de permettre à l’Homme de conquérir sa pleine dignité.
Le sens spécifique, quant à lui, désigne un mouvement de pensée européen, développé à la Renaissance, en réaction au dogmatisme rigide du Moyen-âge. Ce mouvement de pensée est caractérisé par le renouement avec les valeurs, la philosophie, la littérature et l'art de l’Antiquité gréco-latine, qu’il considère comme le fondement de la connaissance, ainsi que modèle de vie, d’écriture et de pensée. Suite à la prise de Constantinople, les humanistes de la Renaissance s’efforcèrent de retrouver l’authenticité de la pensée des Anciens, perdue sous les multiples adaptations et interprétations de l’Eglise du Moyen-âge.
L’humanisme propose également de nouvelles valeurs, qui sont fondées sur des notions de libre-arbitre, de raison, de tolérance, d’ouverture, de curiosité mais aussi d’observation et d’expérimentation, soutenant l’idée que la meilleure façon d’apprendre consiste à se risquer à confronter le monde tel qu’il est, qu’il ne faut pas seulement lire des livres pour prendre des connaissances en compte, mais également les vivre, les essayer, les expérimenter par soi-même, afin d’en recevoir une forme d’épanouissement.
Considérant l’Homme comme au centre de l’Univers (d’où son appellation « humanisme ») et en possession de capacités intellectuelles potentiellement illimitées, les humanistes de la Renaissance estiment la quête du savoir et la maîtrise de diverses disciplines (comme les sciences, la philosophie ou la philologie) comme nécessaires au bon usage de ces facultés. Ils prônent la vulgarisation de tous les savoirs, dont religieux ; la parole divine doit être accessible à toute personne, quelles que soient ses origines ou sa langue.
Parti d’Italie (principalement autour de Florence) et avec le support d’une des nouvelles inventions de l’époque qui est l’imprimerie, le courant humaniste s’est développé dans toute l’Europe et a par la suite donné naissance à la Réforme.
La Renaissance est, en plus d’être une période de transition entre le Moyen-âge et les Temps Modernes, un mouvement de rénovation culturel, social, économique et artistique qui prend sa source en Italie au XVe siècle et se répand dans toute l'Europe au XVIe siècle, tandis que l’humanisme est, comme vu précédemment, un mouvement intellectuel de la Renaissance valorisant l’Homme. Ce mouvement traverse les époques l’on peut être humaniste au XXIe siècle.
A la Renaissance, de nombreuses inventions maritimes améliorent la navigation des bateaux ; nous pouvons entre-autres citer la construction navale qui facilite leur assemblage, mais aussi le remplacement de la grande rame par le gouvernail d'étambot. Les navigateurs portugais mettent au point des navires adaptés aux voyages de découverte : la caravelle et la caraque. Elles sont plus faciles à diriger et permettent d’avancer même contre le vent. Ces navires furent les favoris des explorateurs qui s’aidèrent aussi de la boussole (venue de Chine), de l’astrolabe (instrument adapté par les Portugais permettant de se guider grâce à la position du soleil et des étoiles) ainsi que des clepsydres (montres et horloges) pour se repérer. La cartographie inventée par Fra Mauro (en Italie) au XVème siècle avec Henri le Navigateur permit de représenter les territoires nouveaux découverts par ces explorateurs. Ces nombreuses inventions ont révolutionné la géographie et sont à l’origine de la prolifération de grands voyages.
Parmi les célèbres navigateurs de l’époque, nous pouvons bien entendu citer Christophe Colomb (1451-1506), d’origine italienne, qui se lança à la recherche d’une route vers les Indes par l’Ouest avec une flottille de trois caravelles (Santa Maria, Pinta et Niña). Il atteignit en 1492 les Grandes Antilles, Cuba et Haïti après avoir atteint au préalable l’île de Guanahani (Watling) ; il entreprit encore trois voyages vers le Nouveau Monde, appelé Amérique en l’honneur d’Amerigo Vespucci, un autre navigateur italien (1454-1512) qui fut le premier à comprendre que les terres découvertes par Christophe Colomb faisaient partie d'un nouveau continent et non d’une part de l’Asie comme le croyaient la plupart des navigateurs de l’époque.
Vasco de Gama (1469-1524), originaire du Portugal, découvrit la route des Indes par le cap de Bonne-Espérance et atteignit en 1498 Calicut, sur la côte occidentale de l’Inde. Cette région, très fertile, abrite encore aujourd’hui de nombreux ports exportateurs d’épices et de bois, de thé et de café.
Magellan (1480-1521), lui aussi navigateur portugais, entreprit le premier voyage de circumnavigation du monde en partant de l’Espagne avec cinq voiliers, voyage durant lequel il découvrit le détroit de Magellan qui porte son nom (au sud de l’Argentine) et traversa le Pacifique pour arriver aux Philippines en 1521, où il se fit tuer, mais son compagnon Del Cano revint avec un seul bateau et apporta donc la preuve que la terre est bien ronde.
A ces découvertes maritimes s’ajoutent des découvertes scientifiques et techniques, comme dans le domaine de l’astronomie, qui bouleversent l’Europe entière car allant à l’encontre aux principes de l’Eglise enseignés depuis le Moyen-âge.
En effet, la théorie de l’héliocentrisme proposée d’abord par l’astronome Polonais Nicolas Copernic (1473-1543) puis complétée par l’astronome et physicien Italien Galilée (1564-1642), qui s’appuie sur ses observations à la lunette astronomique des satellites de Jupiter et des différentes phases de Vénus, brise la conception d’une cosmologie géocentrique remontant aux fondements d’Aristote, et est donc déclarée par l’Inquisition comme incompatible avec les Saintes Ecritures, selon lesquelles la Terre est placée au centre de l’Univers.
Le livre dans lequel Copernic énonce cette thèse, De revolutionibus Orbium Coelestium (1543), sera mis à l’index. De la même manière, Galilée sera condamné par le tribunal de l’Inquisition et devra abjurer sa théorie.
L'astronomie s'émancipe
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