La solitude
Étude de cas : La solitude. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tristan Tpr • 29 Avril 2020 • Étude de cas • 805 Mots (4 Pages) • 459 Vues
Au fil des siècles, les hommes se sont parfois associés pour créer des communautés, des sociétés. Mais il apparaît aussi que l’homme choisisse également de s’exiler de ces groupes comme le philosophe Michel de Montaigne en parle dans ses Essais, plus particulièrement dans l’extrait intitulé « De la solitude », ou encore Olivier Remaud, philosophe contemporain, dans son essai Solitude volontaire paru en 2017. Certains autres préfèrent partager leur expérience, comme l’écrivain Sylvain Tesson avec son récit autobiographique Dans les forêts de Sibérie, publié en 2011, ou encore nous montrer directement la solitude en pleine action, comme l’a fait le peintre Caspar David Friedrich, avec son tableau nommé Le Voyageur contemplant les nuages, peint en 1818. Toutes ces œuvres nous permettent de nous demander pourquoi les individus cherchent la solitude et comment cet exil de la société est représenté. Dans un premier temps, nous tenterons de déterminer les raisons de la quête de la solitude, puis dans un second temps, nous verrons les représentations de l’atteinte de ce but.
Tout d’abord, nous pouvons voir que pour Montaigne, le but de la solitude est d’atteindre cette solitude pour pouvoir se recentrer sur soi-même sans ajouter à son esprit plus de distractions qu’il n’en a déjà et pour permettre à l’individu de vivre le plus possible pour lui : « C’est assez vécu pour autrui, vivons pour nous » (l.1), « […] faire sûrement sa retraite […] nous empêche […] [d’y] mêler d’autres entreprises » (l.3-4), « prenons de bonne heure congé de la compagnie » (l.6-7), mais également car la solitude permet d’affirmer qu’ « il est temps de nous dénouer de la société, puisque nous n’y pouvons rien apporter [de plus] » (l.15-16). Olivier Remaud, quant à lui, pense que le fait pour un individu de se mettre en marge est aussi profitable à cette personne qu’au reste de la société en parlant d’une « volonté de solitude » qui serait également une « volonté de société », et qui donc sembleraient en apparence différentes alors qu’en réalité, « il est vain de les rapporter à deux volontés qui seraient distinctes » (l.10-11). Il s’agit d’une seule et unique volonté qui « a simplement deux finalités : la solitude et la société » (l.9-10). Il pense également, au contraire de Montaigne, que « si [la solitude] était totale, [elle] serait intolérable » (l.18) et qu’elle n’aurait « aucune suite pratique » (l.19), donc complètement inutile pour la société ainsi que pour l’individu.
Il semblerait donc que la solitude soit profitable pour l’individu afin qu’il puisse effectuer une sorte d’introspection, mais aussi pour la société pour qui la solitude d’un individu est utile grâce au partage ainsi qu’à l’ouverture aux autres personnes qui en découlent.
Nous pouvons désormais examiner les façons dont la réussite de cette quête de solitude est représentée. Par exemple, pour Sylvain Tesson, la solitude se fait par un retour à la nature, en Sibérie dans ce cas précis, dans lequel il raconte ce qu’il a vécu dans ce récit autobiographique qui est également un journal de bord. Il se retrouve seul après le départ d’un camion conduit par deux personnages qu’il ne reverra apparemment jamais, ceux-ci n’ayant
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