L'acidification de l’océan
Commentaire de texte : L'acidification de l’océan. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AmazinG_Daft • 2 Mars 2015 • Commentaire de texte • 370 Mots (2 Pages) • 554 Vues
L'acidification de l’océan, l'autre problème induit par l'augmentation des émissions de CO2 (the other CO2 problem)1,2 est le nom donné à la diminution progressive du pH des océans.
Il a été estimé que de 1751 à 2004, le pH des eaux superficielles des océans a diminué, passant de 8,25 à 8,143.
Selon les modèles biogéochimiques disponibles, d'importants changements dans la chimie et biochimie océaniques sont à attendre4, de même que des impacts délétères sur les écosystèmes. Les effets sur les récifs coralliens5 sont très étudiés (dont en mésocosmes6 et les plus médiatisés, mais d'autres effets existent et sont attendus dans la plupart des milieux aquatiques. Selon l'OMM, cette acidification pourrait en partie expliquer l'augmentation annuelle record mesurée en 2013 en termes d'augmentation du taux de CO2 dans l'atmosphère, et donc contribuer au dérèglement climatique. Selon les données réunies par l’OMM en 2013-2014, l'océan mondial absorbe actuellement un quart environ des émissions anthropiques de CO2, soit environ 4 kg de CO2 par jour et par personne7. Cette effet "pompe à carbone" contribue fortement à réduire la quantité de CO2 de l’atmosphère, dont le CO2 issu des combustibles fossiles, mais cette capacité semble se dégrader en raison des effets combinés du réchauffement et de l'acidification qui affectent la production et la fixation de carbonates marins (principal puits de carbone planétaire)7. Selon l'ONU et ses agences, le pompage océanique du carbone est en 2013 70% moins efficace qu'au début de l'ère industrielle, et il pourrait encore être réduit de 20% avant 21007 et le taux actuel de d'acidification des océans semble, qui a déjà atteint un niveau sans précédent au moins pour les 300 derniers millions d'années (selon les données paléoenvironnementales disponibles) et il ne pourra qu'augmenter au moins jusque 20157 (et au-delà si d'importants efforts ne sont pas faits). Le rapport 2014 du GIEC puis celui de l'OMM7 ne décèlent d'ailleurs pas d'amélioration dans les tendances en termes de concentration croissante du CO2 émis dans l'air ; et « le scénario retenu par la plupart des scientifiques conduit à une diminution du pH, d'ici la fin du siècle, de 0,3. Si a priori ce chiffre semble faible, il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une grandeur logarithmique, soit une acidité multipliée par deux »
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