Fiche souche Yersinia Pestis

25 mai 1720, la peste fait une entrée discrète à  Marseille.[pic 1][pic 2][pic 3][pic 4]

20 juin 1720, première victime de la peste.

9 juillet 1720, le mot  Peste est prononcé. En seulement 3 mois la ville se transforme en tableau d'apocalypse avec des milliers de mort par jour.

En 6 mois, c'est la moitié de la population Provençale qui a disparu. Oui mais voilà, l'époque ne maîtrise pas la peste et ne sait pas la soigner...

Le 20 juin 1894 à Hong Kong, le bacille de la peste est isolé par Alexandre Yersin, jeune médecin Suisse formé à l'institut Pasteur.

Classification :

Caractéristiques :

     Bacille droit à Gram négatif, de petite taille : 1,3μm de large et 0,5μm de longueur. Il est non capsulé, non sporulé.

C'est un coccobacille qui a une coloration bipolaire. Ses germes sont immobiles (différence avec les autres Yersinia). Ce bacille est sensible à la streptomycine, au chlorophéricol (dans les cas de méningites) et également aux détergents.

                                          Il pousse sur des milieux usuels (gélose,bouillon nutritif). Leur température optimale pour la multiplication est de 30°. Y. Pestis est une culture lente. Elle réalise la fermentation du glucose.[pic 5]

Pouvoir pathogène :

Le point clé de la virulence de Y. pestis est la capacité de ce pathogène à se multiplier rapidement au sein des tissus de l'hôte infecté. Les gènes de virulence de Y. pestis sont essentiellement plasmidiques.

Après piqûre d'un hôte (rongeur) hébergeant le bacille, les puces demeurent infectieuses pendant des mois jusqu'à mourir d'inanition. Elles meurent de faim car les puces hébergent le bacille dans leur tube digestif (multiplication dans le pro-ventricule) ce qui entraîne une obstruction  de ce dernier ne permettant plus à la puce de se nourrir. Ce bloquage, le plus souvent partiel, affame la puce et l'oblige à piquer son hôte maintes fois pour se nourrir. A la mort du rongeur, l'insecte abandonne son hôte pour un autre animal (sain ou non) à sang chaud (par voie trans-cutanée donc).

Lors de la piqûre, la puce aspire du sang qui arrive dans le pro-ventricule. Le bouchon présent empêche le passage du sang dans l'estomac et la puce régurgite dans la plaie le sang souillé qu'elle ne peut ingérer, inoculant ainsi le bacille de la peste à son hôte. Il faut garder à l'esprit que l'homme est un hôte accidentel.[pic 6]

Prévention

La peste est, avant tout, une maladie des rongeurs qui est transmissible à l'homme par l'intermédiaire de puces.

Il y a deux formes : la peste bubonique (curable) et pulmonaire (très infectieuse et rapidement mortelle. Incurable car trop rapide). C'est une maladie à déclaration obligatoire, qui entraîne l'isolement du cas ainsi que des mesures de dératisation de navire, de quarantaine... On a beaucoup utilisé les vaccins, mais ils ne se sont pas avérés très efficaces. Aujourd'hui on ne les utilise que dans les zones endémiques ou pour les groupes à haut risque (personnels de laboratoire...)  La précocité du traitement est crucial. Les ectoparasites représentent un danger de dissémination. En 2013, on a enregistré 783 cas dans le monde, avec 126 décès.

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