Etude des obstacles à l'enseignement et l'apprentissage de la classification animale en cycle 3
Étude de cas : Etude des obstacles à l'enseignement et l'apprentissage de la classification animale en cycle 3. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yeyelle02 • 2 Février 2013 • Étude de cas • 8 197 Mots (33 Pages) • 1 161 Vues
Université Montpellier II
Institut Universitaire de Formation des Maîtres
de l'académie de Montpellier
Master "Métiers de l'Education et de la Formation"
Travail d'Etude et de Recherche (TER) en M1
Année universitaire 2011-2012
ETUDE DES OBSTACLES A L'ENSEIGNEMENT ET L'APPRENTISSAGE DE LA CLASSIFICATION ANIMALE EN CYCLE 3
Auteur: Gaëlle Zurano
Tuteur du TER : Gabriel Mouahid
RESUME
Ce Travail d'Etude et de Recherche tente de mettre en évidence les différents obstacles auxquels sont confrontés les professeurs des écoles de cycle 3 qui veulent enseigner la classification du vivant ainsi que les élèves qui doivent l'apprendre. Ces recherches sont basées tout d'abord sur l'analyse d'un questionnaire soumis à des professeurs des écoles de cycle 3 et des élèves de CM2. Celui-ci vise à démontrer la réelle existence de ces obstacles ainsi qu'à orienter les recherches suivantes pour en trouver la nature. L'analyse de manuels scolaire anciens et récents faite en suivant cherche donc à déceler ces obstacles. Enfin, les résultats de ces recherches vont être confrontés aux résultats publiés par deux chercheuses, Denise Orange Ravachol et Annie Ribault, qui ont également travaillé sur l'enseignement et l'apprentissage de la classification du vivant en cycle 3.
TABLE DES MATIERES
Introduction 1
Partie 1 : Enquête préliminaire 4
Description et résultats du questionnaire destiné aux élèves de CM2 4
Description et résultats du questionnaire destiné aux professeurs des écoles de cycle 3 6
Partie 2 : Approche diachronique 11
Une science qui évolue rapidement 11
Analyse de manuels scolaires récents 14
Partie 3 : discussion des obstacles mis en évidences par confrontation à une publication. 20
Conclusion 23
Bibliographie 24
INTRODUCTION
La systématique, cette science de la classification, et son enseignement ont fait leur saut quantique… Ils n'ont plus rien à voir avec ce qu'ils étaient dans un passé récent! Il ne s'agit plus de classer pour repérer, répertorier, engranger ou pour… le plaisir de classer! Il s'agit de classer pour comprendre. Pour comprendre une histoire. Et pas n'importe laquelle : celle de la Vie, celle des êtres vivants. […] c'est bien pour cette raison qu'il était temps de faire un état de la question pour tous ceux qui sont chargés de l'enseigner. André Giordan (2004, préface)
Issue d'une licence de biologie parcours enseignement, j'ai eu l'occasion l'année passée de construire et d'enseigner une séquence sur le thème de la classification du vivant et plus particulièrement de la classification animale. Durant cette expérience j'ai pris conscience de la complexité de ce savoir et de la difficulté de l’enseigner.
Pourtant, seules deux règles sont à connaitre lorsque l'on veut classer des êtres vivants à l'école. En premier lieu, les êtres vivants sont regroupés en fonction de critères, aussi appelés caractères ou attributs, qu'ils partagent avec d'autres êtres vivants. On parle avec les élèves de ressemblances. De plus, ne sont pris en compte que les caractères possédés par ces êtres vivants (autrement dit, ce que l'animal a et non pas ce qu'il n'a pas). À l'école élémentaire ces caractères sont morphologiques et observables à l'œil nu. Cependant il faut aussi faire la distinction entre l'action de classer qui vient d'être décrite et celles de trier. Trier les êtres vivants consiste à les discriminer selon des critères binaires (ceci est la règle des clés de détermination) et les ranger consiste à les organiser dans un ordre croissant ou décroissant à l'aide d'un critère continu.
En dépit de ces simples règles, mon problème principal était le suivant : comment prouver aux élèves la légitimité de la classification admise actuellement (classification phylogénétique simplifiée) par rapport à l'ancienne version, popularisée mais maintenant inexacte pour la communauté scientifique ? Par exemple, j’ai pu remarquer qu'il était très difficile de prouver par une démarche d'investigation adaptée au niveau des élèves (CM2) que le clade "poisson" admis auparavant, était en fait paraphylétique et donc n'était aujourd'hui plus un clade. Cette expérience ainsi que les échanges avec le professeur des écoles qui m'avait accueilli et qui a une formation initiale d'historienne, m'ont poussée à me questionner au sujet des difficultés que peuvent rencontrer les professeurs de cycle 3 non spécialistes à enseigner la classification du vivant à leurs élèves. De la même façon je me suis demandé quels obstacles pouvaient rencontrer les élèves face à ce savoir scientifique. C'est pourquoi j'ai souhaité approfondir mon questionnement dans ce travail d'étude et de recherche (TER).
Le bulletin officiel du 5 janvier 2012 publié par l'éducation nationale, dans sa composante « sciences expérimentales et technologiques », propose aux professeurs des écoles de traiter l’unité et la diversité du vivant en scindant ce thème en trois notions principales. Ces trois notions sont traitées successivement durant les trois années du dernier cycle de l'école primaire. Suivant ces recommandations, l'élève de CE2 constate l'unité du vivant. En CM1, il prend conscience de la biodiversité de celui-ci. Enfin, en CM2 l'enseignant se doit de faire une "présentation de la classification du vivant". Dans cette logique, il apparait que la classification du vivant, telle qu'elle est traitée au cycle
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