Biographie de François-Marie Arouet Le Jeune
Analyse sectorielle : Biographie de François-Marie Arouet Le Jeune. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hiugiyg • 21 Février 2015 • Analyse sectorielle • 4 335 Mots (18 Pages) • 1 432 Vues
François-Marie Arouet Le Jeune, dit plus tard Voltaire, est né officiellement le 21 novembre 1694 à Paris, et baptisé le lendemain. À plusieurs reprises il affirmera être né en réalité le 20 février 1694, le baptême aurait été retardé du fait du peu d’espoir qu’il avait de rester en vie. C’est le dernier enfant de François Arouet, riche notaire et sympathisant janséniste que son fils détestait, et de Marie Marguerite d’Aumart, d’une famille noble du Poitou.
Voltaire se disait fils de Monsieur de Rochebrune, « mousquetaire, officier, auteur » (chansonnier).
Sa mère meurt en 1701 à l’âge de 41 ans environ. Son père devient notaire, charge lucrative à la Cour des Comptes.
Études : 1704-1711
Il commence ses études en 1704 au collège des Jésuites, futur lycée Louis-le-Grand. Il y fait de brillantes études de rhétorique et de philosophie, obtient des premiers prix. Cette éducation l’initie aux plaisirs de la conversation et du théâtre. Il devient l’ami des frères d’Argenson, René-Louis et Marc-Pierre, futurs ministres du roi Louis XV.
Vers 1706 il compose une tragédie Amulius et Numitor ; on en trouvera plus tard des extraits qui seront publiés au XIXe siècle. Après sa classe de philosophie, il quitte le collège en 1711 pour s’inscrire à l’école de droit de Paris.
Libertin
En 1712 il tente le concours de l’Académie avec une ode, Le Vœu de Louis XIII mais échoue.
Filleul de l’abbé de Châteauneuf, il est introduit dans une société libertine, la Société du Temple, et reçoit un legs de Ninon de Lenclos. Il aime faire étalage de ses talents littéraires et de son esprit désinvolte et frondeur qui se déploie dans des épigrammes.
En 1713, à 19 ans, il part pour la Hollande comme secrétaire de M. de Châteauneuf, frère de son parrain. Il se fait chasser de l’ambassade de France en Hollande en raison de sa liaison avec Mlle du Noyer, dite Pimpette, qu’il voulait enlever, à la suite de la plainte de Madame du Noyer. Monsieur Arouet menace son fils de l’expédier à Saint-Domingue et de le déshériter.
En 1714, il écrit un pamphlet, Lettre à M. D***, et une satire, Le Bourbier ou le Parnasse et commence sa tragédie Œdipe. Devenu clerc de notaire, son métier ne l’inspire guère.
Exils et prisons
En 1716 il est exilé cinq mois à Sully-sur-Loire pour des vers sur les amours incestueuses du Régent Philippe III d’Orléans. En 1717, accusé d’avoir rédigé des pamphlets contre le Régent, il échappe à la déportation aux îles (Antilles) mais est emprisonné à la Bastille pendant près d’un an, entre 1717 et 1718. Il commence La Henriade, ode au roi Henri IV. Libéré en avril 1718, il est exilé à Châtenay-Malabry. Il adopte le nom de Voltaire et achève Œdipe, sa première pièce de théâtre, qui rencontra le succès en novembre, quelques mois après sa sortie de prison.
Les années de 1719 à 1724 sont des années de mondanité.
En 1726, à la suite d’une altercation avec le Chevalier de Rohan, Voltaire est emprisonné de nouveau à la Bastille.
Plusieurs hypothèses sur l’origine du pseudonyme « Voltaire » ont été formulées et ont longtemps fait débat :
* Ce serait l’anagramme de AROUET L(e) J(eune) ou plutôt de AROVET L(e) I(eune) en lettres capitales latines où U s’écrit V et J s’écrit I. AROVETLI donne VOLTAIRE. C’est l’hypothèse la plus sérieuse, et la plus souvent évoquée dans toutes les publications.
* Il s’agirait de l’anagramme phonétique d’Airvault, nom d’un bourg poitevin d’où est originaire sa famille.
* Ce peut être également le syntagme verbal signifiant en ancien français celui que l’on « voulait-faire-taire » (vol-taire), à cause de sa pensée novatrice.
* Il peut s’agir de la contraction de Volontaire avec syncope de la syllabe intérieure on.
* On pense également à l’anagramme syllabique et phonétique de « révolté » : révolté devient re-vol-tai, qui donne Voltaire.
N.B. : La critique moderne (notamment, et surtout, l’édtion de La Pléiade et les manuels scolaires) s’accorde aujourd’hui à admettre la première hypothèse comme la plus vraisemblable.
En Grande-Bretagne
Il s’exile par la suite en Grande-Bretagne de 1726 à 1729, où il découvre la philosophie de John Locke, les théories scientifiques d’Isaac Newton et la caractéristique de la monarchie britannique, dont il assurera la vulgarisation en France dans les Lettres philosophiques.
Courtisan
Voltaire partage ensuite la vie d’Émilie du Chatelet, puis rentre à Paris où il mène une carrière de courtisan avant de tomber en disgrâce.
Chez Frédéric de Prusse
En 1750, il se rend à la cour de Frédéric II à Berlin, où l’attend une position brillante, la clef de chambellan et un traitement considérable. Le roi et le philosophe se lient d’amitié, le premier pratiquant parfaitement le français. Mais les deux amis ne peuvent dissimuler longtemps leurs traits principaux, l’un son humeur altière et son habitude d’être obéi, l’autre sa supériorité intellectuelle et son esprit piquant. La brouille est inévitable, et, en 1753, une querelle de Voltaire avec Maupertuis, que soutient le roi, précipite la rupture, et Voltaire quitte la Prusse. L’ouvrage le plus important qu’il publie pendant son séjour à Berlin est Le Siècle de Louis XIV.
De Genève à Ferney
En 1755, il s’installe aux « Délices », près de Genève. Enfin, en 1758, il achète un domaine à Ferney, dans le Pays de Gex, et Tournay, en territoire français, mais sur la frontière franco-genevoise (Genève est alors un État indépendant). Il va aménager la région, bâtir, planter, semer et développer l’élevage. En compagnie de Mme Denis, sa nièce, gouvernante et compagne, il fait vivre un millier de personnes, se fait agriculteur, architecte, fabricant de montres et de bas de soie. Avec son sens de la formule, il résume l’entreprise : « Un repaire de 40 sauvages est devenu une petite ville
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