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Analyse d'une situation d'hygiène

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Par   •  5 Mai 2022  •  Étude de cas  •  2 237 Mots (9 Pages)  •  429 Vues

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INSTITUT DE FORMATION

EN SOINS INFIRMIERS

ET D’AIDES-SOIGNANTS DE BLOIS

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                                                                                METRO Laure

UE 2.10 Infectiologie-Hygiène                                                        Promotion 2019/2022


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J’ai effectué mon stage dans un service de chirurgie générale composé d’une aile de chirurgie orthopédique et traumatologique, et d’une aile de chirurgie viscérale.

Le service a pour missions principales de dispenser des soins préopératoires et postopératoires, de contribuer à la reprise de l’autonomie du patient, d’aborder les problèmes d’éducation et de prévention (ex : l’instauration de régimes alimentaires spécifiques ou gestes pour éviter la luxation de prothèses), ainsi que de prendre en charge la douleur.

Durant ce stage, j’ai eu la possibilité de réaliser, de nombreux pansements de plaies, notamment, la réfection d’un pansement de drain thoracique, qui est la situation d’hygiène que j’ai choisi d’analyser.

À J6 de la pose du drain thoracique de Mr B, l’infirmière me propose de réaliser la réfection de son pansement (les pansements sont réalisés en fin de matinée après les soins d’hygiène et le bionettoyage des chambres). Ce drain, lui a été posé en traitement d’un pneumothorax (présence d’air dans la cavité pleurale) afin d’évacuer l’épanchement gazeux. L’infirmière me précise que ce soin est à risque infectieux élevé et que pour cela, et selon le protocole du service, il faudra procéder à une antisepsie en 5 temps. Je préviens mon patient du soin que je vais réaliser et vérifie qu’il a bien effectué ses soins d’hygiène. Je me rends ensuite dans le poste de soins où je réalise un lavage simple des mains à l’eau et au savon, puis une désinfection par FHA (Friction Hydro-Alcoolique). Sur un guéridon de soins, préalablement désinfecté, je dispose le matériel nécessaire au soin que je vais réaliser : de l’antiseptique, du sérum physiologique, un set à pansement stérile, des compresses stériles,  des gants à usage unique non stériles, des pansements et du PHA. Je prépare également des poubelles pour l’évacuation des déchets : sac noir (pour les Déchets Assimilés aux Ordures Ménagères ou DAOM) et sac à DASRI (pour les Déchets d’Activités de Soins à Risques infectieux). Je réalise une FHA. Je mets des gants à usage unique non stériles afin de réaliser l’ablation du pansement. Je les retire et les jette dans la poubelle DASRI avec le pansement souillé d’exsudats. Je réalise une FHA. J’entame un nettoyage de la plaie à l’aide des pinces stériles et de compresses imbibées de sérum physiologique pour éliminer les exsudats. Puis, je pratique l’antisepsie de la plaie en 5 temps avec la technique de «l’escargot» (mouvement circulaire, partant du centre vers la périphérie de la plaie afin de tuer et d’éloigner les germes) en prenant soin de ne jamais repasser à un même endroit et en n’utilisant qu’une compresse par passage. Je commence la détersion à l’aide de compresses imbibées de savon antiseptique. Je poursuis en rinçant avec des compresses de sérum physiologique, et je sèche à l’aide de compresses sèches. J’applique ensuite l’antiseptique en prenant soin de laisser sécher à  l’air libre durant 1 minute, pour respecter son temps d’action. Je recouvre la plaie de compresses stériles. Par-dessus, je dispose des pansements absorbants que j’ai légèrement entaillés avec des ciseaux stériles pour laisser passer le drain. Enfin, je termine par des pansements occlusifs pour rendre le tout imperméable.  Durant tout le soin, je jette les déchets contaminés dans le sac à DASRI et les autres déchets non souillés (emballage de matériel, etc.) dans le sac à DAOM. À la fin de mon soin, je réalise une FHA.

Je me suis questionnée sur le risque infectieux élevé que comportait ce soin, et si ma pratique professionnelle était en accord avec les recommandations spécifiques qui on trait à ce type de soin. Quel est le risque réel de ce soin ? En quoi représente-t-il un risque infectieux élevé ? Quelles sont les bonnes recommandations dans ce genre de situation ?

Pour répondre à toutes ces questions, je me suis appuyée sur mes savoirs personnels, sur les cours de l’UE 2.10, de sources internet, ainsi que sur les protocoles de service.

Une plaie est une effraction de la barrière cutanée, un revêtement qui a un rôle de protection des agressions externes bactériennes. La plaie, causée par le dispositif de drainage thoracique de Mr B., est donc une porte d’entrée pour des agents infectieux vers le milieu intérieur, donc un risque infectieux. Un risque infectieux peut se définir comme les «causes potentielles liées à une contamination microbiologique qui peuvent entraîner des conséquences infectieuses» (CCLIN, 2004). Ce risque est d’autant plus important qu’il y a pénétration, par du matériel, dans les tissus et cavités, et que celui-ci, devra rester en place pendant une durée indéterminée : le temps de résorption du pneumothorax. Le drain thoracique étant un dispositif à caractère invasif durable, les soins qui s’en rapportent sont qualifiés à risque infectieux élevés.

Le risque réel de cette situation de soin est donc l’infection nosocomiale. Une infection nosocomiale désigne une IAS (Infection Associée aux Soins). C’est une infection survenant «au cours ou au décours de la prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient, si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge» (CTINILS, 2007), dans un établissement de santé. Pour limiter ce risque, la qualité des soins prodigués aux patients est un critère incontournable. «Les soins infirmiers intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade» (Art. R. 4311-2 du Code de la santé publique).

Les premières mesures que j’ai mise en place, et les plus indispensables selon moi, sont les règles d’hygiène de base (hygiène corporelle irréprochable du soignant, tenue professionnelle…) et les précautions standards. Ces dernières «sont à appliquer pour tout soin, en tout lieu, pour tout patient quel que soit son statut infectieux, et par tout professionnel de santé» (SF2H, 2017).

Pour commencer, il y a l’hygiène des mains, soit par lavage simple (eau+savon) qui permet de diminuer la flore transitoire (provenant de l’environnement), soit par FHA qui va éliminer la flore transitoire et diminuer la flore résidente (propre flore du patient). C’est un geste fondamental, car 80% des microbes se transmettent par les mains.

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