Test De dépistage Rapide Du VIH
Dissertations Gratuits : Test De dépistage Rapide Du VIH. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chadon • 4 Mars 2015 • 9 586 Mots (39 Pages) • 903 Vues
INTRODUCTION
Le virus de l'immunodéficience humaine 1 (VIH-1), identifié en 1983, reste une menace pour la santé globale. Il est responsable du SIDA (Syndrome de l’Immunodéficience Acquise), véritable pandémie affectant la population mondiale. On constate une grande variabilité géographique en ce qui concerne la prévalence de la maladie, les tendances dans l’incidence de l’infection et les modes de transmission. L’épidémiologie du VIH varie selon les pays et les populations à risque. D'après le rapport ONU/SIDA 2012, l'évolution de l'épidémie de VIH/Sida dans le monde a bien changé au cours de ces dernières années. Bien que le nombre des nouvelles infections ait diminué, leurs niveaux généraux demeurent élevés et le nombre de personnes vivant avec le VIH a augmenté dans le monde du fait de la réduction significative de la mortalité. En effet, en 2011, l’on a recensé 34 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, le nombre de nouvelles infections liées à VIH est estimé à 25 millions avec 1,7 millions de cas de décès liés à la maladie. La plupart des personnes infectées par le virus auront besoin d’un traitement pour pouvoir mener une vie saine et productive. Le Maroc par contre ne suit pas cette tendance générale de stabilisation et continue à enregistrer de façon croissante, de nouveaux cas d’infections avec 52 % des nouvelles infections enregistrées (2004-2011) et cela malgré un taux de prévalence du VIH assez faible dans la population générale (0,14%). Sur les 29.000 porteurs du virus, 80% ne connaissent pas leur statut sérologique, et ce nombre ne cesse d’augmenter chaque année.
Le Plan Stratégique National (PSN) de lutte contre le sida 2012- 2016, lancé officiellement par le ministère marocain de la Santé, en avril 2012, engage résolument le Maroc dans la concrétisation de l'accès universel à des services de prévention contre le VIH, de traitement et d'appui aux personnes vivant avec le VIH (PNLS, Rapport national 2012). Actuellement, 13 centres référents universitaires, régionaux et provinciaux offrent des soins en matière de VIH. Bien que l’activité de dépistage soit particulièrement importante à l’échelle nationale il persiste un retard au dépistage de l’infection par le VIH, qui concerne plus particulièrement certains groupes de populations ou individus. De nombreux patients sont pris en charge au stade Sida ou avec moins de 200 CD4/mm3 et 50 % avec moins de 350 CD4/mm3 lors de la prise en charge.
Ainsi, force est de constater que le dispositif de dépistage de l’infection par le VIH mis en place présente des limites particulièrement chez les groupes vulnérables n’ayant pas accès au dépistage, raisons pour lesquelles une politique d’élargissement du dépistage a été adoptées.
Parmi les stratégies employées, l’utilisation des Test de dépistage rapide (TDR) est souvent avancée comme une solution pour mieux dépister le VIH chez le groupes populationnels n’ayant pas accès aux structures de soins spécialisés ni aux dispositifs de prévention. Au Maroc, l’usage des TDR a été lancé depuis 2004. L’introduction de ces tests rapides ciblait principalement les Centres de Test Volontaire (CTV) des ONG thématiques, actuellement il en existe 50 sur le territoire national. La mise à disposition des tests rapides au niveau de ces centres a permis une meilleur prise en charge, surtout des populations à risque élevé directement en contact avec ces centres, qui pouvaient, désormais, faire le conseil (counseling) et le test le même jour. Les cas positifs étaient donc repérés très rapidement et dirigés vers les centres référents dans un délai plus court. En 2008, les tests rapides ont été également introduits dans les établissements de soin et de santé de base les centres de santé, les services d’urgence et les centres de dépistage et de traitement des maladies respiratoires (CDTMR). Cependant, au niveau des réseaux de laboratoires de santé public, le dépistage ce faisait toujours par la technique de référence ELISA.
Néanmoins, au vue des performances intrinsèques des TDR, largement démontrées dans de nombreuses études (Amadou A et al 2005, Maisonneuve L. et al 2009), Gautheret-Dejean A. 2013), ces derniers peuvent constituer une alternative à la technique de référence ELISA. Pour ce faire, une évaluation de la stratégie de dépistage utilisant les TDR par rapport à la stratégie classique par ELISA est nécessaire. Ceci constitue une suite logique des progrès du plan national.
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Epidémiologie du VIH/SIDA
1.1 Situation épidémiologique mondiale
Le sida a plus de 30 ans. Les premiers cas ont été décrits aux Etats-Unis d'Amérique en 1981, l'agent responsable, le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) a été découvert en France en 1983.
Le VIH/SIDA, maladie infectieuse, est devenue une véritable pandémie affectant considérablement la société humaine et avec 25 millions de morts au cours des trois dernières décennies, le VIH continue d’être un problème majeur de santé publique. Selon le rapport mondial 2012 de l’ONUSIDA, en 2011 il y avait près de 34,0 millions de personnes vivant avec le VIH dont 30,7 millions d’adultes, 16,7 millions de femmes et 3,3 millions d’enfants de moins de 15 ans. Au cours de cette même année, le nombre de nouvelles infections liées à VIH est estimé à 25 millions tandis 1,7 millions de cas de décès liés à la maladie ont été enregistrés (Cf. figure 1). Avec près d’un adulte sur 20 vivant avec le VIH, l’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée. Elle concentre 69% des personnes vivant avec le VIH dans le monde, avec 23,5 millions de personnes vivant avec le virus suivie de la région Asie du Sud et du Sud-est avec 4,0 millions de personnes (cf. tableau 1).
Il est à qu’un faible taux de dépistage au VIH persiste ; près de 50% des personnes vivant avec le VIH ne connaissent pas leur statut sérologique. L’infection à VIH est en général diagnostiquée au moyen de tests sanguins détectant la présence ou l’absence d’anticorps. Il n’existe pas de moyen pour guérir de cette infection cependant, les traitements efficaces avec des médicaments antirétroviraux (ARV) peuvent réprimer le virus et permettent aux patients de continuer à mener une vie productive et en bonne santé. En 2011, plus de 8 millions de personnes vivant
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