Syntheses Argumentee - Fresques De Pompei

Pompéi est une ville italienne située prés de Naples, au pied du Vésuve. Fondée au VI siècle avant J-C, elle est célèbre pour avoir été détruite à la suite d’une éruption du Vésuve. Lorsque l’on se rend à Pompéi, on peut admirer des fresques de l’antiquité. Ces fresques ont un aspect « ciré ». Le corpus proposé est composé de six documents de types différents : quatre textes avec des images, une représentation d’un spectre infrarouge d’un échantillon de la fresque et une table de données pour la spectroscopie infrarouge. Après analyse des documents, nous allons donc répondre à cette problématique : quelle est l’origine de cet aspect ciré des fresques de Pompéi ?

Les documents 1 et 6 nous indiquent l’origine de la formation du calcin qui donne un aspect ciré. En effet, l’enduit contient de l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2 qui est susceptible de diffuser a travers les couches supérieures jusqu'à la surface de la fresque (document 1). Cet hydroxyde de calcium réagit avec le dioxyde de carbone C02 gazeux et va former le carbonate de calcium, soit le « calcin » qui donne cet aspect ciré aux fresques (document 6).

La cire d’abeille, elle, confère aux œuvres et aux peintures un aspect ciré, mais celle-ci contient principalement des esters. D’après le document 2, sur certaines peintures, certaines couleurs ont été transformées : l’ocre jaune a été transformé en ocre rouge, mais cette transformation se produit seulement entre 300°C et 600°C, soit supérieur à 300°C. De plus, les fresques de Pompéi ont conservé le même aspect ciré malgré l’éruption. Or, d’après le document 3, la cire d’abeille fond a environ 60°C. Par conséquent, les fresques de Pompéi ne peuvent pas être cirées à la cire d’abeille car les températures auxquelles ont été soumises les fresques sont supérieures a 60°C : entre 300°C et 600°C. Si la cire d’abeille était présente, elle aurait complètement fondu et n’aurait pas été conservée.

Nous pouvons aussi ajouter que d’après le document 3, la cire d’abeille contient principalement des esters (groupe caractéristique –O-C=O). Ce groupe caractéristique correspond à un nombre d’onde compris entre 1700 et 1740 cm-1. Apres analyse du spectre infrarouge d’un échantillon de la fresque (prélèvement réalisé au XXIe siècle), nous pouvons voir qu’il n’y a pas d’ester (il n’y a pas de raies entre 1700 et 1740 cm-1). Il n’y a donc pas de cire d’abeille dans l’échantillon de la fresque prélevé.

De plus, d’après le document 3, l’utilisation de la peinture à la cire datent du Ier au Ve siècle après J-C en Egypte. Or, Pompéi est une ville fondée au VIe siècle avant J-C.

Nous pouvons donc conclure que l’aspect ciré des fresques de Pompéi a pour origine le calcin, et non pour origine la cire d’abeille.

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