Rédaction d'un texte argumenté sur la science

Rédaction d’un texte argumenté.

«La science est comme une maladie qui progresse en transformant le monde et en le dévorant aussi.» G.Duhamel

Au 21ème siècle, la science est à son apogée. Depuis les débuts de l’histoire de l’homme, ce dernier cherche à comprendre ce qui l’entoure et à inventer encore et encore de nouvelles techniques pour faciliter son mode de vie. On peut donc définir la science comme la discipline permettant d’expliquer les phénomènes régissant notre monde et permettant d’exploiter l’ensemble des ressources dont nous disposons. Celle-ci progresse de plus en plus, mais ses effets sur les hommes et leur environnement sont-ils seulement bénéfiques ? Ou bien ont-ils aussi un côté sombre et néfaste ? A travers divers paragraphes, nous tenterons de répondre à cette question.

Durant l’Antiquité déjà, on retrouve des écrits mentionnant la volonté de l’homme de surpasser sa condition d’être humain. Un exemple concret dont chacun a déjà entendu parler est le mythe de Dédale et Icare. Celui-ci relate l’histoire d’un homme qui, à l’aide de plumes, se fabrique des ailes dans le but de voler, accompagné de son fils, loin du labyrinthe dans lequel ils se retrouvent confinés. L’issue du récit est dramatique puisque l’enfant y trouve la mort. Aujourd’hui, plus de 2000 ans plus tard, rien n’a changé. A croire que l’homme prend plaisir à refaire les erreurs de ses ancêtres sans jamais en retirer une quelconque leçon ! Ainsi, nous repoussons encore et encore les limites que nous impose notre statut d’être humain. Les technologies nous permettent d’accomplir des miracles qui peuvent être vus comme de terribles aberrations : nous clonons des êtres vivants, nous octroyant de donner la vie autrement que par une reproduction telle qu’elle a lieu depuis la nuit des temps. Nous nous rendons inutiles en remplaçant les actions de l’homme par les actions de diverses machines en tous genres. Nous permettons l’avortement et l’euthanasie, décidant nous même à quel instant une vie peut s’arrêter. Mais quelles sont les limites à ne pas franchir ? Tout ceci n’est-il pas, au fond, particulièrement à l’encontre des principes même des êtres humains ? L’homme n’arrêtera de faire évoluer le monde de façon excessive que lorsqu’il aura perdu sa place dans celui-ci. Mais alors, il sera trop tard.

Dans un premier temps, il est important de faire appel à quelques chiffres pour illustrer les propos qui suivront. Les études font froid dans le dos : de nos jours, sur une population mondiale s’élevant à environ 7 milliards et 200 millions d’habitants, 1,2 milliards de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté extrême. Celui-ci est caractérisé par des dépenses d’environ 1,91€ par jour et par personne ! Vous serez donc, en toute logique, tout à fait d’accord pour dire que nous vivons dans une société particulièrement inégalitaire.

D’une part, les populations les plus riches vous affirmeront que les technologies nouvelles améliorent la qualité de vie des habitants de notre chère planète. D’autre part, et c’est bien tristement la face du monde que l’on cache aux yeux des plus nantis, les pays les plus défavorisés n’ont pas autant de chance. Les sciences ne sont, pour eux, qu’une vague idée dont ils entendent parler mais à laquelle ils ne gouteront cependant probablement jamais. Les avancées scientifiques sont réservées à ceux qui ont les moyens d’en profiter. Dès lors, il faut être né du bon côté de la barrière pour avoir accès à des choses qui, à nos yeux, nous sont presque dues. Le GSM qui vibre dans votre poche, le chauffage de votre maison que vous augmentez au moindre petit coup de froid, le frigo qui vous garanti une nourriture comestible, etc... sont des objets que vous utilisez dans la vie de tous les jours et dont vous ne pouvez plus vous passer. Ce sont des progrès de la sciences auxquels vous avez droit parce que vous vivez au «bon» endroit et que vous êtes les enfants des «bons» parents. Sans cela, toutes ces technologies, vous pourriez même ne jamais les avoir vues de vos propres yeux. Parce que la science ne cherche pas à améliorer la vie de tous. Parce que la science telle que nous l’utilisons aujourd’hui n’a aucun scrupule à laisser vivre des populations entières dans la misère alors que d’autres goutent à des progrès dont ils n’ont même pas un réel besoin. De nos jours, la science n’a pas de conscience. Et, selon Rabelais, «Science sans conscience n’est que ruine de l’âme». Ainsi, nous pouvons dire que la science ruine l’âme des êtres humains.

«Les écosystèmes de la planète pourraient connaître un effondrement total et irréversible d'ici 2100.» Cette phrase, citée dans le magazine Nature il y a maintenant un peu plus d’un an, est des plus alarmante. Le point de non retour qui mettrait fin à la vie, aux sociétés et aux écosystèmes présents sur la planète bleue serait atteint lorsque 50% des ressources terrestres auraient été utilisées. Aujourd’hui, déjà 43% ont été exploitées pour les seuls besoins des êtres humains. Avec l’utilisation de nouvelles technologies, l’homme exploite son propre environnement

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