Le LHC
Cours : Le LHC. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 4 Juillet 2012 • Cours • 285 Mots (2 Pages) • 603 Vues
Ils partirent moins de 10 et arrivèrent plus de 6 000, vingt ans plus tard. Les chasseurs de particules ont su agréger leurs forces pour construire l'accélérateur et les détecteurs géants nécessaires à leur quête. C'est dans une euphorie comparable à celle d'aujourd'hui que naît l'idée d'un accélérateur géant, le grand collisionneur de hadrons (LHC). Nous sommes en 1984, un peu plus d'un an après la découverte de cousins du boson de Higgs : les bosons W et Z. Le plus gros accélérateur de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), le grand collisionneur électron-positron (LEP), est en construction pour affiner le portrait de ces nouveaux venus.
Mais déjà son successeur, le futur LHC, est évoqué pour occuper le même tunnel souterrain. L'un des héros de l'époque, l'Italien Carlo Rubbia, Prix Nobel de physique en 1984, croit en cette voie. "En 1989, Rubbia, devenu le directeur du CERN, me convoque avec deux autres collègues pour définir quoi faire dans le tunnel du LEP", se souvient Daniel Denegri, physicien au CERN, à propos de l'expérience CMS. "C'est lui qui a eu le courage de lancer ce projet aussi extrême, autour d'une technologie que personne n'avait jamais essayée. C'était un risque énorme", ajoute M. Denegri.
En outre, l'idée est lancée alors que les Etats-Unis, piqués au vif par les Européens qui leur ont volé la vedette avec les bosons W et Z, sont engagés dans un projet démesuré d'accélérateur, le Superconducting Super Collider (SSC), de près de 90 kilomètres de circonférence. Mais les coûts dérivent et le géant est abandonné en 1993 en pleine construction. Le concurrent européen a la place libre et promet des économies par la réutilisation du tunnel et par une énergie visée moins élevée notamment.
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