Le Diabète Est-il Une Maladie génétique ?
Documents Gratuits : Le Diabète Est-il Une Maladie génétique ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar k10001207 • 7 Mars 2015 • 2 035 Mots (9 Pages) • 1 267 Vues
LE DIABETE, UNE MALADIE GENETIQUE ?
1. Définition des termes du sujet, l’hérédité dans le diabète.
Qu’entend-t-on par maladie génétique ?
Une maladie génétique est une maladie due à la présence d’un ou plusieurs gènes défectueux dans le patrimoine génétique d’un individu. Si le(s) gène(s) codant pour une protéine est/sont altéré(s) lors d’une mutation, l’altération peut entraîner un disfonctionnement qui sera éventuellement à l’origine de la maladie génétique. Les maladies génétiques peuvent être ou non héréditaires c'est-à-dire transmissible des parents à leur descendance par le biais des gènes. Les modalités de transmission varient et tous les enfants de parents atteints ne sont pas touchés.
Les différents types de diabètes
Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (la glycémie) élevé, on parle d’hyperglycémie.
On distingue 2 types de diabètes, le diabète de type 1 (qui touche 10% des diabétiques) et celui de type 2 (90%).
Le diabète de type 1 (diabète insulino-dépendant) est habituellement découvert chez les sujets jeunes, il résulte de l’arrêt ou de l’insuffisance de la production pancréatique d’insuline, lorsque les cellules bêta productrices d’insuline sont détruites par une réaction auto-immune de l’organisme. Tandis que le diabète de type 2 (diabète non insulino-dépendant) apparaît chez les sujets de plus de 40 ans et s’explique par la perturbation de l’action de l’insuline. L’insuline est bien présente, mais est inefficace en raison de l’absence de récepteurs à l’insuline.
On rencontre souvent des diabétiques de type 2 dans une même famille. En effet des études ont montré que lorsque l’un des deux parents est diabétique de type 2, on a un risque de transmettre le diabète à l’enfant de 30% contre 5% pour le diabète de type 1 mais également de 30% si les deux parents sont atteints.
On a noté aussi que chez les jumeaux monozygotes (issus de la même cellule-œuf et génétiquement identiques), le risque pour le second jumeau d’être atteint est de l’ordre de 90%. Cela a fait rechercher une origine génétique au diabète de type 2.
Parallèlement pour le type 1, quand un vrai jumeau est diabétique, seulement 40 à 60% des deuxièmes jumeaux sont malades.
On en déduit que le poids de l’hérédité varie en fonction des deux types de diabètes.
2. Diabète de type II, le cas MODY et gènes de prédisposition génétique
Il existe un certain type de diabète appelé MODY pour « Maturity Onset Diabetes in the Young ». Certains spécialistes le considèrent comme un diabète de type 2, tandis que d’autres le rangent dans une catégorie à part.
Les diabètes MODY sont particuliers car ce sont des diabètes monogéniques, en effet, seul un gène est responsable de la maladie. Si ce gène est touché l’individu contracte la pathologie, ici l’environnement ne joue aucun rôle dans le déclenchement de la maladie. Contrairement aux autres diabètes, les diabètes de ce type sont complètement héréditaires, ce sont des maladies à transmission autosomique dominante. De plus le déclenchement d’un diabète MODY est en général assez précoce (déclenchement dans l’enfance ou début d’adolescence).
Il existe 6 diabètes MODY différents mais la liste n’est pas exhaustive, il est probable que d’autres soient découverts dans le futur.
Cinq de ces gènes codent pour des facteurs de transcription (MODY-1, 3, 4, 5 et 6) exprimés dans les cellules β-pancréatiques. Le MODY-2 par contre est dû à une mutation du gène de l’enzyme Glucokinase sur le chromosome 7.
Voici les différentes mutations :
MODY-1 : HNF-4alpha (Hepathic Nuclear Factor)
MODY-2 : Glucokinase (Hexokinase hépathique)
MODY-3 : HNF-1alpha
MODY-4 : IPF-1 (Insulin Promoteur Factor)
MODY-5 : HNF-1beta (forme de diabète MODY rare)
MODY-6 : Neuro D1 (forme rare)
On notera toutefois que les diabètes MODY restent rares, ils représentent toutes classes confondues environ 5% des diabètes non insulino-dépendants. De plus ils n’ont pas les mêmes probabilités d’apparition, puisque le diabète MODY-2 représente 50% des MODY.
Pour cette pathologie, le problème apparaît sur le gène de la glucokinase qui code pour une enzyme de 465 acides aminés. Une mutation non-sens au niveau du codon 279 a été trouvée chez les porteurs de MODY-2. Cette mutation entraine une altération de la fonction de la protéine glucokinase qui gouverne normalement la phosphorylation en 6 du glucose (étape clé du métabolisme qui conduit à la sécrétion d’insuline en réponse au glucose.)
(CF image présentée sur le transparent)
Mis à part le cas MODY, il existe différents gènes de prédisposition au diabète. C'est-à-dire des allèles présents dans le génome d’un individu qui prédisposent à l’apparition et au déclanchement de la maladie. Mais ces allèles qui sont présents le plus souvent chez différents individus malades, peuvent également être retrouvés chez des individus sains et ne provoquent pas forcément la maladie. D’autres facteurs que ceux génétiques entre en jeu, c’est pourquoi nous parlons de gènes de prédisposition.
3- Les gènes de prédisposition aux diabètes de types I et II
En ce qui concerne les gènes de prédisposition du diabète de type 2 : en 2006, une étude utilisant des puces à ADN, a consisté à analyser l’ADN de 694 diabétiques de type 2 non obèses ayant des antécédents familiaux de la maladie, et à comparer cet ADN à l’ADN de 669 non diabétiques afin de démontrer la présence de gènes de prédispositions pour le diabète de type 2.
Il en est ressorti de très fortes associations du diabète de type 2 avec au moins quatre gènes jouant un rôle important dans le développement du pancréas et des cellules productrices d’insuline : les gènes TCF7L2, HHEX, EXT2, et SLC30A8. D’après les chercheurs, ces gènes pourraient expliquer jusqu’à 70% de l’hérédité
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