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La révolution Africaine De La Technologie De L'information — Avec Une Touche féminine

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Par   •  2 Juin 2012  •  913 Mots (4 Pages)  •  1 583 Vues

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La révolution africaine de la technologie de l’information — avec une touche féminine

Finances & Développement, décembre 2011, vol. 48, no 4

Lika Gueye

AkiraChix, jeune entreprise innovante, offre aux jeunes filles une formation et une expérience dans le secteur de la technologie

Le jour où Edna Sakwa, 22 ans, est entrée dans les bureaux d’AkiraChix au centre de Nairobi, elle savait à peine se servir d’un ordinateur. Le concept même de la technologie de l’information n’évoquait pour elle rien de précis et l’avenir de cette jeune diplômée du lycée vivant dans les bidonvilles de Nairobi était incertain.

«Je viens d’une famille très modeste et lorsque j’ai fini l’école, il n’y avait pas d’argent pour mes études supérieures», raconte-t-elle.

Mais tout a changé lorsqu’AkiraChix — une petite start-up de la technologie de l’information — l’a repérée, avec quelques autres, pour participer à son programme de formation conçu pour préparer de jeunes femmes à une carrière dans la haute technologie.

La méthode de formation AkiraChix

AkiraChix a démarré sur les chapeaux de roue. Dix-huit mois après sa création par un petit groupe de 12 femmes se réunissant régulièrement pour se créer un réseau, le groupe s’est transformé en une organisation menée tambour battant, qui offre aux lycéennes formation, mentorat et des possibilités de stages dans le domaine de la technologie de l’information.

AkiraChix recherche des jeunes filles provenant de familles démunies, pour qui les études supérieures sont hors de portée. Dans les premier mois de sa création, les fonds d’AkiraChix étaient si limités que les membres fondateurs ont dû mettre la main à la poche pour permettre aux filles de prendre l’autobus pour venir à l’école. Au départ, les cours avaient lieu dans un car, mais la société a par la suite reçu un don d’une ONG lui permettant de louer une salle.

Ces dernières années, l’utilisation du téléphone portable s’est envolée au Kenya, de même que l’accès à Internet. D’après le FMI, l’économie du pays devrait enregistrer une croissance de 5 % cette année et elle sera en grande partie tirée par l’essor de l’industrie de la technologie de l’information. Nombre de jeunes Kenyans s’engouffrent dans ce secteur prometteur pour saisir les occasions d’emploi et de création d’entreprises, mais le secteur est encore largement dominé par les hommes.

Rééquilibrer le secteur

Au départ, Edna a été découragée par le manque de parité et l’attitude de certains de ses pairs n’a pas arrangé les choses. Ils lui ont dit : «C’est un cours difficile. C’est pour les garçons — les garçons doués», se souvient-elle.

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Lika Gueye fait partie de l’équipe de Finances & Développement.

AkiraChix doit son existence à l’exaspération des femmes et à leur détermination à se faire une place dans le secteur. En 2010, à l’occasion d’une réunion d’experts de la technologie de l’information organisée pour le lancement de iHub, un centre basé à Nairobi, les 12 membres

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