La Cryogénisation

LA CRYOGENISATION

INTRODUCTION

L’être humain a toujours eu l’envie de prolonger son espérance de vie, jusqu'à vivre éternellement, on le remarque notamment par tous les mythes, les croyances et tous les espoirs qui ont pu tourner autour de ce sujet. Par exemple la quête du graal, la fontaine de jouvence, l’élixir de vie, l’arbre d’immortalité du jardin d’Hespérides (jardin de la femme de Zeus) … Ces différents mythes ont influencé l’Homme, l’ont fait rêver, l’ont fait réfléchir, l’ont inspiré et l’ont fait évoluer dans l’Art et dans la recherche scientifique, tout comme dans ses actes et sa manière de penser. Dans le but d’éviter la fatalité de cette fin irrévocable, les artistes, les scientifiques, et les êtres vivants en général, ont tenté de repousser l’échéance, repousser les limites de la vie.

Tous ces mythes ont inspiré certains hommes au cours de l’Histoire vers le sujet de la cryogénisation. Nous avons trouvé cette pratique scientifique originale, attractive et hors de prix.

Le terme cryogénisation est apparu en 1964, dans les thèses du professeur de physique Robert Ethninger, de nationalité américaine, dans le livre « the prospect of immortality » (l’homme est il immortel ?). Trois ans après la publication de livre le premier essai sur le corps humain entier est réalisé sur un homme décédé plongé à basse température. C’est à partir de ce moment que la cryogénisation commence à attirer la population.

La cryogénisation ou cryonie est l’action d’abaisser la température d’un organisme vivant à -196°C et de l’y maintenir dans un dessein de conservation dans l’espoir qu’un jour les avancées scientifiques permettent de réanimer l’organisme cryogénisé.

De nos jours cette pratique a suscité de nombreux fantasmes et interrogation. En effet un grand nombre de réalisateurs on utilisé ce procédé dans leurs films, comme dans Hibernatus de Edward Moliano, le corps d'un homme hiberné dans un bloc de glace est retrouvé au Groenland.. Cette idée fut également reprise dans ; des séries d’animation, exemple avec Matt Groening dans Futurama, un jeune livreur de pizza est cryogénisé par accident par une entreprise de cryogénisation ; dans des livres La nuit des temps de Barjavel et bandes dessinées, ou Cryozone une bande dessinée de science fiction créé par Thierry Cailleteau et Denis Bjram.

A l’heure actuelle les avancées médicales ne permettent pas de réveiller les personnes cryogenisées. Nous n’avons réussi qu’à cryogéniser de façon réversible des cellules, des tissus, des petits organes ainsi que de petits animaux mais qui n'étaient pas morts. Il ne faut pas oublier que les gens on été congelés après leur mort, car si ils avaient été cryogénisés vivant cela aurait été apparenté à un crime. Le but ultime de la cryogénisation est le retour à la vie du patient en bonne santé.

La question que nous nous sommes posés est : La cryogénisation mythe ou réalité ?

Tout d’abord, nous allons vous montrer les origines naturelles de la cryogénisation, et les expériences sur les animaux. Dans un second temps, le fonctionnement la cryopréservation d’organes vivants. Enfin, nous vous parlerons de la cryogénisation sur l’humain.

I La cryogénisation qu’est ce que c’est ?

La cryogénisation à l’état naturel :

La cryogénisation est d'abord un phénomène naturel que l'homme a tenté d'imiter.

La nature sait congeler des êtres vivants en les conservant.

En trois siècles, plusieurs dizaines de mammouths congelés ont été découverts notamment en Sibérie et en Alaska. Ils n'ont pas été découvert à l'état de fossile mais en étant conservés dans le pergélisol (ou permafrost) qui est un sol se maintenant à une température négative pendant plus de deux ans. Ça a permis la conservation de tissus mous comme la peau et d’autres organes.

Parmi toutes ces découvertes, c'est en 2009 qu'un bébé mammouth, Khroma âgé d’environ 50 000 ans fut découvert en Sibérie. Ce fut une source d'espoir pour la science. En effet, les premières analyses ont montré la présence de lait caillé dans son tube digestif. Cette découverte pourrait permettre de retrouver l’ADN de la mère. La kératine qui est une protéine conservée dans les échantillons de poils et d’ongles a permis une réelle avancée. C’est comme ça qu’en 2008, grâce aux pelages de deux mammouths femelles, Webb Schuster et Stephan Miller ont reconstitué 70% du génome qui est l'ensemble du patrimoine génétique d'un individu. Les deux scientifiques ont réussi cet exploit en extrayant de l'ADN nucléaire qui est l'ADN contenu dans le noyau. Au total 3,3 milliards de paires de bases qui sont des bases azotées liées deux à deux par des liaisons hydrogène sur plus de 4 milliards ont été décryptées.

Malgré ces grandes avancées scientifiques, l’ADN trouvé dans les mammouths congelés est actuellement trop dégradé pour que l’on puisse cloner cet animal préhistorique. De plus, le pergélisol fond et regèle chaque année ce qui abîme le matériel génétique que l’on pourrait trouver.

Quand les animaux se protègent du froid.

Actuellement les animaux pour survivre se protègent du froid par différentes stratégies (migration, fourrure, enfouissement dans le sol, hibernation …). Cependant certains animaux ont une méthode d'hibernation particulière : la congélation de leur organisme, pour supporter des températures très basses. Pourtant la congélation comporte de nombreux risques, le corps étant composé d'une majorité d'eau, il risque d'être détérioré après la solidification et ne pas pouvoir revenir à la vie. Ces animaux, pour supporter ces chutes de température sans en subir les méfaits, ont développés différents mécanismes de survie. Les objectifs de ces mécanismes sont soit d'éviter la formation totale de glace dans les tissus une fois le point de congélation de l'eau dépassé, soit de tolérer qu'une certaine partie des tissus et organes gèlent.

On trouve des espèces d'animaux très différentes qui utilisent des mécanismes de survie par congélation. Il y a parmi ces espèces les Notothenioidei, qui sont des poissons de l'Océan Arctique. Ils stockent une molécule antigel qui

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