L'évolution De L'homme Terminale S

CH4 : Un regard sur l’évolution de l’Homme

I. La place de l’Homme parmi les primates

• Les liens de parents des hommes avec les grands primates

L'ordre des primates (qui contient les singes et les lémuriens) est défini par les caractères morphologiques et anatomiques suivants :

- 5 doigts munis d'ongles (et non de griffes) avec un pouce opposable aux 4 autres doigts de la main.

- Des orbites oculaires orientées vers l'avant permettant vision binoculaire.

L'homme présente ces caractères et appartient donc au groupe des primates.

Les primates communément appelés « grands singes » sont les gibbons, les orangs-outangs, les gorilles, les chimpanzés et les hommes. On peut ajouter à leur phénotype :

- Des possibilités locomotrices variées : aptitude plus ou moins prononcée pour grimper, marche quadrupède ou bipède.

- Une vie sociale élaborée (communication entre individus par des gestes et mimique).

• Des génomes très proches

L’étude de la séquence de gènes et de protéines permet de montrer que, parmi les grands primates actuels, les chimpanzés sont les plus proches parents de l’Homme. Ils partagent donc un ancêtre commun, dont on estime l’âge à environ 6-7 millions d’années.

98,5% des nucléotides de leurs génomes sont identiques et leurs caryotypes ne varient que par quelques arrangements chromosomiques et par la fusion de deux chromosomes. Mais chez l'Homme, les différentes phases de développement sont plus lentes que chez le Chimpanzé (hétérochronie), en raison de la durée et de l'intensité de l'expression des gènes homéotiques.

L'hétérochronie du développement a lieu lorsque les organes ne se développent pas à la même vitesse.

L'acquisition du phénotype au cours du développement pré et postnatal est modifié, ce qui explique :

- Les différences au niveau du crâne: chez l'homme, l'arrêt précoce du développement du crâne fait qu'il conserve des caractères juvéniles (trou occipital centré, face plate, mâchoire réduite) contrairement au Chimpanzé.

- Le nombre de neurones plus élevé chez l'homme, dû à une maturation plus lente du cerveau.

- Les adaptations du squelette humain à la bipédie : bassin court et large, membres inférieurs très développés et fémurs inclinés.

II. L’apparition du genre Homo

• L’histoire évolutive des primates fossiles

L'évolution de la lignée humaine montre une grande diversification d'espèces plus ou moins apparentées : c'est pourquoi on parle d'évolution buissonnante (= évolution non linéaire : dans la lignée humaine par exemple, plusieurs espèces présentant des associations différentes de

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