L'informatique décisionnelle
Cours : L'informatique décisionnelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar innofar • 24 Mars 2013 • Cours • 9 376 Mots (38 Pages) • 1 129 Vues
Introduction à l’informatique décisionnelle
« L‟ignorance est mère de tous les maux » F. Rabelais
Préambule :
Le monde dans lequel nous vivons est de plus en plus complexe. Les technologies de l‟information nous génèrent une multitude de données comme jamais auparavant. Le problème n‟est donc plus tant d‟acquérir une masse de données, mais de l‟exploiter. Pour cela il faut collecter de l‟information de qualité, la normaliser, la classer, l‟agréger, et l‟analyser, pour l‟exploiter afin d‟en extraire la substantifique moelle et donc prendre la bonne décision au bon moment. Dans ce but, il est nécessaire de mettre en place un système d‟information particulier, appelé système décisionnel. Ce système doit permettre de présenter de manière simple les chiffres recueillis pour mettre en lumière la conjoncture actuelle et indiquer implicitement la voie à suivre. Un système décisionnel ne remplace pas les systèmes opérationnels qui font fonctionner l‟entreprise, mais il vient s‟y intégrer, en y extrayant des données, afin d‟en diffuser la connaissance, de la manière la plus facilement exploitable par les personnes concernées. Le système opérationnel n‟est pas, à priori, modifié par la mise en place du système décisionnel, ce dernier vient le compléter par une exploitation avancée de l‟information. Il est donc nécessaire d‟ajouter aux systèmes opérationnels qui permettent très bien de gérer l‟entreprise au quotidien, un système offrant la capacité d‟analyser le passé, le présent et de simuler l‟avenir pour anticiper les changements constants de notre société. Un système décisionnel doit notamment permettre de passer de la simple réactivité à l‟anticipation et à la pro-activité. Etre proactif, cela veux dire par exemple qu‟au lieu d‟attendre que le client vous envoie la résiliation de son contrat, étant donné que vous avez déjà modélisé ce comportement, vous pouvez anticiper. Vous lui envoyez donc une proposition devant vous permettre de le fidéliser, avant qu‟il n‟ait pris cette décision de résiliation. Les organisations ont pour la plupart, mis en place leur système opérationnel pour être efficaces et réactives, elles doivent maintenant, pour être proactives déployer un système décisionnel.
La mise en place d‟un système décisionnel permet d‟apporter des réponses efficaces à tous les niveaux de l‟entreprise ; cet aspect décisionnel est présent dans les organisations depuis de nombreuses années, il revêt l‟apparence de rapports et de tableaux de bord. Mais, beaucoup d‟entre elles s‟aperçoivent que ces simples outils de Reporting ne satisfont pas entièrement leurs attentes. Elles se rendent compte que la mise en place d‟un entrepôt de données global, transversal et cohérent, lié à des outils d‟analyses, est nécessaire. La Business Intelligence est devenue une priorité pour les directions informatiques, pour ne pas dire la priorité.
Si globalement les projets informatiques ne sont plus en forte croissance après leur explosion de la fin des années 90 et du début des années 2000, les projets d‟informatique décisionnelle ont toujours le vent en poupe malgré la crise. Il faut noter deux axes majeurs : premièrement la gestion de la relation client et deuxièmement la chasse aux coûts par une meilleure compréhension des mécanismes de création de valeur. En effet, je ne vous apprends rien en vous disant que l‟objectif d‟une société privée est de gagner de l‟argent, c‟est le nerf de la guerre. Pour augmenter la marge, les deux principaux leviers sont d‟augmenter le chiffre d„affaires et de réduire les coûts. Nous nous intéresserons donc notamment aux solutions permettant :
de mieux comprendre le client pour mieux lui vendre sur le long terme,
et de mieux comprendre l‟utilisation de l‟argent dépensé pour découvrir des économies intelligentes potentielles.
Il est important, dès à présent, de relativiser cet objectif très matérialiste par le fait que si ces outils peuvent être utilisés par des personnes sans scrupules, nous ne nous intéresserons ici qu‟à des objectifs satisfaisant des valeurs strictes et une intégrité forte, avec une philosophie de développement durable. Par exemple nous ne nous intéresserons pas à piller le client comme cela peut être le cas, mais bien à développer une relation durable, pérenne : gagnant-gagnant, beaucoup plus rentable sur le long terme.
Une crainte fréquemment rencontrée vis-à-vis des technologies de l‟information est le fait de se sentir espionné. J‟ai souvent eu la réflexion juste après avoir présenté la Business Intelligence : « mais c‟est Big Brother » ?
Oui, ces outils peuvent être utilisés à des fins portantes atteintes aux libertés fondamentales et à la vie privée ; ce ne sont que des outils. Néanmoins, avec une politique de transparence forte qui se doit de garantir une véritable intégrité, l‟informatique décisionnelle permet souvent d‟améliorer significativement la performance des organisations. NB: Je tiens à remercier Grégoire De Lassence d'avoir mis à notre disposition ce support.
De plus, en France tout particulièrement, des lois très strictes règlementent l‟utilisation des bases de données.
Il est important de rappeler à tous les consommateurs que nous sommes, qu‟il nous est possible de ne pas prendre une carte de fidélité, et donc de ne pas bénéficier des avantages qu‟elle propose ; on peut aussi à tout moment demander de ne plus recevoir d‟offres promotionnelles.
En résumé, l‟informatique décisionnelle peut, comme tout autre système, être pervertie. Une plate-forme décisionnelle intégrée est nécessaire pour transformer des données légalement utilisables en connaissance afin d‟amélioration la performance à cours, moyen et long terme, des organisations.
Enfin, cette croissance de l‟informatique décisionnelle est particulièrement forte dans le secteur public aussi où des organisations gigantesques doivent fournir des rapports précis sur notamment la manière dont elles utilisent l‟argent du contribuable. Par exemple en France, la LOLF, Loi Organique sur la Loi de Finance, impose quasiment de gérer les établissements publics, comme ceux du privé, avec des objectifs de performance. C‟est une révolution qui impose de passer d‟une logique de moyen à une logique de résultat, ce qui nécessite des changements gigantesques et notamment en termes de rapport et d‟analyse.
Les projets d‟informatique décisionnelle
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