Essai De Formulation D'un Gel Antimycosique Par L'introduction De Crataeva Religiosa Et De Mitracarpus Scaber
Mémoire : Essai De Formulation D'un Gel Antimycosique Par L'introduction De Crataeva Religiosa Et De Mitracarpus Scaber. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar audrey21 • 29 Mars 2015 • 6 518 Mots (27 Pages) • 936 Vues
INTRODUCTION
L’augmentation du taux d’infections dermatologiques s’avère importante dans le monde au sein duquel nous vivons aujourd’hui. Au nombre de celles-ci, les mycoses, les plus fréquentes, portent atteintes aux soucis majeurs d’apparence physique. Elles provoquent principalement des démangeaisons et le plus souvent, une sudation caractérisée par une odeur insupportable. Ces infections mycosiques peuvent conduire, suite à leur négligence, à des pathologies graves, difficiles voire impossible à traiter telles que le cancer de la peau.
Les mycoses étant l’une des causes majeures des prescriptions d’antiseptiques, d’antimycosiques et d’antifongiques en dermatologie moderne, elles ont contribué à leur succès. Le traitement de ces affections par la thérapie moderne revient cher et par conséquent peu accessible. Cela entraîne bien souvent un découragement et une négligence de la part des personnes concernées, le plus souvent impécunieuses. Face à la prolifération de ces produits pharmaceutiques et surtout à l’insatisfaction de la population, l’une des voies possibles de traitement nous semble être l’utilisation des plantes médicinales ; Celles-ci ayant déjà fait preuve de leurs efficacités.
Dans le but de permettre aux populations des pays en voie de développement comme le nôtre, d’accéder à ce type de thérapie, nous avons initié le présent travail intitulé : « Essai de formulation d’un gel antimycosique par l’introduction d’extrait de Crataeva religiosa et de Mitracarpus scaber ». En nous appuyant sur l’utilisation des plantes à l’état naturel, efficace et à un coût moindre que les produits pharmaceutiques de synthèse, nous nous sommes proposé d’utiliser les espèces végétales Crataeva religiosa et Mitracarpus scaber afin de produire un gel efficace contre les mycoses. L’objectif est d’obtenir un gel thérapeutique efficace en introduisant leur principe actif.
La première partie de notre travail sera consacrée à une revue littéraire et la deuxième partie, plus technique, rendra compte de l’essai d’incorporation de l’extrait de Crataeva religiosa et de Mitracarpus scaber dans la formulation du gel.
I- LA PEAU [1]
1. Anatomie de la peau
1.1 Morphologie
La surface de la peau présente :
- Des pores d’où émergent les poils, et d’autres où s’ouvrent les glandes sébacées et sudoripares,
- des sillons apparents et transversaux au niveau des plis de flexion et,
- des crêtes visibles ou discrètes telles que les dermatoglyphes (empreintes digitales).
1.2 Structure :
La peau (voir-schéma) est constituée de trois couches superposées que sont l’épiderme (externe), le derme (interne) et l’hypoderme (profond).
Schéma : Anatomie de la peau [2]
2. Physiologie
La peau est un tissu de revêtement très souple, résistant, imperméable qui enveloppe le corps humain. Elle constitue la couche corporelle protectrice externe contre les agressions physiques ou chimiques et représente la partie membraneuse du système tégumentaire recouvrant la majeure partie du corps. Cet organe du corps humain est le plus étendue et le plus lourd occupant une superficie de près de 2 m2 et pèse environ entre 4 à 10 kilogramme chez l’adulte.
Sur le plan anatomique (voir schéma), elle est constituée de trois (3) parties dont deux (2) sont les principales :
• La partie superficielle mince dite épiderme se rattachant à la partie interne plus épaisse appelé derme et,
• la troisième partie plus profonde, constituant l’hypoderme qui n’est pas généralement assimilée à une couche de peau.
Notons que le système tégumentaire est l’ensemble constitué de peau et des phanères (ongles, poils et cheveux).
2.1 L’épiderme
L’épiderme est la couche superficielle de la peau dont la surface est recouverte de cellules mortes kératinisées qui se desquament. Il est un tissu de recouvrement de nature pavimenteuse pluristratifié épaisse, qui comprend cinq (5) couches successives que sont (de la superficie vers la profondeur) : le stratum corneum, lucidum, granulosum, spinossum et basal et dont l’agencement des cellules, plastes lui donne l’aspect d’un pavage.
Les cellules de l’épiderme
Dépourvue de vaisseaux sanguins, il reste un organe vivant en perpétuel renouvellement ; résistant, imperméable et pluristratifié protégeant les tissus sous-jacents. Il est formé de quatre (4) types de cellules qui sont : les kératinocytes, les mélanocytes, les épithéliodocytes, les macrophagocytes.
• Les kératinocytes
La kératine est une protéine synthétisée par les kératinocytes qui assurent la protection des cellules de l’épiderme. Elles se déplacent vers la surface de la peau tout en produisant de la kératine molle qui est leur constituant essentiel.
Le cycle de vie de chaque kératinocyte dure une vingtaine (20) de jours au terme duquel les cellules meurent et finissent par s’éliminer au moyen d’un phénomène naturel appelé la desquamation. Ce phénomène est responsable du renouvellement permanent des cellules de l’épiderme. Ainsi, se détache chaque jour spontanément (lors de frottements) une très fine pellicule de peau constituants les cellules mortes.
• Les mélanocytes
Les mélanocytes sont des cellules synthétisantes de la mélanine. Elles sont réparties dans la couche basale de la peau et sont responsable de la coloration de cette dernière.
• Les macrophagocytes
Ce sont des cellules présentes dans l’épiderme, et qui servent essentiellement dans la défense immunitaire de l’organisme.
• Les épithéliodocytes
Elles interviennent dans le toucher ; et sont situées à la jonction de l’épiderme et du derme.
Les différentes sous-couches de l’épiderme
En partant de la superficie à la profondeur, l’épiderme
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