La mesure des inégalités et L’évolution des inégalités mondiales

II) La mesure des inégalités

Les inégalités se mesurent avec deux types d’analyses

LE RAPPORT INTER-DECILE

On décompose la population en 10 morceaux. On rapporte le dernier décile (D9) au premier (D1). On voit le rapport entre les 10% de la population avec revenus les plus élevés et les 10% de la population avec revenus les plus faibles. En France, il est de 7.

Problèmes du rapport :

• Comparaisons dans le temps : effets de compositions peuvent changer le rapport inter-décile. On ne voit pas ce qui se passe au milieu.

Ex : Une grande partie de la population passe du décile 2 au 3, ça ne change pas le rapport inter-décile.

• Au sein des 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres, il peut exister des inégalités. Le rapport inter-centile en France est de 100, plus de 7. Pendant longtemps, on a utilisé les déciles pour dire qu’il n’y avait pas beaucoup d’inégalités alors qu’en regardant les centiles, il y en a beaucoup. Depuis 2002, en France, le rapport inter-décile augmente.

UNE ANALYSE PAR LA COURBE DE LORENZ ET LE COEFFICIENT DE GINI

Graphique

On met en relation la répartition des ménages et la répartition des revenus. Une droite à 45° correspond à une égalité parfaite entre la répartition des ménages et celle des revenus. La courbe de Lorenz est la courbe de la répartition réelle. Elle nous montre les écarts par rapport à l’égalité. La surface entre la courbe de Lorenz est la droite d’équirépartition représente la part des inégalités. Cette surface est mesurée par le coefficient de Gini.

Le coefficient de Gini est compris entre 0 et 1, 0 représentant une égalité parfaite et 1 une situation dans laquelle une seule personne possède tout : c’est une inégalité totale. En France, le coefficient de Gini est d’environ 0,3. La France est donc un pays pas très inégalitaire pour les revenus. Aux EU, il est de 0,45. Le moindre changement dans ce coefficient est significatif de changements importants. De la fin de la WWII, il avait diminué passant de 0, 48 en 1945 à 0,27 en 2002. Depuis il augmente.

Ce coefficient ne s’intéresse pas uniquement aux extrêmes. Il mesure tous les écarts. C’est donc un bon indicateur d’inégalités.

En France, le premier dixième de la population a vu son revenu augmenter de 3%. Dans le deuxième décile, le revenu a augmenté de 5%. Pour le 3eme décile, l’augmentation est de 7%. Le dernier décile a vu son revenu augmenter de 27%. Plus on va vers les riches, plus les revenus augmentent.

Explication : le revenu du travail est globalement stagnant → les revenus n’augmentent pas par le travail pour les plus riches. C’est le revenu du Capital qui augmente. Plus on est riche, plus le revenu du capital augmente. La crise n’a pas modifié de manière conséquente les choses. Elle n’a pas modifié la tendance des inégalités ; Les riches ont gagné un peu moins que ce qu’ils avaient prévus mais toujours plus que les pauvres. Ceux qui sont au milieu sont ceux qui en

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