Larbotrum

Hasard et Civilisation

 On découvre, même dans les thèses ethnologiques les plus conséquentes que les grandes découvertes que sont le feu, la cuisson et la poterie ne sont que hasard et que seules les découvertes modernes sont issues de la réflexion. Cependant, on se rend compte de l'inexactitude de ces théories lorsque nous essayons, de nos jours, de fabriquer des outils ancestraux : la difficulté nous apprend la complexité de ces outils. On imagine très bien les incendies pouvant faire cuire accidentellement de la viande, mais qu'en est-il de la cuisson à la vapeur ? On distingue donc deux choses : la transmission de savoir par mimétisme et la création et amélioration des techniques existantes. On sait aussi que l'imagination et la connaissance ne suffisent pas toujours et que les grandes découvertes et mutations n'arrivent qu'à certains moments et dans certains lieux. La complexité des découvertes modernes n'est pas dû à un plus grand nombre de génies mais simplement au cumule constant des découvertes. Pour les inventions techniques et la révolution industrielle, la civilisation Occidentale s'est montrée plus cumulative que les autres. Deux fois dans l'Histoire, à environ 10 000 ans, la multiplicité des inventions et leurs orientations similaires ont été assez denses pour que des changements radicaux de rapport entre l'Homme et la nature s'opèrent : au néolithique et au 19ème siècle. Ces révolutions on été quasiment simultanées dans tout les continents. Bien sûr il a existé d'autres révolutions, mais dans des domaines différents que notre système de référence ne nous permet pas de mesurer. Toutes les civilisations sont cumulatives, même si d'un point de vue leur développement ne signifie rien pour nous, il peut y avoir en vérité d'importantes transformations.

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