La Culture Par Internet
Dissertations Gratuits : La Culture Par Internet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar john5five • 16 Octobre 2013 • 317 Mots (2 Pages) • 818 Vues
Derrière la défense de l'exception culturelle par la France se cache le contrôle des contenus diffusés en ligne.
Publicité
Signera? Signera pas? À trois jours de la réunion des ministres européens du Commerce, à Luxembourg, la France agite toujours la menace d'un veto à l'ouverture des négociations sur un accord commercial historique, censé doper les échanges transatlantiques. Au cœur de la controverse: l'Internet, ou plutôt la crainte de laisser les géants américains de l'industrie online ne faire qu'une bouchée à l'avenir des métiers européens qui invoquent la fameuse «exception culturelle».
L'industrie du cinéma, à Cannes, les auteurs, à Paris, et tout ce que le Vieux Continent compte de services audiovisuels publics se mobilisent pour défendre un modèle gravé dans le marbre des traités de l'UE et que la Commission n'entend nullement remettre en cause: une constellation de quotas, de taxes et de subventions qui protègent, hors lois du marché, «l'épanouissement des cultures» et «leur diversité nationale et régionale»*.
Sans convaincre, Bruxelles rassure. Avec les États-Unis, «nous n'envisagerons jamais de rogner ce que font les Européens pour soutenir le cinéma, la télévision, la radio et la musique», répète Karel de Gucht, commissaire européen auquel reviendrait de négocier le grand accord transatlantique. Peine perdue. En France, mais aussi en Belgique et en Hongrie, les «menaces» qui pèsent sur l'exception culturelle s'élèvent au rang de péril national.
Google, Netflix YouTube
Derrière l'agitation et les postures, c'est une tout autre partie qui se joue face aux Américains. Elle implique non pas l'acquis européen sur l'écrit, le son et l'image mais l'avenir des outils numériques, dont on peine à imaginer ce qu'ils produiront d'ici cinq ou dix ans, indiquent des diplomates européens.
Faut-il donner les clefs de la bergerie européenne aux loups de l'Internet tels Google, YouTube ou Netflix, au nom de l'ouverture commerciale? Ou faut-il au contraire exclure de la négociation tout «contenu» culturel futur, au risque de rater une révolution et de voir les barrières finalement submergées?
...