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Les Valeurs Contemporaines

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Par   •  3 Janvier 2017  •  Cours  •  4 429 Mots (18 Pages)  •  862 Vues

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PHILOSOPHIE & VALEURS CONTEMPORAINES

M. PEREZ

Programme 1er semestre : les valeurs contemporaines

Programme 2ème semestre : les éthiques contemporaines

LVC : problème de la modernité

Objectifs : outils pour comprendre le monde dans lequel nous vivons

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Plan de cours

        1/ Histoire, civilisation et valeurs

        2/ Valeurs traditionnelle et modernes

        3/ Définition de la modernité

        4/ Les critiques de la modernité

        5/ La postmodernité ? (Jean-François Lyotard / Marcel Gauchet)

Selon M. GAUCHET : la modernité est une « sortie de le religion », c’est-à-dire que dans la modernité ce n’est plus la religion qui gouverne la société. Au contraire du monde traditionnel où le religieux gouverne. C’est un cheminement, un choix personnel désormais (individualisation des opinions et croyances). Selon l’auteur nous ne faisons qu’approfondir la modernité.

[pic 2]

1/ HISTOIRE, CIVILISATION ET VALEURS

Comprendre comment la modernité est apparue dans l’Europe Occidentale et s’est ensuite répandue dans le monde par le biais de la mondialisation.

  1. La tradition et la modernité

Rappel du découpage de l’histoire :

Antiquité (fin en 476 ap. JC – chute Empire Romain)[pic 3]

Moyen Âge (fin 1492 – découvert Amérique)

Renaissance/Temps Modernes

(L’Europe sort du monde traditionnel)

        La modernité s’est créée contre les valeurs traditionnelles du Moyen-Âge, ce fut un rejet de ce monde-là. Il y a un rapport symétrique inverse entre ces 2 mondes : la modernité fait tout ce que le Moyen-Âge ne fait pas.

        Cette opposition se retrouve également chez les écrivains (Voltaire) et les philosophes. Voltaire était un moderniste, un partisan de la modernité et qui détestait le MA. Alors que Bernanos (écrivain catholique) lui, détestait la modernité et considérait cela comme une invention du diable.

        En latin, la modernitas est considérée comme une insulte. Celui qui innove est donc rejeté. A l’inverse, dans la modernité, l’innovation est bien perçue. Leur conception du monde est complètement opposée.

Ex. : le vieillard est valorisé dans le monde traditionnel car il transmet les valeurs passées, alors que dans la modernité c’est le jeune qui est valorisé de part sa capacité à innover et à rompre avec le passé. Cela réduit la transmission intergénérationnelle.

  1. Le temps & l’espace

        Le temps au MA était un temps relâché qui donnait assez de liberté. Il n’y avait pas de technologies assez avancées pour mesurer les temps courts. La notion de ponctualité n’existait donc pas. Le temps se mesurait via la nature : le soleil, les saisons, les cycles lunaires.  Le temps est aussi rythmé par la liturgie : les cloches de l’Eglise, les fêtes religieuses.

        A l’opposé, l’espace au MA est extrêmement contraignant. C’est un espace encellulé (ex : le château fort entouré de forêts). Le pouvoir politique se fonde sur l’espace : on contrôle un individu car on le fixe à un lieu. Dans la modernité, l’espace est relâché et libre. Il réduit les distances et fait sauter les frontières, notamment grâce à l’évolution des moyens de transports. De même, Internet a créé la notion de « village global ». Dans un village, tout le monde se connaît, c’est ce que permet Internet de nos jours.

        Un homme moderne, s’il veut réussir, est obligé de se déplacer. Contrairement au MA. Cela signifie que dans la modernité le pouvoir politique ne se fonde pas sur l’espace mais sur le temps. C’est ce qui réduit la liberté de l’individu moderne. Celui-ci est toujours pressé, à demander l’heure.

        La modernité se fonde sur 2 institutions : le droit et l’économie. C’est ainsi que le temps est devenu de l’argent. Celui qui maitrise le temps c’est celui qui gouverne.

        Les punitions judiciaires diffèrent également. Au MA, c’est l’ostracisme qui prime (exil, errance). La modernité privilégie la prison, prive l’individu de ses libertés de déplacements, nécessaires à sa vie sociale.

  1. La vision de l’histoire

        Le MA, comme tout monde traditionnel, valorise toujours le passé, notamment l’Antiquité gréco-romaine. Pour les hommes de cette époque, les plus grands écrivains et philosophes viennent de cette période là. De plus, leur religion est née durant ce temps-là. Donc il y a une volonté de revenir aux sources. Mais le présent est considéré comme étant médiocre. Le temps présent n’est que décadence, et ne vaut pas le temps passé de l’Antiquité. C’est pour cela que le MA est ponctué de renaissances (retour aux sources passées).  Quant au futur, celui-ci est interprété par le Jugement dernier (religieusement), c’est-à-dire que c’est le retour soudain du Christ sur Terre afin de juger les bons et les mauvais. Il y a donc une vision angoissée du futur.

        Pour l‘homme moderne, il faut rompre avec le passé. C’est pour cela qu’il voit très mal la nostalgie. Le passé doit être dépassé. Quant au présent, il est perçu comme étant meilleur que le passé. Et il voit le futur comme étant radieux, grâce aux sciences, aux techniques et à l’amélioration du droit, nous allons améliorer le sort de l‘humanité.

        Le mythe moderne du progrès. Après la 2nde Guerre Mondiale, il y eu une crise de la modernité, menant à des actes de barbaries (ex : génocide des juifs, les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki). L’humanité possède aujourd’hui les moyens de s’autodétruire. Cela instaure le doute à propos du progrès.

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