La Comparaison En Sociologie
Compte Rendu : La Comparaison En Sociologie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pieax • 16 Mars 2015 • 1 264 Mots (6 Pages) • 1 523 Vues
A l'heure de l’essor du libre-échange et de la mondialisation de l'économie en relation avec les nouvelles technologies de communication et d'information et à l'heure où les réseaux transnationaux sont en train de redessiner la carte économique du monde, tout en la dissociant des frontières politiques des Etats-nations, la démarche comparative est plus que jamais à l'ordre du jour. Elle prend d’ailleurs de plus en plus de place dans les travaux sociologiques.
En sociologie, la démarche comparative consiste en la construction de deux objets qui seront étudiés séparément avant d’être confronter au sein d’une analyse qui dégagera des similitudes ou des divergences entre les deux objets. Pour Durkheim, la comparaison est l’unique outil d’administration de la preuve de l’existence d’une causalité en sociologie. Sartori lui, voit la comparaison comme le contrôle d’hypothèses générales, le besoin de vérification et le risque de falsification sont la raison première de la démarche comparative.
En quoi la démarche comparative est-elle confrontée à des obstacles de tout ordre ?
Dans un premier temps, nous allons montrer que la démarche comparative est une technique à part entière en sociologie. Dans un second temps, nous nous efforcerons de prouver que cette démarche se heurte à des obstacles d’ordres variés.
I/ La comparaison, une technique sociologique
Les sociologues actuels disposent de plusieurs outils qui leur permettent de récolter des données essentielles pour leur enquête. On peut citer parmi ceux- là : l’observation, l’entretien et donc la comparaison. La comparaison peut prendre plusieurs formes. Dans ce développement nous allons nous concentrer sur la comparaison des politiques publiques.
A) De la comparaison internationale à la comparaison transnationale
La dimension comparative de la sociologie est, aujourd’hui, totalement intégrée à l’analyse des politiques publiques au point que ce sont les pouvoirs politiques qui demandent ce type de recherche (institutions nationales, européennes et internationales). Elle est presque devenue, pour les politiques publiques en particulier, un passage obligé en vue d’une bonne reconnaissance scientifique.
Trois phases sont à distinguer pour comprendre le passage de la comparaison internationale à la comparaison transnationale. Ainsi, dans les années cinquante, la comparaison des politiques publiques était dite internationale. Elle permettait d’avoir un regard décentré sur sa propre réalité nationale. A l’époque, la mondialisation n’en était qu’à ses débuts, les sociologues comparaient donc les sociétés de pays étrangers et les effets des politiques publiques menées sur ces sociétés pour ensuite les confronter le plus souvent avec ce qui se produisait dans leur pays. En 1950, les travaux comparatistes portent sur un grand nombre de cas, se fondent principalement sur des données statistiques, mettent l’accent sur les variables de type économique et, surtout, s’inscrivent dans la perspective théorique de la convergence des sociétés industrielles avancées. Par la suite, l’accent sera mis sur les variables politiques. Et c’est dans les années soixante-dix que va s’amorcer un véritable tournant dans la comparaison des politiques publiques. C’est durant cette période que la comparaison internationale devient transnationale.
B) La comparaison transnationale
Cette conception transnationale de la comparaison initiée dès 1970 met en place un triple déplacement de l’attention qui se porte des résultats des politiques publiques à leur leur processus de production ;se tourne de recherches quantitatives fondées sur un grand nombre de cas vers des recherches plus qualitatives fondées sur un nombre de cas plus limité et passe de l’isolement de variables explicatives à l’interaction entre plusieurs variables. Cette nouvelle génération de travaux comparatistes en matière de politiques publiques souligne les différences dans les processus nationaux de production des politiques publiques et, aboutit à des typologies soulignant des particularités nationales contrastés de politiques publiques. Néanmoins, c’est réellement aux alentours de 1980 et 1990 qu’est prise en compte l’apparition de facteurs exogènes c’est-à-dire de facteurs extérieurs venant influencer les politiques menées (changement économique ; idéologie du parti au gouvernement ; institutions transnationales …).C’est alors que la
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