L'impact de l'exclusion sociale sur le développement mental
Commentaire de texte : L'impact de l'exclusion sociale sur le développement mental. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Mars 2014 • Commentaire de texte • 583 Mots (3 Pages) • 1 328 Vues
Aimer s'apprend. Tout individu n'ayant pas connu l'amour parental durant son enfance sera dans l'incapacité de donner de l'amour à son tour et de connaître le bonheur. L'amour maternel est le fondement absolu d'une vie sentimentale et sexuelle équilibrée. Ainsi l'amour est un élément indispensable à tout individu pour s'intégrer dans la société.
Nous pouvons prendre l'exemple de Victor de l'Aveyron, enfant sauvage ayant grandi dans les bois et découvert le 8 janvier 1800 lorsqu’il avait environ 10 ans. On suppose qu’il a été abandonné par ses parents lorsqu’il n’était qu’un bébé. N’ayant jamais côtoyé les humains il ne sait pas parler et se déplace à la façon des animaux ; sur les mains et les pieds. Un débat s’ouvre autour de lui : certains disent que Victor est un « arriéré mental incurable », d’autres pensent qu’il souffre d'un déficit éducatif dû à un isolement social prématuré et prolongé. Il est recueilli par le Dr Itard, qui tente tant bien que mal de le rééduquer afin de l’intégrer à la société. Mais ses efforts aboutiront à un quasi échec. Victor balbutie quelques mots mais ne parlera jamais, utilise quelques objets, mais reste totalement inadapté sur le plan social et sexuel. Il apprend toutefois certains gestes, certaines aptitudes inaccessibles à des animaux. Il sera donc impossible de déterminer si Victor souffrait d’un retard mental inné ou si ce retard mental était acquis. Il peut s’expliquer par l’absence d’amour et d’affection durant son enfance. Ces facteurs ne lui ont pas permis de se développer comme tout être humain.
Un cas similaire a été observé, en 1920. Un pasteur, M. Singh, recueille deux fillettes qui avaient été « adoptées » par des loups dans une région retirée de l’Inde. Elles ont un comportement animal : elles laissent pendre leur langue, imitent le halètement et ouvrent parfois démesurément les mâchoires. Toutes deux manifestent une photophobie et une nyctalopie (faculté de voir dans la pénombre) prononcées. Elles passent tout le jour à se tapir dans l’ombre et sortent uniquement la nuit hurlant à de nombreuses reprises. Les deux fillettes se déplacent soit sur les coudes et les rotules, soit sur les mains et les pieds. Elles aiment particulièrement les aliments carnés, et prennent du plaisir à faire la chasse aux poulets et à déterrer les charognes ou les entrailles. Elles montrent un comportent agressif envers leur entourage et expriment leur hostilité dès qu’on les approche. Elles sont quasi-animalisées en raison de leur développement à l’écart de la société durant l’enfance et, par extension, de l’absence d’amour. Bien qu’elles aient reçu les soins d’une louve, elles n’ont pas eu l’amour d’une mère. Cependant le pasteur Singh tentera de les intégrer à la société, en leur apprenant à se comporter comme des êtres humains mais aussi en leur apportant amour et protection. La plus jeune (un an et demi lors de sa découverte) mourut assez tôt. Il y parvint à moitié avec l’aînée (huit ans et demi). Pendant environ neuf ans, on put observer de gros progrès moteurs puis affectifs et enfin intellectuels. Son intelligence s’est lentement développée, elle parvient à s’exprimer par mots ou signes. Et elle finit même par montrer des signes d’affection : elle prend
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