Désenchentement

1. Le désenchantement du monde : Le désenchantement du monde.

Il y a deux temps dans la théorie de Weber.

– La réforme protestante : recul vis-à-vis de la religion. Dogme de la prédestination.

– Le développement de la rationalisation : le monde n'est plus magique.

On peut parler de désenchantement du monde, car il y a un recul des croyances magiques et il y a une progression des explications rationnelles. Il y a un déplacement qui fait que l’irrationnel se trouve toujours ailleurs.

Chez Gauchet, la religion n'est pas indispensable à toutes les sociétés mais elle est fortement présente. Elle donne un sens aux individus. Ce qui caractérise les religions est que l'homme ne s'appartient pas mais à un Dieu.

Hétéronomie ≠ autonomie.

La religion enserre les individus : les individus sont hétéronomes. (Fait qu'un être vive selon des règles qui lui sont imposées, selon une "loi" subie.)

Pour lui, le christianisme est déjà une religion de la sortie de la religion. Avant la Réforme, elle permet certaines formes d'autonomies. Tendance à séparer le temporel et le spirituel.

L’étatisation : la construction des Etats. WEBER nous montre comment les conflits finissent par déboucher sur un seul Etat qui obtient le monopole de la violence, de l’impôt, des sanctions. ELIAS dans son prolongement explique que la conséquence du monopole de la violence par l’Etat est la pacification des mœurs qui facilite les relations internes entre individus, il va se développer une société de cour (curialisation), des codes, des normes vont se dessiner à la cour du Roi, l’autocontrôle est une nécessité. Cette nouvelle organisation sociale (sociogenèse) introduit une véritable transformation de l’individu (psychogenèse).

La marchandisation : le développement du marché/capitalisme. Durkheim nous dit que ce qui produit l’individu c’est la division du travail. Cette division du travail advient de façon mécanique lors de l’augmentation de la densité de la pop. La division du travail fait apparaitre la conscience individuelle. G.SIMMEL, cette médiation des échanges par de l’argent mène à l’individuation.

A. De la modernité libérale à la modernité organisée

Deux temps : la modernité libérale, modernité non voulue issue de mécanisme (désenchantement etc…) puis la modernité organisée qui commencerait avec le début du 19e, E.WEBER dans « La fin des paysans » montre que la société française reste fortement communautaire (poids de la famille, religion, culture locale) mais il montre aussi que c’est l’Etat qui va être moteur de cette modernité, de cette individuation. Quels éléments le permettent ?

1. La révolution française et l’individu

- Le droit : le droit de la RF est individualisant, il reconnait des droits aux individus et supprime les droits des collectifs (loi d’Allarde et loi Le Chapelier), on supprime les intermédiaires. Le contrat de travail de l’époque est un contrat d’individus à individus. Droit de

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