Économie De Marché: la concurrence
Recherche de Documents : Économie De Marché: la concurrence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rjouve • 2 Mars 2013 • 2 252 Mots (10 Pages) • 1 200 Vues
Sujet : La concurrence est l’un des principes sur lequel repose l’économie de marché dans laquelle nous vivons. Ce principe vous semble t-il justifié ?
INTRODUCTION
1. Amener le sujet (tout en définissant certains termes du sujet)
Dans le monde contemporain, l’économie de marché ou économie décentralisée est le mode d’organisation économique essentiel, après l’échec des formes d’organisation centralisée (planification centralisée soviétique).1
Le marché est le mécanisme par lequel les producteurs et les acheteurs confrontent leurs intentions et arrivent à les rendre compatibles. Le marché peut être national, « régional » (par exemple le marché constitué par l’Union européenne) mais, avec l’ouverture croissante des frontières au cours des dernières décennies, il est de plus en plus mondial (globalisation, mondialisation).
La concurrence est à la fois un type d’attitude des agents économiques et un type de structure des marchés résultant de cette attitude.
En tant qu’attitude, elle désigne un comportement de compétition entre les agents économiques, de lutte pour l’accès aux ressources et aux débouchés. Dans les économies actuelles, la forme dominante de cette lutte, c’est la concurrence entre producteurs en matière de débouchés (défendre des parts de marché et en conquérir de nouvelles).
En tant que structure du marché, la concurrence est traditionnellement définie à partir d’un type-idéal qui est la concurrence pure et parfaite (CPP ; homogénéité, atomicité, libre-entrée, transparence et parfaite mobilité), à partir de laquelle sont définis les autres types de structure.
2. Poser le sujet
On se propose ici de se demander si l’adoption du principe de la concurrence comme base de l’économie de marché est justifiée, c’est-à-dire si elle est légitimée par un bilan qui serait globalement positif (des avantages supérieurs aux inconvénients) et par une supériorité aux autres formes de structure des marchés (monopole, oligopole).
Le champ géographique du sujet est donné par la notion d’économie de marché : tous les pays, sauf quelques rares pays fonctionnant encore plus ou moins fidèlement selon les principes de l’économie centralisée (Cuba, Corée du Nord…), sont concernés.
Le champ chronologique, pour l’étude des évolutions, est donné par le programme officiel du concours qui remonte à 1945.
3. Annoncer le plan
On se propose de répondre à cette question en trois temps.
• D’abord en examinant les arguments de l’analyse néoclassique traditionnelle en faveur de la concurrence (1re partie) ;
• Puis en prenant en compte de nouvelles analyses qui ont fait prendre conscience de certains inconvénients d’une situation fortement concurrentielle et, symétriquement, de certains avantages d’une concurrence au caractère limité (« concurrence imparfaite ») (2e partie) ;
• Enfin, on verra que ce caractère partiel de la justification de la concurrence comme principe d’organisation se traduit par une position assez complexe des autorités en la matière (3e partie).
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DÉVELOPPEMENT
I. L’analyse néoclassique traditionnelle soutient que le recours à la concurrence comme principe de fonctionnement des économies de marché repose sur de solides justifications
A. Les avantages directs de la concurrence
1. Elle permet d’atteindre l’équilibre du marché : la concurrence entre agents (document 4), se traduisant par la flexibilité des prix, permet :
• L’équilibre général (Walras) (tous les marchés, y compris le marché du travail [plein emploi]) ;
• L’équilibre partiel (Marshal) (détermination de l’équilibre et autorégulation en cas de déséquilibre : par exemple, en cas de surproduction, la concurrence entre producteurs, par les prix, rétablit l’équilibre).
2. Cet équilibre est un optimum : la concurrence permet d’obtenir la meilleure situation possible (la concurrence permet l’efficience productive, document 4)
• Analyse au sein d’un marché interne (main invisible de Smith, optimum de
Pareto) (en CPP, le gain du producteur et le gain du consommateur sont au maximum). C’est la justification de mesures récentes de mise en concurrence (document 2 : électricité, gaz, sur le marché européen) ;
• Extension au marché mondial : la spécialisation internationale selon les avantages comparatifs suppose le libre-échange, qui met les producteurs des différents pays en concurrence entre eux. Il en résulte un gain à l’échange par réaffectation des facteurs de production. C’est l’une des justifications essentielles du mouvement général de « mondialisation ».
B. Les avantages indirects : les inconvénients d’une concurrence absente ou limitée, tant au plan interne qu’international, sont une justification a contrario de la concurrence
1. Les inconvénients de la concurrence imparfaite sur le marché interne :
• Les inconvénients du monopole (par rapport à la CPP : prix plus élevé, quantité plus faible) ;
• Les inconvénients de l’oligopole (risque de collusion entre producteurs [« oligopole coordonné »] : mêmes défauts) et de l’oligopsone (petit nombre d’acheteurs face à un nombre élevé de producteurs : problème actuel de la pression exercée par les grandes centrales d’achat).
2. Extension de l’analyse aux rapports internationaux :
• On peut retrouver au plan international, les inconvénients du monopole (document 1) et de l’oligopole (cartels de producteurs), comme ceux du monopsone et surtout, plus fréquemment, de l’oligopsone (marché de certaines matières premières, défavorable à certains pays pauvres, encore que la faim actuelle de matières premières [Chine] modifie les données) ;
• Les inconvénients du protectionnisme (limitation de la concurrence étrangère) : spécialisation inefficace, risque de sclérose de l’appareil productif national maintenu à l’abri, autant d’effets défavorables aux consommateurs.
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Conclusion partielle
– Reprise de l’idée-générale de
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