LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Utilitarisme et économie

Analyse sectorielle : Utilitarisme et économie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Mars 2014  •  Analyse sectorielle  •  712 Mots (3 Pages)  •  1 429 Vues

Page 1 sur 3

En économie, l'utilité est une mesure du bien-être ou de la satisfaction obtenue par la consommation, ou du moins l'obtention, d'un bien ou d'un service. Elle est liée à la notion de besoin.

Au départ, la notion d'utilité était essentiellement liée à la prise de risque. La « Théorie sur la mesure du risque » de Daniel Bernoulli (1700 - 1782), et dans celle-ci, le Paradoxe de Saint-Pétersbourg furent à la base des théories économique et financière de l'aversion au risque, de la prime de risque et de l'utilité.

Le concept est utilisé dans les fonctions d'utilité, fonctions d'utilité sociale, optimum au sens de Wilfredo Pareto, boîtes d'Edgeworth. C'est un concept central de l'économie du bien-être. Pareto n'aimait d'ailleurs pas le terme, qu'il considérait chargé de trop de considérations morales. Il a proposé d'utiliser celui d'ophélimité, étymologiquement équivalent.

1. Utilitarisme et économie

L'utilitarisme est une philosophie morale qui entretient des rapports complexes de cousinage avec l'économie. Jeremy Bentham (1748-1832) pose que les hommes sont des êtres qui recherchent le plaisir et que la promotion du plus grand bonheur devrait être le critère moral du bien. John Stuart Mill, dans son livre Utilitarianism (1861), insiste sur le fait que l'utilitarisme est un hédonisme éthique en ce sens qu'une action individuelle est morale si elle prend comme critère le plus grand bonheur du plus grand nombre et non l'intérêt individuel.

Les liens les plus étroits entre la philosophie utilitariste et l'économie doivent être recherchés dans l'économie du bien-être. En revanche, les racines de la révolution marginaliste, initiée par Gossen, Jevons, Menger et Walras, ne peuvent être reliées d'aucune façon évidente à la philosophie utilitariste.

2. Utilité cardinale et ordinale

Au sein de l'école néoclassique, un problème central de la théorie du consommateur est la construction d'une fonction de demande qui puisse être le parallèle de la fonction d'offre issue de la théorie du producteur. Cette difficulté fut résolue en deux temps, d'abord en supposant une utilité cardinale, mesurable et comparable entre les biens, puis une utilité ordinale, légèrement moins contraignante.

2. 1. Utilité cardinale

Article détaillé : Théorie cardinale de l'utilité.

Les précurseurs de la révolution marginaliste (Walras, Jevons, Menger) concevaient l'utilité comme la sensation de plaisir associée à la consommation d'un bien. Ils défendirent l'idée d'une mesure cardinale de l'utilité en supposant que le consommateur était capable de donner une évaluation de l'utilité que lui apportait toute combinaison de biens. Cette faculté était l'exact miroir de la capacité supposée du producteur à prédire la production pour toute combinaison d'intrants donnée, et simplifiait considérablement l'analyse. Pour des raisons pédagogiques, elle fut également utilisée, avec quelques réserves, par Alfred Marshall.

Par exemple, si la consommation d'une quantité <math>q_A</math>

...

Télécharger au format  txt (4.9 Kb)   pdf (73.3 Kb)   docx (9.7 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com