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Role De L'etat Ds L'economie

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Par   •  4 Mars 2015  •  1 110 Mots (5 Pages)  •  711 Vues

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Le rôle de l’État, c’est-à-dire l’ensemble des collectivités publiques nationales, dans l’économie d’un pays fait depuis longtemps l’objet de controverses entre économistes, selon qu’ils sont plutôt favorables à un État neutre ou, au contraire, à un État interventionniste, fortement impliqué dans les sphères économique et sociale.

Au début du XIXe siècle, en réaction à l’absolutisme royal, les économistes libéraux dits "classiques", comme Adam Smith, ne prêtaient à l’État, pour l’essentiel, que des fonctions régaliennes (diplomatie, sécurité extérieure et intérieure, justice). Le marché tendant naturellement à s’autoréguler, le "laisser-faire, laisser-passer", sous l’égide d’un État protecteur de la libre concurrence, et donc la suppression des barrières aux échanges et à la libre concurrence, devaient conduire à une répartition optimale des ressources.

Cependant, les développements de la science économique, les mutations des économies de marché, et les événements marquants du XXe siècle ont progressivement confié de nouveaux rôles à l’État.

En premier lieu, le rôle de "gendarme des marchés" de l’État s’est étendu dès la seconde moitié du XIXe siècle. Le souci de promouvoir une concurrence équitable et d’éviter une concentration excessive des activités économiques, puis de protéger l’information et la liberté de choix des consommateurs expliquent la mise en place des premières lois anti-trust aux États-Unis en 1890 et 1914. Les économistes néoclassiques justifient théoriquement cette extension du rôle économique de l’État de la manière suivante : en bon gendarme, l’État doit intervenir pour créer, puis faire respecter les conditions d’une concurrence pure et parfaite (libre entreprise, liberté de déplacement du capital et du travail, transparence de l’information, comparabilité des produits et présence de suffisamment de producteurs et d’acheteurs sur chaque marché pour que les prix s’imposent aux agents économiques, ce qui suppose notamment l’absence de monopole).

Par ailleurs, les développements de la micro-économie, suggérèrent un accroissement du rôle de l’État. Ainsi, avant la Première Guerre mondiale, les économistes de l’Ecole du bien-être, comme Alfred Marshall (1842-1924) et Cecil Pigou (1877-1959), ont considéré que l’État devait intervenir, par le biais de taxes, de subventions ou de réglementations, en présence d’effets ("externalités") négatifs comme la pollution, ou positifs comme la recherche. Mais aussi, que l’État devait financer par l’impôt certains biens ou services, comme les "biens publics" tels que l’éclairage des rues, qui ne pourraient être spontanément produits par le marché.

En second lieu, l’expérience de la crise de 1929, a donné un écho particulier aux analyses de John Maynard Keynes (1883-1946). D’après lui, les mécanismes d’auto-ajustement du marché ne conduisent pas forcément à une allocation optimale des ressources. Ainsi, dans des économies caractérisées par la rigidité des prix et par l’incertitude, le seul fonctionnement des marchés peut, sous l’effet des anticipations pessimistes des consommateurs et des entreprises, conduire durablement à un chômage élevé. Il incombe alors à l’État de soutenir la croissance, stimuler l’économie afin de parvenir au plein-emploi, notamment par des politiques conjoncturelles de relance de la demande et en engageant des dépenses publiques supplémentaires.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’État s’est transformé à partir des ordonnances d’octobre 1945 fondant la Sécurité sociale en France en un "État-Providence" protégeant contre les grands "risques" de la vie (chômage, maladie, vieillesse) et redistribuant les revenus au profit des familles et des plus pauvres. L’État avait cependant répondu, dès la fin du XIXe siècle, à une aspiration au progrès social, en intervenant, en tant qu’"instituteur du social" (P. Rosanvallon), dans les rapports sociaux (cf. la loi de 1889 sur les accidents du travail).

L’État s’est également vu reconnaître en France à partir de 1945, compte-tenu des coûts d’acquisition de l’information pour les entreprises, et de la réticence des banques comme des entreprises à engager des investissements à long terme, un rôle de planification et de "grand

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