Respect et protection de la vie privée des adultes handicapés
Cours : Respect et protection de la vie privée des adultes handicapés. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 24 Février 2014 • Cours • 400 Mots (2 Pages) • 1 153 Vues
ainsi laisser son enfant devenir adulte est complexe, délicat cela . vient soulever des questions difficile a appréhender va-t-il un jour ce mariée ? avoir des enfants ? peut-il vivre seule ? que vat-il devenir quand on ne seras pu la ? ur conclure, il me semble que cette distinction entre règlement de fonctionnement et contrat de séjour nous place au cœur du rapport entre intimité/autonomie/droit de l'usager.
Les adultes avec un handicap ont une autonomie réduite - je ne parle pas seulement de l'autonomie physique, ni des compétences cognitives, mais aussi de la capacité à décider de sa conduite dans une situation donnée. Car c'est cela l'autonomie : non pas vivre seul, faire seul, mais se donner des normes de conduite, trouver des réponses aux situations rencontrées. Parce que les adultes avec un handicap ont une autonomie réduite, les compensations nécessaires qu'apportent les professionnels touchent à des aspects de sa vie privée, entrent dans son intimité. Parce qu'il se réfère à des valeurs de respect de la personne humaine, d'égalité des droits, de citoyenneté partagée par tous, le droit des usagers est destiné à interpeller constamment les pratiques professionnelles en ce qu'elles risquent d'être abusives, en ce qu'elle risquent de confondre soutien à l'autonomie et dépendance relationnelle.
Respecter et protéger l'intimité des adultes avec un handicap passe d'abord par le fait de les considérer comme des adultes. Il est donc impératif de ne pas rabattre des dispositions telles que le règlement de fonctionnement et le contrat de séjour sur le registre de la technicité éducative, médicale, thérapeutique. Il est impératif de les considérer dans leur dimension usagère, c'est-à-dire en ce qu'elles rappellent que l'adulte avec un handicap n'est pas seulement objet de soins mais d'abord et avant tout sujet de citoyenneté, même si cette autonomie citoyenne, irréductible, se révèle problématique dans la prise en charge au quotidien.
J'achève sur une question : pourquoi parle-t-on de règlement de fonctionnement ? Cela signifie qu'on se place du côté de l'institution, sur le registre de ce qui est nécessaire pour qu'elle fonctionne. Pourquoi ne parle-t-on pas de règlement de vie (non pas au sens de ce qui règle toute leur vie, mais aussi au sens de ce qui règle le vivre ensemble dans un même lieu), en imaginant que les usagers participent à son élaboration ? N'est-ce pas d'abord de leur vie dont il s'agit ? L'établissement n'est-il pas d'abord leur lieu de vie ?
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