Portrait de Jules Grévy
Cours : Portrait de Jules Grévy. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 25 Novembre 2013 • Cours • 260 Mots (2 Pages) • 701 Vues
qu’en 1887, date à laquelle il est obligé de démissionner suite au scandale du trafic de décorations auquel est mêlé son gendre Daniel Wilson.
Analyse de l'image
Nouvellement élu, Jules Grévy doit poser pour un portrait officiel. Léon Bonnat, représentant actif et symbole même de l’art académique et officiel, portraitiste renommé et abondant, est chargé de cette commande exposée au Salon des Artistes français de 1880.
Ce portrait d’une précision quasi photographique qui le représente debout et de face, dans une pose hiératique, sur un fond sombre et indistinct, a été largement commenté en termes négatifs. Philippe de Chennevières, tenant de la tradition, qui exerça de hautes responsabilités dans le domaine artistique écrit dans la Gazette des Beaux-Arts : « Aspirant à donner au portrait de M. Grévy une attitude de gravité souveraine, un caractère d’austérité raide et imperturbable, sans sortir de la réalité moderne, il [Bonnat] n’est arrivé qu’à exprimer la dignité imposante d’un président de tribunal civil de province qui viserait au majestueux. » Lui fait écho le compte rendu de l’écrivain J.-K. Huysmans, favorable aux courants novateurs, qui publie dans L’Art moderne : « Que dire du portrait de M. Grévy, posé comme un manche à balai, sur le fond sombre et encore éclairé, d’en haut, sans doute par un châssis qui laisse s’égoutter des lueurs bleuâtres sur le front, sur les mains brossées avec mille simagrées de retouches, avec mille préciosités de détails. C’est le portrait le plus illettré et la rubrique la plus absolue, c’est de l’adresse manuelle, du travail soigné de contremaître, et voilà tout.
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