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Polemique entre keynes et les classiques

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Par   •  10 Mars 2014  •  1 796 Mots (8 Pages)  •  1 009 Vues

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POLÉMIQUE ENTRE KEYNES ET LES CLASSIQUES

INTRODUCTION

Le but de ce chapitre est d'analyser deux approches différentes des cycles économiques et des problèmes majeurs que sont le chômage et l'inflation. Nous présenterons d'abord la théorie classique. Nous évoquerons ensuite l'approche de Keynes en tant que critique de la théorie classique.

THÉORIE CLASSIQUE

La théorie classique est essentiellement l'idée du "laisser-faire", conviction qu'on retrouve dans le capitalisme pur. Dans cette vision, les cycles économiques sont des processus économiques naturels qui ne requièrent aucune action de la part de l'État.

Dans l'explication de la main invisible par Adam Smith, le processus qui amène les entreprises à produire ce que les consommateurs veulent ne nécessite pas la présence de l'État : l'économie résoud elle même ses propres problèmes.

LA LOI DE SAY

La loi de Say affirme que l'offre crée sa propre demande. Ceci signifie que les revenus qui proviennent de la production de certaines marchandises permettent aux consommateurs d'acheter les marchandises produites par d'autres. Puisque tout le monde a besoin d'acheter des marchandises, chacun cherche à produire des marchandises pour en retirer des revenus et peut ainsi acheter les marchandises produites. Grâce à ce mécanisme, marchandises et revenus créent nécessairement un équilibre perpétuel.

Les travailleurs qui perçoivent des revenus les gagnent pour acheter les diverses marchandises qu'ils désirent. En produisant des marchandises, ces travailleurs créent des revenus avec lesquels ces marchandises peuvent être achetées.

MARCHÉ MONÉTAIRE CLASSIQUE

S'il s'avère que certains revenus ne soient pas immédiatement utilisés pour la consommation, les excédents qui en résultent sont placés sur le marché monétaire sous forme d'épargne. Dès qu'elle est empruntée, cette épargne est réinjectée dans l'économie sous forme d'investissement (gonflement du capital). L'intérêt payé par les emprunteurs aux épargnants permet de garantir qu'aucune épargne ne soit retirée du marché monétaire. Le marché monétaire s'équilibre par une modulation du taux d'intérêt.

L'intérêt versé aux épargnants quand ils prêtent leur épargne est un encouragement au prêt. Quand le taux d'intérêt est élevé, les gens veulent épargner et prêter plus. De l'autre côté du marché, les emprunteurs ne sont pas encouragés à trop emprunter à cause du taux d'intérêt élevé. Grâce à ce mécanisme, le marché tend au rééquilibrage sous l'influence du taux d'intérêt.

FLEXIBILITÉ DES PRIX ET DES SALAIRES

La théorie classique avance que le rééquilibrage des marchés se produit grâce à la souplesse des modulations des prix et des salaires. Par exemple, en cas d'excès de main-d'Suvre (ou de produits), le salaire (ou le prix) s'ajuste de manière à absorber l'excès.

Si les prix et les salaires sont fluctuants, les marchés se rééquilibrent automatiquement. Si, par exemple, beaucoup de gens sont sans emploi, les entreprises peuvent employer des travailleurs à des salaires inférieurs. Le fait qu'elles emploient alors plus de travailleurs réduit précisément le chômage.

CHÔMAGE INVOLONTAIRE

Dans la théorie classique, le chômage involontaire n'existe pas. En effet, une modulation du salaire horaire assure le ré-emploi des chômeurs. En outre, le besoin des travailleurs d'acheter des marchandises les encourage à accepter des emplois même à salaire horaire inférieur.

Si les salaires sont souples comme les économistes classiques le profèrent, une diminution des salaires permet aux entreprises d'employer plus de travailleurs. Les seuls à rester chômeurs sont ceux qui ne sont pas disposés à travailler pour des salaires réduits.

POLÉMIQUE ENTRE KEYNES ET LES CLASSIQUES

La théorie de l'emploi de Keynes est construite sur la base d'une critique de la théorie classique. Dans cette critique, Keynes argue que les épargnants et les investisseurs ont des stratégies incompatibles qui ne peuvent pas assurer un équilibre sur le marché monétaire, que les prix et les salaires tendent à être rigides d'où l'impossibilité d'un équilibre sur les marchés des produits et du travail, et que des périodes de chômage grave se sont produites (ce que la théorie classique dénigre).

La théorie de Keynes a été développée à la suite de la grande dépression. On pouvait difficilement affirmer que seul le chômage volontaire ne peut exister alors que des millions de travailleurs étaient sans emploi.

PROCESSUS KEYNESIEN D'EPARGNE-INVESTISSEMENT

Keynes a prouvé que les épargnants et les investisseurs sont les groupes séparés, qui n'agissent pas nécessairement les uns sur les autres : des intermédiaires financiers (i.e. les banques en particulier) s'interposent entre eux. Quand il y a récession, l'investissement peut ne pas être égal à l'épargne parce que, même avec un taux d'intérêt très bas, 1) les emprunteurs n'anticipent pas de bonnes ventes, 2) les banques ont peur de prêter aux vues de faillites potentielles, et 3) les épargnants veulent attendre de plus grands profits. Cela crée un piège de liquidité dans lequel une certaine partie de l'épargne est inutilisée.

Les banques ont tendance à être très prudentes dans leurs prêts aux entreprises quand les conditions économiques ne semblent pas prometteuses. Mais, leur l'hésitation pour faire des prêts elle-même aggrave le ralentissement économique.

RIGIDITÉ KEYNESIENNE DES PRIX ET DES SALAIRES

Keynes avance que les prix et les salaires ne sont pas fluctuants comme la théorie classique l'affirme. Les salaires tendent à être rigides à la baisse parce que les travailleurs n'acceptent pas des salaires qui ne leur permettent pas de vivre convenablement; cette situation est renforcée par les actions des syndicats. Si les salaires sont trop bas, il y a chômage. Quant aux prix, les entreprises qui produisent des marchandises à prix élevé préfèrent diminuer la production et congédier des travailleurs que de réduire les prix. Leur position de monopole leur permet souvent d'agir de cette façon

Depuis les années 80,

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