Paupérisation Et Exclusion
Compte Rendu : Paupérisation Et Exclusion. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lameuhle • 5 Mai 2013 • 2 145 Mots (9 Pages) • 624 Vues
SYNTHESE
Ce texte intitulé « Une personne handicapée mentale peut-elle être parent ? » dont les auteures sont Catherine AGTHE et Françoise VATRE est extrait de la célèbre revue médicale suisse Médecine et Hygiène 2003/2 – vol 24 p199 à 211. Le texte traite de la parentalité à travers le handicap.
De nos jours, de plus en plus de personnes handicapées désirent devenir parent pour le côté normal et naturel que cela implique mais également pour faire valoir leurs droits.
Bien que de nouvelles parentalités aient vu le jour ces dernières années, la question de la parentalité chez une personne handicapée mentale soulève malgré tout de nombreux débats entre le désir d’enfant et l’ampleur de la situation que cela génère. Des représentations sociales au contexte historique, les auteures abordent point par point, différents aspects liés à la problématique de la parentalité chez les personnes handicapées mentales.
Le handicap mental
Ici, les auteures font référence à la croissance du handicap mental parallèlement aux évolutions technologiques. En effet, plus la technologie augmente, et plus grande sera la portion de population dite inadaptée. Afin de faire le lien avec la question de la parentalité pour les personnes handicapées mentales, la situation sera d’autant plus complexe selon le niveau du handicap mental : un handicap sévère nécessitera plus d’attentions et d’exigences ainsi qu’une sollicitation plus fréquente de l’entourage contrairement à une personne qui aurait un handicap plus léger. De ce fait, il est alors nécessaire de mesurer les risques possibles de la grossesse ainsi que ceux liés à la transmission génétique. Avec l’avancée de la recherche scientifique, les situations sont détectables et mesurables de plus en plus tôt, par exemple les hommes trisomiques sont en majorité stériles, la question de la procréation est donc abordée avec plus de tranquillité chez l’entourage.
Le contexte historique
L’article démontre l’influence de la société et de son contexte historique ainsi que ses évolutions sur le handicap en général. De ce fait, plusieurs facteurs viennent impacter la volonté pour les personnes handicapées d’être parent. Tout d’abord, les avancées scientifiques, psychiatriques ou encore psychologiques ont favorisé la connaissance des handicaps mentaux et les politiques sociales en faveur des personnes handicapées ont favorisé leur intégration.
Ensuite, la Déclaration des Droits de l’Homme de 1946, a permis aux personnes fragilisées de pouvoir s’exprimer plus facilement grâce à de nouvelles technologies de communications, par exemple le droit des malades. La Déclaration des Droits des Handicapés Mentaux de 1971 quant à elle, stipule que les personnes
handicapées ont tout autant le droit à une vie affective et sexuelle et que l’éducation de celle-ci doit être renforcée afin de pouvoir bénéficier d’une vie de couple et parfois de famille.
En ce qui concerne les mesures de protection, dans le cas où une personne handicapée serait sous tutelle, la loi favorise les échanges et l’éducation entre un parent et son enfant, elle protège en revanche l’enfant d’un point de vue matériel où le parent sous tutelle perd alors l’administration des biens de l’enfant.
Les auteures font également référence au vieillissement de la population notamment celui des personnes handicapées en mettant l’accent sur leur temps de vie axé sur les aspects de la sexualité et de l’implication de leur famille. Elles deviennent alors de plus en plus considérées comme des individus à part entière aux yeux de la société.
L’augmentation des associations, de congrès sur les thématiques de la sexualité des personnes handicapées a également permit une promotion sur le bien être, l’épanouissement, l’égalité et le plaisir de la personne handicapée.
Tous ces facteurs ont alors contribué au développement, à l’épanouissement de la sexualité et de la vie de couple pour tous, notamment chez les personnes en situation de handicap.
Le contexte culturel
Auparavant, la procréation était considérée comme un devoir, alors qu’elle est aujourd’hui devenue une volonté, un désir. La place de l’enfant dans le couple est importante, il est le fruit de l’amour du couple, d’un désir partagé. De ce fait, le processus d’identification est d’autant plus important chez une personne handicapée qui souhaite également voir naître l’accomplissement de l’amour au sein du couple.
Les familles nucléaires étant de plus en plus nombreuses, les auteures montrent la possibilité pour un couple de personnes handicapées à être en capacité d’assumer l’éducation de leur enfant.
Les représentations sociales ont tendance à conditionner les êtres humains. Il devient alors important de casser ces représentations qui amènent un jugement un peu trop hâtif quant au caractère dit de déraisonnable sur la parentalité des personnes handicapées. La peur du handicap, notamment de l’inconnu, est un frein essentiel pour la société à cette volonté d’acquiescer une éventuelle procréation.
Le contexte éthique
D’un point de vue éthique, la parentalité devrait être accessible à tous. Dans un régime démocratique, une personne, qu’elle soit handicapée ou non, est considérée comme un citoyen disposant de droits universels comme celui de procréer. Néanmoins, se pose la question de la responsabilité de la personne handicapée. Elle n’est pas toujours apte à accomplir des actes de la vie courante ce qui pourrait être un frein à l’épanouissement de cette parentalité. Il est également important de noter que l’identité de l’enfant peut être difficile à construire lorsque ses parents sont vus comme incompétents par la société.
D’un point de vue économique, la parentalité chez les personnes handicapées pose aussi le problème du financement de l’accompagnement de leurs enfants.
Les approches affectives et sexuelles
Le désir d’enfant chez les personnes en situation de handicap se manifeste pour diverses raisons.
Tout d’abord, il y a le besoin de faire comme tout le monde et de paraître normal afin de se sentir plus facilement intégré au sein de la société et de trouver une certaine reconnaissance. Le désir d’enfant peut également se traduire par la volonté affective et sexuelle, et ainsi de profiter pleinement
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