Où trouver le juste milieu entre méritants et respects des égalités ?
Documents Gratuits : Où trouver le juste milieu entre méritants et respects des égalités ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar in99 • 12 Mars 2014 • 1 887 Mots (8 Pages) • 831 Vues
La ministre de l'enseignement supérieur Valérie Pecresse a récemment annoncé son désir de voir monter à 30% le nombre de boursiers dans les grandes écoles. Cela a suscité un débat car les concours de ces écoles, forcément anonymes, été considérés comme un bastion de la démocratie car ils paraissaient égalitaire et méritocratique. Seulement d'après les faits, les concours des grandes écoles privilégient toujours les privilégiés. La mise en place de quotas afin de remédier à cette inégalité des chances (l'origine sociale détermine largement l'accès aux grandes écoles) signifierait une mesure de discrimination positive et donc une inégalité de droits. L'égalité de droit étant un principe fondateur de la démocratie.
La démocratie est un système politique dans lequel le pouvoir est aux mains du peuples et qui reconnaît un certain nombre de droits, économiques, politiques et sociaux. Elle repose sur l'égalité entre les citoyens. Pour autant l’expression d’idéal démocratique : une société dans laquelle les individus ont tous les mêmes chances de réussir. Par conséquent seuls les mérites individuels expliqueraient les différences constatés. On est alors amené à se demander dans quoi la démocratie réside telle: l'égalité de droit: on privilégie le fait que chaque individus soient égaux devant la loi et les inégalités qui en résultent sont acceptés car elles sont dues au mérite, ou l'égalité des chances : on accepter des inégalités devant la lois pour aboutir à une situation véritablement équitable, comme le suggère l'expression idéal démocratique.
Dans un premier temps nous verrons donc comment les inégalités sont souvent perçus, de manière un peu simpliste, comme justifiables dans une société démocratique tant que l'égalité devant la loi est respectée car elles sembles alors êtres liés au mérite puis, comment en réfléchissant d'avantage à la question, on s'aperçoit que l'égalité de droit ne donne pas pour autant à tous les mêmes chances et que les inégalités, étant le plus souvent hérités, ne peuvent donc pas être justifiés en démocratie.
Les inégalités sont justifiables en démocratie parce qu’elles sont mérités, efficaces économiquement et qu’elles résultent de l’égalité devant la loi.
La démocratie peut accepter les inégalités de positions sociale dans la mesure où elles sont liées au mérite. En effet le fait qu’un fils d’homme politique devienne lui même élu peut être tout à fait compatible avec la démocratie dans la mesure où celui ci a effectué la formation nécessaire et a été élu. Les inégalités de revenus, par exemple, sont donc compatibles avec la démocratie par ce qu’elles sont dues aux différences de responsabilité et de qualification. Dans ce cas elles sont liées au mérite personnel. Les inégalités sont, en fait, le plus souvent liés au mérite : si l’on prend l’exemple des études, celles ci ne sont pas interdites aux plus pauvres ou ceux dont les parents n’en ont pas fait chacun est libre de continuer à étudier. La différence qui s'opère alors est dut uniquement au mérite: les meilleures ou les plus courageux étudient et accèdent alors aux meilleures catégories sociales. Au demeurant, le document 3 explique que dans notre société les inégalités liés au travail et à l’effort personnel sont acceptés. Elles ne posent donc aucun problème à la démocratie puisque par leur acceptation elles ne causent pas de tensions sociales.
Par ailleur les inégalités sont efficaces économiquemet, elles agissent comme un “aiguillon” et assurent la situation optimale. En effet, elles mettent en place une sorte de concurrence, pour que les meilleurs optiennent les meilleures postes et la société est ainsi plus efficace. Le document 1 cite deux auteurs qui développeront cette thèse. Adam Smith au 18e siècle introduit le concept de sa “main invisible” : en laissant les individus se conduire librement ils agiront en parfait égoïstes sans tenir compte de ce qui est bon pour les autres et feront ainsi ce qui est bon pour l’ensemble de la société car cela coïncide avec ce qui est bon pour un seul homme. Le marché se régule seul et les inégalités qui en résultent permettent de produire d’avantage. Friedrich von Hayek pense que l’existence d’inégalités est nécessaire au bon fonctionnement du marché. Il écrit que “la justice sociale est un mirage”: il ne faut pas chercher à réduire les inégalités, pour l’illustrer, il utilise l’image d’un arbitre qui à la fin d’un match de sport ajoute deux buts à une équipe parce qu’elle fut plus méritante. De plus en “éliminant” les moins performants la société demeure plus efficace.
Enfin le principe inhérent à la démocratie est celui de l’égalité devant la loi comme en témoignent la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui stipule : “tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en liberté et en droit”. Les inégalités présentes dans notre société sont justifiable par le simple fait qu’elles découlent de l’égalité formelle. Ce sont donc des inégalités justes démocratiquement.
Pour autant donner à tous les mêmes droits donne-t-il à tous les mêmes chance?
Nous verrons que la démocratie ne peut justifier les inégalités car elles sont souvent hérités, vecteurs de tensions sociales et que c’est l’égalité des chances qu’il faut favoriser.
De fait, les inégalités ne sont pas compatibles avec la démocratie car elles ne résultent pas toujours du mérite des individus. Elles sont en effets le plus souvent hérités et tiennent à l’origine sociale, au hasard, au contexte historique. Le document 4 explique comment l’origine sociale crée au départ différentes inégalités entre les individus qui vont s’accumuler pour créer l’accumulation de richesse ou de pauvreté. On peut ici citer Pierre Bourdieu qui explique comment les familles transmettent à leur enfants différents types de capital: économique, culturel et social, en différente quantité. Ces capitales
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