Mécanismes de redistribution et d'information dans l'UE
Commentaire de texte : Mécanismes de redistribution et d'information dans l'UE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar giloux • 3 Février 2014 • Commentaire de texte • 448 Mots (2 Pages) • 629 Vues
On constate aussi que l’UE peut constituer d’une certaine manière un modèle social. Si son taux de chômage n’est pas moins élevé dans les pays qui la constituent qu’ailleurs, en re- vanche, ces pays se caractérisent par des inégalités salariales plutôt inférieures à la moyenne de l’OCDE et surtout à celles des États-Unis, le plus proche « concurrent ». Les écarts de salaires entre hommes et femmes sont aussi plutôt inférieurs. De même, la protection de l’emploi y est plus impor- tante qu’ailleurs. Enfin, sur l’année, les individus y travaillent plutôt moins d’heures qu’aux États-Unis ou au Japon. Au total, on peut supposer que l’UE constitue une zone économique riche et développée, dans la- quelle des réglementations et mécanismes de redistribution et d’intervention importants à l’égard des populations sont mis en œuvre afin que celles-ci soient protégées et bénéficient d’un cadre de vie agréable et moins inégalitaire que si jouaient les seuls mécanismes du marché. Dans le document, on ne compare que des pays développés. Il va de soi que les pays pauvres sont socialement aussi les plus défavorisés (moins d’intervention d’État, tant réglementaire que discré- tionnaire, à l’égard des populations) et bien souvent aussi plus inégalitaires. Pour toutes ces raisons, dans l’homogénéité de ses/ces caractéristiques, l’UE peut être considérée comme une zone de toutes première importance au plan mondial, tant économiquement que socia- lement. Pour autant, elle n’en demeure pas moins encore une zone fortement hétérogène. On peut déjà constater que les pays de la zone euro sont hétérogènes au niveau de leur popula- tion et de leur PIB (cf. Estonie et Allemagne). Même des pays apparemment proches comme l’Allemagne et la France connaissent des différentes, comme en termes de chômage ou d’inégalités de salaires homme/femme. En outre, l’UE ne cesse de s’agrandir et intègre toujours de nouveaux pays. Les NEM (nouveaux États membres) ont des économies moins avancées. Ils sont souvent issus de l’ex bloc soviétique (cf. élargissement de 2004). Si du point de vue des inégalités, notamment hommes/femmes, les écarts ne sont pas forcément importants, en revanche, du fait d’économies longtemps planifiées et peu performantes, ils accumulent des retards de productivité et d’industrialisation (cf. Bulgarie, Rouma- nie) qui les font être moins développés que les pays d’Europe occidentale. De même, leurs réglemen- tations et mécanismes de redistribution (protection sociale) sont encore éloignés des nôtres (= pays fondateurs, qui pourtant connaissent déjà en leur sein des différences). En raison des divergences de développement économique comme des divergences sociales, des programmes de convergence en vue d’améliorer la cohésion économique et sociale doivent être mis en place, également gage d’une UEM réussie, d’où les besoins de coordination et d’approfondissement d’autant plus difficiles que nécessaires.
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