Marguerite De Navarre
Commentaires Composés : Marguerite De Navarre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 10 Janvier 2014 • 424 Mots (2 Pages) • 847 Vues
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hèque de Blois, ordonnée par Guillaume Budé et riche des livres ramenés d'Italie par Charles VIII et Louis XII. On est bien loin de ce qu'affirmera un jésuite au moment de la Contre-Réforme : « Donnez un livre de poésie aux filles, elles feront l'amour. Donnez-leur un livre de prose, elles contesteront le credo ».
La piété, des études solides, des jeux, des rires, un amour familial seront les composantes de la jeunesse de Marguerite.
Marguerite d'Alençon
Depuis l'âge de huit ans les prétendants se sont succédé : le marquis de Montferrat, Arthur, prince de Galles, le duc d'York, frère du précédent, le duc de Calabre, fils du roi de Naples et le roi Christian II de Danemark.
Mais un procès opposant les Maisons d'Angoulême et d'Alençon, en 1509, à 17 ans, elle épouse en premières noces le duc d'Alençon Charles IV. Ce mariage permet d'éteindre ce vieux différend. La vie au château d'Alençon ne fut certainement pas joyeuse « …enfermée dans un sombre château médiéval, entre une belle-mère très pieuse, et un mari illettré, d'esprit militaire. »1
Entre 1515 et 1518, la situation matérielle de Marguerite s'améliore nettement : cadeaux du roi, bals, fêtes… car son frère cadet, François de Valois-Angoulême, est monté sur le trône de France en 1515 (sous le nom de François Ier) à la mort de Louis XII. Marguerite remplace même dans les cérémonies officielles sa belle-sœur, la reine Claude, première épouse du roi, pendant la grossesse de celle-ci. Clément Marot, son valet de chambre, nous la décrit ainsi : « corps féminin, cœur d'homme, tête d'ange ».
La « Reine Marguerite »
En 1527, veuve et sans enfant elle se remarie à Henri II d'Albret, roi de Navarre. La voilà reine, mais d'un royaume de Navarre amputé de sa partie sud, située au-delà des Pyrénées, que son puissant voisin espagnol Ferdinand II d'Aragon a annexée en 1512. Elle accouche en 1528 d'une fille, Jeanne d'Albret, qui sera la dernière reine de Navarre et la mère du futur Henri IV de France.
Marguerite entre dans une période de deuils : en 1530, son fils Jean a six mois lorsqu'il décède1; en 1531 elle perd sa mère, Louise de Savoie.
Les antagonismes religieux s'accroissent : la Sorbonne réagit au prêche de Gérard Roussel, un protégé de Marguerite, en condamnant Le Miroir de l'Ame Pécheresse. L'affaire des placards en 1534 amène le roi, son propre frère, à sévir contre les réformateurs que Marguerite protège. Par prudence, elle regagne alors ses États du sud-ouest puis parcourt le midi de la France.
Marguerite tente la voie de la conciliation avec l'empereur Charles Quin
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