Les écritures De régularisation
Compte Rendu : Les écritures De régularisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar adneno • 12 Novembre 2014 • 4 233 Mots (17 Pages) • 915 Vues
INTRODUCTION
Les écritures de régularisation sont des écritures nécessaires pour ajuster le solde de certains comptes du grand livre général en date de fin d’exercice. Ces écritures doivent absolument être enregistrées au journal général et par la suite reportées au grand livre général avant la préparation des états financiers. Ces ajustements nécessaires résultent de notre modèle comptable et des principes comptables généralement reconnus que nous devons suivre pour présenter les états financiers selon la saine pratique comptable.
En effet, pour nous permettre de mesurer le plus justement et le plus rapidement possible la rentabilité de l’entreprise, nous avons divisé la vie de cette dernière en exercices financiers de périodes égales qui représentent 12 mois consécutifs et qui peuvent suivre soit, l’année civile ou la période normale d’exploitation de la société.
La notion d’exercice financier nous a amené à développer un modèle comptable basé sur la comptabilité d’exercice. Cette méthode tient compte dans la détermination du bénéfice net des produits et des charges d’un exercice, si ces produits sont gagnés ou si ces charges sont engagées, sans considérer le moment où les produits et charges sont réglés par un encaissement ou un décaissement. En suivant cette méthode, l’entreprise s’assure de respecter le principe de l’indépendance (la spécialisation) des exercices.
De plus, comme les opérations ne s’arrêtent pas, à la date de fin d’exercice des produits sont en voie d’être gagnés, des charges sont encourues, des actifs sont acquis, utilisés ou vendus et certains passifs sont réglés ou contractés. Nous devons donc déterminer le temps d’arrêt des comptes et faire la démarcation entre les éléments qui concernent l’exercice courant et ceux qui concernent l’exercice suivant. Nous devons aussi considérer le caractère continu des opérations puisque certaines charges (et certains produits) sont engagées de façon graduelle, comme les salaires, intérêts sur emprunts, assurances et que nous n’enregistrons pas d’écritures quotidiennes pour ces opérations. D’autres opérations viennent chevaucher plusieurs exercices par exemple des abonnements à des pièces de théâtre, à des revues…
Pour toutes ces raisons, avant de dresser les états financiers en date de fin d’exercice, nous devons ajuster le solde de certains comptes du grand livre général puisque ceux-ci ne seraient pas exacts.
Pour les besoins du cours 30-900-06 Comptabilité financière et analyse des états financiers, nous nous limiterons aux régularisations les plus courantes dans le but de fournir à l’étudiant l’essentiel de la matière qui lui sera utile pour sa compréhension.
LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES D’ÉCRITURES DE RÉGULARISATION
En pratique, nous retrouvons deux grandes catégories d’écritures de régularisation. Il s’agit des écritures de répartition et des écritures relatives aux produits et aux charges courus.
Les écritures de répartition visent à répartir les comptes sur les bonnes périodes comptables (exemple : une prime d’assurance versée qui touche deux exercices financiers) pour assurer des soldes plus précis aux états financiers.
Les écritures relatives aux produits et aux charges courus vont servir à enregistrer aux livres les produits et les charges non encore inscrits (parce que le moment de l’encaissement ou le moment du décaissement n’est pas encore survenu) et naturellement l’actif et/ ou le passif correspondant.
LES ÉCRITURES DE RÉPARTITION
Répartition entre une charge payée d’avance et une charge
Une charge payée d’avance est une charge qui a occasionné une sortie de fonds avant que l’entreprise ait bénéficié d’un service. Cette dernière se retrouve donc avec un service à recevoir en fin d’exercice si la charge payée d’avance touche plus d’un exercice financier.
L’écriture de régularisation consistera à répartir le compte « charge payée d’avance » pour lui retirer la portion qui est devenue une charge durant l’exercice et lui laisser la portion qui représente le service encore à recevoir.
Exemple
Le 1er avril 2006, la société Mirage ltée verse une prime de 5 000 $ pour une assurance incendie contre le bâtiment. La protection est assurée jusqu’au 31 mars 2007. Mirage termine son exercice financier le 31 décembre.
De façon générale, le montant payé à l’avance est enregistré immédiatement comme une charge. Mais à la fin de l’exercice, le solde du compte de charge appellera une écriture de régularisation puisque ce solde comprendra effectivement une part de la charge qui n’appartient pas à l’exercice courant. Cette part de la charge sera traitée comme un actif (frais payé d’avance) et représentera la portion du service non encore reçu à la fin de l’exercice.
Au 1er avril 2006, Mirage ltée a inscrit l’écriture suivante :
Lors du paiement :
1er avril 2006 : Assurances 5 000
@Encaisse 5 000
Partie payée d’avance au 31 décembre 2006 : 1er janvier 2007 au 31 mars 2007
3/12 x 5 000 $ = 1 250 $
Régularisation :
31 décembre 2006 Assurances payées d’avance 1 250
@Assurances 1 250
Après la régularisation, le solde du compte « assurances » au 31 décembre 2006 sera de 3 750 $ (5 000 $ - 1 250 $) et il représente la portion du service qui est réellement une charge pour l’exercice 2006, soit neuf mois. De plus, le solde du compte « assurances payées d’avance » sera de 1 250 $ et il représente la portion du service qui est encore à recevoir au 31 décembre 2006.
Répartition entre un compte d’immobilisation et un compte de dotation à l’amortissement cumulé
Lors de l’acquisition d’un actif immobilisé nous pouvons considérer la transaction comme s’il s’agissait du paiement à l’avance d’une charge mais sur un grand nombre d’exercices financiers. Par exemple, si l’entreprise
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