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Les rôles de l’entrepreneur : innovateur ou organisateur

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Par   •  10 Février 2014  •  Analyse sectorielle  •  7 699 Mots (31 Pages)  •  890 Vues

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THEME 1 : ENTREPRENDRE ET DIRIGER

CHAPITRE 1 : L’ESPRIT ET LA DYNAMIQUE DE L’ENTREPRENEURIAT

I – LA LOGIQUE ENTREPRENEURIALE : une opportunité et une démarche

L’entrepreneur est animé d’un esprit particulier d’initiative et de ténacité. Son rôle est décisif dans la société. Il est un individu qui investit des moyens (financiers, matériels, humains) pour mener un projet économique dans le but de réaliser des profits et d’assurer la survie de l’entreprise sur le long terme.

Ex d’entrepreneurs : Alain affelou, Bill Gates, Michel Edouard Leclerc,…

Les motivations de l’entrepreneur : prise de risque et recherche d’indépendance.

Les qualités spécifiques : créativité, innovation et ouverture pour imaginer un projet : volonté, courage, initiative et ténacité pour mener à bien le projet.

II- Les rôles de l’entrepreneur : innovateur ou organisateur

L’entrepreneur assure un rôle économique (créer de la richesse) et un rôle social (créer des emplois et insérer socialement des personnes).

Deux conceptions de l’entrepreneur s’affrontent : l’entrepreneur innovateur ou l’entrepreneur organisateur.

La première conception, développée par Joseph Schumpeter (économiste autrichien 1883-1950) , considère que l’entrepreneur est un innovateur capable d’identifier et de créer de nouvelles opportunités permettant le développement d’une entreprise. Il a une capacité d’imagination et d’invention forte qu’il met au service de la firme.

Ex : une nouvelle législation peut créer un nouveau marché, le contrôle technique obligatoire des voitures a crée des centres de contrôle.

Joseph Schumpeter décrit le processus de destruction créatrice : La mise sur le marché de produits innovants conduit à précipiter la fin du cycle de vie d’autres produits. Ainsi, l’ordinateur a sonné le glas de la machine à écrire. En détruisant le secteur de la machine à écrire, l’informatique a contribué à créer tout un pan nouveau de l’économie, extrêmement créateur de valeur. C’est ce que Schumpeter appelle « la destruction créatrice ».

Ex : la mise sur le marché des baladeurs MP3 a précipité le déclin des lecteurs de CD portables mais a redonné un nouveau souffle au marché des baladeurs en créant une nouvelle demande.

À l’opposé, Jean-Baptiste Say attribue à l’entrepreneur un rôle d’organisateur. Il coordonne les ressources de façon à accroître et optimiser la production de l’entreprise.

Ces deux visions de l’entrepreneur sont complémentaires et les deux rôles sont généralement concomitants dans chaque entrepreneur. Cependant, l’innovateur est celui qui caractérise le mieux la logique entrepreneuriale et qui implique une capacité à anticiper, à se projeter et à innover. La prise de risque est l’un des traits prépondérants de son caractère.

III- Les différentes formes de création d’entreprise

Pour créer une entreprise, plusieurs possibilités s’offrent à l’entrepreneur :

– création pure : l’entreprise n’existait pas, elle est créée par l’entrepreneur de A à Z ;

– reprise : l’entrepreneur rachète une entreprise existante (on peut être amené à revendre une entreprise pour différentes raisons : départ en retraite des propriétaires dirigeants, difficultés financières, changement stratégique du groupe qui se sépare d’une branche d’activité…) ;

– réactivation d’entreprise en sommeil : l’entreprise existe déjà mais elle n’est plus développée ; l’entrepreneur va lui donner un nouvel essor ;

essaimage : le salarié d’une entreprise crée sa propre structure, avec le soutien de son entreprise d’origine, qui lui procure souvent une partie de son chiffre d’affaires de départ (ou minimum de commandes garanti pendant un certain temps , par ex Google).

Plusieurs grandes entreprises se sont lancées dans de telles politiques et accompagnent de manière active leurs salariés-créateurs. Parmi elles : Air France, CEA (Commissariat à l'énergie atomique), EADS, EDF, France Télécom, La Poste, Renault, Groupe Saint Gobain, Sanofi-Aventis, Schneider Electric et Total.

Chez Sanofi-Aventis par exemple, depuis 1987, l'essaimage a donné lieu à plus de 1 000 créations-reprises d'entreprises. Même situation chez France Télécom qui a permis la création de 1 300 entreprises en un peu moins de dix ans.

Comment ça marche ?

La plupart du temps, les salariés bénéficient d'un congé pour création d'entreprise d'un an, renouvelable de une à cinq fois selon les entreprises. Ils ne sont pas rémunérés pendant ce congé mais font encore partie de la société. Au bout de chaque période d'un an, ils ont la possibilité de réintégrer l'entreprise ou de poursuivre leur projet. Trois mois avant la « date butoir », ils doivent envoyer un courrier précisant leur choix.

S'ils décident de vivre de leur propre entreprise, ils doivent dans ce cas donner leur démission et quitter définitivement leur employeur.

Comment obtenir un congé essaimage ?

Les salariés qui ont une idée de création doivent s'adresser à la cellule essaimage de leur entreprise, la plupart du temps rattachée à la direction des ressources humaines. Il en existe dans la plupart des grandes entreprises, avec souvent des représentants locaux en cas d'implantations régionales. Le responsable essaimage va analyser le profil du créateur, son projet, ses motivations... Si le projet est jugé crédible, il va en informer la direction et mettre en place une convention d'essaimage. « Le responsable essaimage est un personnage clé du processus. Il m’a aidée à monter mon projet, m’a conseillée au niveau juridique, m’a soutenue moralement. Nous sommes en contact permanent » explique Catherine Remond, ancienne contrôleur de gestion chez Sanofi-Aventis et aujourd’hui à la tête de Côté Rangement, une petite boutique de placards et façades coulissantes, qu'elle a créée en novembre 2005 après un congé essaimage.

Un contrat est ensuite signé entre le salarié et

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