Les conséquences de la croissance sur le niveau de vie

Cours

1. Les conséquences de la croissance sur le niveau de vie

A. Création de richesses et croissance

Les richesses créées au cours du processus productif sont évaluées grâce à la valeur ajoutée, qui s’obtient en soustrayant les consommations intermédiaires à la valeur de la production finale.

L’ensemble des richesses produites à l’intérieur d’un pays se mesure donc par le produit intérieur brut (PIB), qui représente l’ensemble des valeurs ajoutées par les agents économiques dans le processus productif.

La croissance économique peut se définir comme l’augmentation des richesses produites à l’intérieur du pays sur une période longue. Elle ne doit pas être confondue avec l’expansion, qui représente une augmentation des richesses à court terme, et qui est donc conjoncturelle.

Elle se mesure par la variation du PIB en volume, c’est-à-dire du PIB nominal (ou PIB en valeur), duquel on élimine les effets de la variation des prix. Par exemple, si la production augmente de 3 % mais que les prix augmentent dans le même temps de 2 %, on obtient une augmentation réelle de la croissance de 1 % (3 % – 2 %).

La composition du PIB permet de comprendre quels sont les principaux secteurs créateurs de richesses dans le pays.

En France, environ 80 % de la création de richesses s’effectue dans le secteur des services, ce qui traduit la tertiarisation de l’économie. Le secteur non marchand joue un rôle important dans cette évolution avec près de 23 % du PIB en 2012.

B. Croissance du PIB et amélioration du niveau de vie

Le niveau de vie correspond à la quantité de biens et de services qu’un individu peut se procurer en fonction de son revenu afin de satisfaire ses besoins. Il se mesure grâce au PIB/habitant.

Cet indicateur est plus précis que le PIB pour rendre compte du niveau de richesses des individus puisqu’il tient compte de la richesse produite mais aussi du nombre d’habitants du pays. Un pays peut ainsi produire beaucoup mais être très densément peuplée et donc avoir un PIB/habitant assez faible.

Ainsi, une croissance du PIB supérieure à la croissance démographique conduira, le plus souvent, à une amélioration du niveau de vie de ses habitants.

Cette amélioration du niveau de vie peut avoir un impact sur les niveaux de consommation et d’épargne des ménages :

– la plupart du temps, elle se traduit par une augmentation de la consommation des ménages, qui représente en moyenne 55 % du PIB ;

– elle peut aussi entraîner une augmentation de l’épargne, surtout lorsque les agents anticipent un ralentissement de l’activité économique et mettent en place une épargne de précaution.

Les choix en matière de consommation et d’épargne auront à leur tour un effet important sur le niveau de croissance puisqu’ils influenceront le niveau de production et donc de création de richesses.

Le comportement des agents économiques sera donc décisif pour stimuler ou, au contraire, ralentir la croissance.

C. Le PIB/habitant et la comparaison des niveaux de richesse

Le PIB et le PIB/habitant sont des indicateurs très utiles pour permettre la mesure du niveau de croissance et de richesses entre les pays. Cependant, il faut pouvoir tenir compte du pouvoir d’achat réel rattaché à la monnaie du pays. Ainsi, afin de pouvoir comparer plus précisément les niveaux de vie des différents pays, on utilise le PIB/habitant en parité de pouvoir d’achat (PPA), c’est-à-dire en quantité d’unités monétaires nécessaire dans des pays différents pour se procurer le même panier de biens et de services.

On peut aussi utiliser d’autres indicateurs alternatifs, comme par exemple le niveau de la consommation individuelle effective

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