Le rôle De L''Etat Dans Une économie Ouverte
Commentaires Composés : Le rôle De L''Etat Dans Une économie Ouverte. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 12 Décembre 2013 • 3 009 Mots (13 Pages) • 1 153 Vues
Sujet : Le rôle de l’État dans une économie ouverte.
Si le XXème siècle a vu le rôle économique de l’État se développer fortement (notamment au gré des crises et des conflits), le contexte actuel de mondialisation propice à une ouverture croissante des économies nationales renvoie à la question de l’articulation entre les marchés et l’intervention de l’État.
Or, il apparaît légitime de s’interroger sur la place des mesures étatiques dans ce système aujourd’hui libéral, celles-ci ne pouvant être de la même pondération d’une période (même récente) d’interventionnisme étatique (modèle keynésien).
Une économie ouverte, largement pratiquée aujourd’hui, se présente comme interagissant librement avec les autres économies, c’est-à-dire pratiquant les échanges avec les autres pays. Le degré d’ouverture de l’économie se mesure par le rapport des exportations au PIB (ou la moyenne des importations et exportations au PIB). Avec la globalisation, le taux d’ouverture des principales économiques (ÉCONOMIES) est toujours plus significatif, lequel semblerait empiriquement favorable à la croissance économique. En 2008, la France présentait un taux de 30% alors qu’aux États-Unis il plafonnait à 15%, tandis que la Belgique se voyait extrêmement dépendante de la conjoncture mondiale avec un taux de 87%. Cependant, cette situation libertaire (EXPRESSION MALADROITE DANS CE CONTEXTE) ajoutée à la liberté des marchés peut également susciter des craintes et engendrer des risques, ce qui conforte une certaine position étatique dans une économie même ouverte.
L’économie est alors soumise à deux types de lois : celle de l’offre et la demande (loi du marché) et celles prises par l’État. Toute la difficulté réside alors dans leurs mises en œuvre respectives sur un même domaine.
L’État, dans ce contexte marqué de commerce international, ne peut plus prétendre au rôle qui fut le sien sous l’ère interventionniste (d’inspiration keynésienne), le libre marché empêchant une telle implication. Mais au titre d’autorité souveraine émanant de la volonté du peuple dans les démocraties libérales, il lui reste tout de même conférée une participation importante à prendre dans la vie économique. Reste à connaître la mesure de cette contribution, dont tout l’enjeu est résumé par Paul Valery dans la phrase : «Si l’État est fort, il nous écrase, s’il est faible, nous périssons».
Quels sont, à présent, les contours de l’activité économique de l’État face à une ouverture grandissante de ce domaine ? L’acteur étatique bénéficie-t-il d’une légitimité dans ses interventions économiques ? Quels en sont les apports dans l’optique d’une conciliation avec la liberté du marché ?
Ainsi, bien que l’on assiste à un désengagement étatique de la sphère productive consécutif à la libéralisation des marchés dans une économie ouverte (I), il n’en demeure pas moins que l’État jouit malgré tout d’un rôle économique toujours important sous des formes aujourd’hui distinctes et variées (II).
Le libéralisme économique est désormais une réalité indéniable ayant progressivement entraîné l’effacement (À NUANCER) de l’État dans ce domaine au profit d’un marché supposé «autorégulateur» et disposant de mécanismes suffisant à son fonctionnement.
I. L’économie ouverte : le «tout pouvoir» au libre marché.
De nombreux auteurs ont théorisé le phénomène de libéralisation des marchés au commerce(s) extérieur(s), insistant sur la nécessité de laisser ce système à ses propres dispositifs et/ou instruments (A), d’où une neutralité indispensable concourant au recul de l’État dans le marché (B).
A. Les lois du marché, gouvernantes de l’économie ouverte.
1. Théories libérales du marché.
L’idée d’un marché autorégulateur est ancienne et nombreux sont les économistes qui ont établi diverses hypothèses afin d’en démontrer le bon fonctionnement. Il est courant de rattacher ces conceptions à la pensée classique et néoclassique, adepte(s) du libéralisme économique.
Chef de file de ces tenants d’une thèse libérale, Adam Smith (britannique, 1723-1790, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des Nations, 1776) pose que l’État doive (DOIT) être réduit à un degré d’intervention minimum (activités régaliennes) en incitant la doctrine du «laisser faire / laisser passer» et démontrant par la théorie de la «main invisible» que les avantages procurés par le marché pour les intérêts privés concourent à l’aboutissement de l’intérêt général. Ainsi, l’économie ouverte doit donc être soumise aux seules règles du marché, sans aucune autre intervention extérieure.
Cette primauté du marché est également défendue par David Ricardo (1772-1823) notamment dans son ouvrage Des principes de l’économie politique et de l’impôt (1817) dans lequel il énonce la théorie des avantages comparatifs selon laquelle le libre-échange est mutuellement avantageux (économiquement) pour les pays qui commercent entre eux (c’est-à-dire dans une économie ouverte).
Les néoclassiques ont, pour leur part, insisté tant sur la théorie de l’équilibre général généréE par le marché lui-même, que sur la rationalité des acteurs grâce à la coordination supposée parfaite de leurs actions par le seul biais du marché conduit à la meilleure situation possible (notamment Léon Walras, 1834-1910 et Vilfredo Pareto, 1848-1923). (PHRASE CONFUSE)
2. La pratique effective d’une économie ouverte. (REVOIR LE TITRE : UNE ÉCONOMIE OUVERTE NE SE «PRATIQUE» PAS ; PRÉFÉRER : LE FONCTIONNEMENT D’UNE ÉCONOMIE OUVERTE)
Ainsi, l’ensemble de ces raisonnements se synthétisent dans la thèse selon laquelle les interactions économiques aboutissent à la formation d’un «ordre spontané» ; dès lors, l’intervention de l’État dans le fonctionnement de l’économie doit être minimale voire nulle. Il convient d’observer néanmoins la marche réelle de ces échanges internationaux qui permettent l’appellation d’ «économie ouverte» pour examiner si le marché subvient concrètement aux besoins qui sont les siens.
La multiplication des échanges
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