Le chomage est-il volontaire ?

Le chômage est-il volontaire ?

Marché du travail (analyse théorique)

1. Les analyses traditionnelles

                1.1 le courant néoclassique

                1.2 l’analyse keynésienne

                1.3 le point de vue marxiste

2. Les analyses contemporaines

        2.1 les adaptations du modèle orthodoxe

        2.2 la segmentation du marché du travail

        2.3 les nouvelles théories de la relation d’emploi

        2.4 les nouvelles analyses keynésiennes

1.1 Le courant néoclassique (1/4)

On part sur le principe d’un schéma volontaire. Les agents économiques sont rationnels. Les offreurs d’emploi sont les ménages les demandeurs sont les entreprises

On raisonne selon le principe de l'individualisme méthodologique. La réalité sociale est déterminée par les comportements d'individus rationnels.

Il faut également se souvenir que cette analyse croit aux vertus du marché capable d'assurer l'équilibre le plus optimal. Les dysfonctionnements, s'ils existent, ne sont que passagers et s'expliquent par des obstacles empêchant le libre déroulement des mécanismes du marché (intervention de l'Etat, des syndicats, …).

En ce qui concerne le marché du travail, la théorie néoclassique pose le problème de son équilibre en termes statiques et ne se préoccupe que de déterminer à quel niveau s'établira la production, l'emploi et la consommation, Compte tenu des disponibilités de facteurs de production (le capital étant invariable puisque le raisonnement est effectué à un moment donné).

L'équilibre du marché du travail est déterminé par la rencontre de l'offre et de la demande de travail et précise à la fois le niveau de salaire réel, le niveau de l'emploi et celui de la production (en vertu de la fonction de production).

Le marché de travail est librement et de manière optimale régulé selon la loi de l’offre et de la demande. Tout déséquilibre est volontaire comme le chômage. Le marché est rationné. On appelle ça un marché demandeurs ou acheteurs. On peut avoir des dysfonctionnements institutionnels. L’état avec le salaire minimum par exemple, les syndicats de salarié avec leurs revendications vont créer des rigidités. Il existe un équilibre optimal intrinsèque à la libre régulation du marché du travail ce qui nous donne des niveaux de production, de revenu, de consommation eux même d’équilibre.

On précise bien qu’il y a une hypothèse dans le modèle, le capital est vu comme un facteur de production invariable, seul le facteur travail (N) est une variable dans le modèle les autres sont considérés comme exogène.

En règle générale, l'offre de travail est une fonction croissante du taux de salaire : plus le salaire réel versé est élevé et plus l'individu arbitrera le choix travail-loisir en faveur du travail.

Remarque : dans certaines situations, la courbe peut devenir décroissante si le travailleur s'est fixé un certain niveau de vie et préfère accroître son temps de loisir au détriment de ses possibilités de consommer, l'élévation du niveau de salaire lui permettant d'atteindre plus vite son objectif de niveau de vie.

La demande de travail est un peu plus complexe parce qu'elle est déterminée par plusieurs facteurs :

        - le salaire du travailleur

        - les quantités produites par le travailleur

        - les prix de vente des produits.

La loi de l’offre et de la demande engendre sur des évolutions de l’offre et de la demande en fonction de déterminant varié. Pour l’offre de travail, c’est en fonction dut aux salariale. Pour la demande de travail, c’est en fonction du taux salariale, de l’espérance de gain commerciaux et de la productivité du travail. Le comportement sociologique peut être un déterminant. En fonction de l’atteinte d’un niveau de vie, le comportement d’opportunité de travailler peut se tarir.

Comme il s'agit d'une analyse statique, le choix du producteur (d'embaucher ou non le travailleur) ne dépend pas de l'investissement (qui n'est pas possible dans la courte période).

L'analyse néo-classique utilise donc une fonction de production avec une seule variable, le facteur travail.

          Y = f ( N, K ) devient  Y = f ( N )

Le niveau de la production, en statique, ne varie plus en fonction du volume de capital K mais seulement du facteur travail N. Elle est croissante en fonction du travail la fonction de production. Cette fonction est croissante avec N mais avec une forme concave car on considère que la productivité marginale (apport de chaque travailleur ou heure de travail supplémentaire) décroît avec l'augmentation du facteur travail. Cette productivité marginale diminue à un moment donné à partir de l’augmentation d’un facteur travail.

On suppose que les entreprises embauchent tant que la recette provoquée par l'embauche (recette marginale) est au moins égale à son coût (coût marginal). Le taux marginal est égal à la recette marginale.

L'équilibre du marché du travail est obtenu lorsque les entreprises trouvent des travailleurs prêts à accepter un emploi au salaire qu'elles offrent, c'est-à-dire lorsque le salaire d'embauche est égal à la productivité marginale supposée du travailleur. 

L'équilibre du marché du travail détermine à lui seul :

        - le niveau de salaire réel (W/P)o

        - le niveau de l'emploi No

        - le niveau de la production Yo = f (No)

Cette description du marché du travail est intéressante mais a fait l'objet de nombreuses critiques par les autres analyses théoriques et de certains approfondissements (analyses plus récentes).

En règle générale, l’offre de travail est une fonction croissante du taux de salaire : plus le salaire réel est élevé, plus l’individu arbitrera le choix travail-loisir en faveur du travail.

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