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Le Paradigme De L'action Sociale

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Par   •  9 Novembre 2014  •  1 762 Mots (8 Pages)  •  1 068 Vues

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Le paradigme de l’action sociale

Une société fonctionne par l’intériorisation des normes. Il est donc intéressant de savoir quel est le principe qui oriente nos sociétés modernes, de quoi aussi est formé l’ordre social. Ce qui fait qu’une société est singulière, c’est la rationalisation. Le moteur qui organise une société, c’est ce que Max Weber appelle la rationalisation.

I - La double dimension de la rationalisation

L’objectif va être de comprendre le fonctionnement des sociétés occidentales à travers ce processus qu’est la rationalisation. Il s’agit de deux choses, de deux significations.

A) Premier sens de la rationalisation

Dans un premier temps, la rationalisation signifie que les sociétés occidentales connaissent une forme particulière d’organisation. Ces principes peuvent être résumés sous un terme : le rationalisme. Toute l’activité sociale, politique et économique doit être fondée sur l’usage de la raison. La société occidentale va utiliser la raison et le droit face à la violence.

La vie sociale va faire appel à la prévision, au calcul et à tout ce qui peut permettre aux individus d’anticiper et de maîtriser le droit. Par exemple, « l’Ethique protestante » explique le capitalisme et la réforme protestante du XVIème siècle va se diviser au profit du calvinisme, fondé sur un ascétisme. Il s’agit d’un courant radical quant à l’interprétation stricte des textes. Le calvinisme contient en soi un certain nombre de règles qui vont influencer les premiers capitalistes. Cet ascétisme contient une affinité élective, c’est à dire une influence des principes de l’ascétisme protestant sur ce que va devenir le capitalisme. Cette thèse est centrale et va entraîner le développement du capitalisme contemporain, fondé sur l’économie, la prévision et le calcul.

Max Weber va appeler ce processus, le désenchantement du monde. Cela signifie que l’activité sociale ne se fonde plus sur des ressorts religieux ou mystiques. On explique les choses par la technique et la science et la science et non plus par le mystère. Tout ce qui se produit doit être expliqué par la science, par le rationnel. Il faut tout prévoir, tout calculer et tout organiser, tel est ce processus très puissant qui va finir par régir toute la vie sociale. Par exemple, dans le domaine de la musique, il s’agissait à l’époque de la création, or dorénavant, il faut apprendre tous les codes de la musique.

B) Deuxième sens de la rationalisation

Il s’agit des effets concrets que produit ce processus. Penser le social en terme de planification et de coordination a des conséquences. La plus importante de ces conséquences est l’apparition d’organisations spécifiques. L’institution la plus représentative de cette rationalisation est l’Etat.

Pour Weber, l’Etat est le pur produit de la rationalisation puisqu’il parle à notre place. Pour Weber, l’Etat est le pur produit de la rationalisation puisqu’il parle à notre place. L’Etat est une entreprise politique, portée par certains, qui vit de caractères institutionnels qui revendiquent avec succès, dans l’application des règlements, le monopole de la violence physique légitime. L’Etat a toujours raison, en principe.

Les gens croient en l’Etat et dans son organisation sans réfléchir. Il s’agit d’individus qui contrôlent les administrations et qui sortent de la « noblesse » à l’instar de l’ENA. Ils défendent l’intérêt général par la loi. Pourtant, les lois sont faites pour un groupe de personnes. En pratique, l’intérêt général tient du mystique.

A partir de ces deux conceptions de la rationalisation, on va aboutir à une définition particulière de l’Etat en soi. L’Etat est contrôlé par des individus qui défendent leurs intérêts particuliers. La première dimension de la rationalité s’applique à toute la société, la deuxième apporte des organisations rationnelles comme l’Etat.

Cette conception par la rationalisation implique une vision différente de la sociologie. Si on pense par la rationalisation on adopte une perspective sociologie spécifique. On va tenter de saisir une rationalité économique. On va chercher le sens des activités sociales. Quand la conduite des individus est conduite par des motifs, on va chercher le sens, la subjectivité.

Leur motivation principale, la rationalité principale, c’est ce que Weber appelle l’action rationnelle en finalité, c’est à dire celle qu’on retrouve dans l’activité juridique et économique : l’intérêt de l’acteur. Fonder la conduite sociale seulement sur la rationalité en finalité évacue trois autres formes de rationalité : l’intérêt personnel, la rationalité traditionnelle (l’action traditionnelle), qui fait appel à la coutume et à la tradition et la rationalité ou l’action affective, qui relève des émotions, de la peur, de la panique, la représentation du danger et de l’appel à l’irrationnel.

Weber annonce le paradoxe de l’économie, dans sa rationalité, qui peut produire de l’irrationnel. Ce paradoxe est d’ailleurs présent dans tous les domaines sociaux. La rationalité en finalité peut produire de l’irrationnel.

Enfin, la quatrième rationalité est l’action rationnelle en valeur, qui fait appel à des valeurs morales. Une société est un grand espace de valeurs qui fait appel à la morale et à l’éthique.

A partir des concepts de rationalité, la sociologie consiste non pas à chercher une force extérieure qui s’applique aux individus mais consiste à trouver et chercher les justifications, la rationalité, pour lesquels les individus reconnaissent une institution, un ordre social, comme légitime. L’obéissance aux normes, aux règles et aux lois n’est pas mécanique. Cela implique que l’on comprenne comment les individus donnent du sens aux règles auxquelles ils obéissent.

II - La sociologie du sujet chez Alain Touraine

Dans ce paradigme de l’action sociale, on aurait pu parler de plusieurs mouvements sociologiques qui découlent

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