La télévision
Fiche de lecture : La télévision. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 2 Décembre 2013 • Fiche de lecture • 350 Mots (2 Pages) • 648 Vues
Critique :
"Sur la télévision" parle bien entendu de la télévision. Le but n'est pas d'en dire du bien ou du mal, il est d'éclaircir les mécanismes utilisés à la télévision du fait des contraintes d'audimat et de concurrence qui pèsent sur ce média, et de réfléchir à leur retombées sachant que pour beaucoup de gens il s'agit de leur seule source d'information.
Le résultat est absolument ébouriffant : entendre toutes ces choses que personne n'ose dire parce qu'elles sont du domaine de l'inconscient, choses que l'on ressent pourtant souvent de manière intuitive lorsqu'on réfléchit sur le néant intellectuel et culturel des médias de masse, les entendre donc et les voir décryptées d'une manière aussi magistrale... voilà de quoi réjouir toute personne un tant soit peu intéressée par l'élucidation des grands maux de notre époque.
Quelques idées phares présentées dans ce court essai :
- la télévision, par la soumission à l'audimat, fait entrer les exigences matérielles et financières dans le champ du journalisme, qui pour être "bon" devrait au contraire se préserver des influences,
- la même télévision, de par son influence grandissante, amène tous les autres médias à se corrompre eux aussi pour rester dans la course, abandonnant l'honnêteté et la rigueur de leur métier pour céder aux effets de Une, au scoop, au nivellement par le bas, à un conformisme bon ton qui plaît à tout le monde et évite de faire des vagues,
- le journalisme n'est pas le seul affecté, des notions qui devraient rester hors du champ de jugement public, comme la justice, souffrent des effets médiatiques, qui ont une influence sur les peines attribuées par les juges ; influence importante également sur les sciences en général, puisque la télévision, en plébiscitant comme de "bons" scientifiques ceux qui veulent bien venir parler avec elle (et qui souvent sont les plus mauvais, qui parlent à tort et à travers sans connaître les chiffres, les études et les travaux de leur discipline autrement que de manière volatile, imprécise, donc non-scientifique) induit en erreur l'opinion publique, s'affichant ainsi anti-intellectuelle et faussant du même coup tout le système de reconnaissance des sphères scientifiques
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