La politique monétaire : le crédit et l'inflation
Cours : La politique monétaire : le crédit et l'inflation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 76459 • 25 Février 2013 • Cours • 412 Mots (2 Pages) • 782 Vues
Le crédit et l’inflation
Tout d’abord, notons que le troc, qui est un échange d’utilités, jugées comme équivalentes au moment de la transaction par les deux agents économiques, ne laisse pas de place à l’inflation par définition puisqu’il ne fait pas intervenir ni prix (ni monnaie) pas plus qu’il n’invoque l’espace temps (ce qui vient d’être dit n’efface cependant pas ses possibilité spéculatives!).
L’inflation viendrait donc de la mise en œuvre de monnaie et d’évaluations monétaires s’inscrivant dans l’espace temps. L’exemple type est le commerce établi entre un créancier et un emprunteur qui procèdent à un transfert de valeurs capitalistiques pour une durée déterminée allant du premier vers le second avec retour au premier à l’issue de la durée du « prêt ».
Alors rappelons le vieil adage (généralement jugé véridique) qui nous enseigne que « le temps… c’est de l’argent »…
Appliquer au cas du prêt il peut s’énoncer ainsi: durant la durée d’un prêt et grâce à l’acceptation par le créancier de perdre la jouissance du capital possédé, l’emprunteur peut, à la place du créancier, produire ou jouir d’un bien acquis grâce au capital emprunté; il est donc équitable que le créancier, en compensation du temps de jouissance perdu, reçoive une rémunération fonction du montant et de la durée du prêt …avant de recouvrer son capital.
C’est la condition sine quo non du commerce entre créancier et emprunteur. Cela se pratique par le biais de l’intérêt que doit verser l’emprunteur au créancier et suppose qu’a priori, un « taux d’intérêt » soit négocié entre les deux protagonistes.
On retrouve une application comparable de cette « croyance » (le temps, c’est de l’argent) avec la pratique du calcul de l’actualisation des valeurs (lui-même basé sur des taux d’actualisation conformes aux taux d’intérêts) qui sous-entend qu’un capital disponible plus tard est inférieur au même capital disponible aujourd’hui…ou qu’un capital disponible aujourd’hui a moins de valeur que le même capital mis à disposition plus tôt…
Le taux d’intérêt tient donc implicitement compte de la production d’une valeur ajoutée engendrée par le prêt, mais défini a priori, il suppose une anticipation sur cette valeur ajoutée.
A l’échelle d’un pays, le processus est semblable …on parle alors de « taux (d’intérêts) directeurs » dont la valeur est établie en anticipant sur l’accroissement de la production de richesses pendant la même période (croissance du PIB).
Au final, un déséquilibre a toutes les chances d’être constaté entre la croissance anticipée et la croissance avérée in fine.
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