La courbe du chômage
Commentaire de texte : La courbe du chômage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 24 Février 2014 • Commentaire de texte • 655 Mots (3 Pages) • 610 Vues
Après l'inversion ratée de la courbe du chômage l'an dernier, la publication mercredi des premiers chiffres de l'emploi de 2014 constitue un nouveau rendez-vous à haut risque pour le gouvernement français, à un mois des municipales. Le ministère du Travail doit dévoiler le nombre de demandeurs d'emplois inscrits à Pôle emploi fin janvier. Selon un sondage YouGov sorti mi-février, le chômage est le principal sujet de préoccupation cité par les électeurs, devant les impôts, la dette et les finances publiques. Or, 2013 s'est soldée par un échec : le gouvernement n'a pas réussi, comme il le voulait, à "inverser la courbe du chômage", promesse phare de François Hollande qui a fait de la bataille pour l'emploi son "premier objectif".
L'année s'est même conclue sur un nouveau record, avec 3,3 millions de demandeurs d'emplois sans activité inscrits à Pôle emploi en métropole. Une contre-performance qui plombe la popularité du chef de l'État, même si la progression du chômage s'est ralentie ("en moyenne 33 000 demandeurs par mois supplémentaires début 2013 contre 2 500 à la fin de l'année", souligne l'exécutif) et que celui des jeunes reflue. "L'inversion est derrière nous", dit désormais le ministre du Travail, Michel Sapin, soucieux de tourner la page. "Maintenant, il faut que le chômage recule", explique-t-il, se gardant de fixer une nouvelle date.
L'économie française a d'ailleurs envoyé dernièrement quelques signaux positifs : pour la première fois depuis le début 2012, elle a recommencé à créer des emplois dans le secteur marchand au 4e trimestre 2013. Une évolution liée principalement à un regain de l'intérim, considéré comme précurseur du marché de l'emploi. Selon l'Insee, la croissance a aussi été un peu plus forte que prévu en 2013 (+ 0,3 %), grâce notamment à un rebond de l'investissement des entreprises. Ce qui fait dire au Premier ministre Jean-Marc Ayrault que "la France redémarre".
"Changer de braquet"
"Il faut aller plus loin pour (...) faire reculer le chômage", reconnaît toutefois le ministre de l'Économie Pierre Moscovici. "Si on veut créer plus d'emplois, il faut une croissance plus forte que 1 %." La prévision actuelle du gouvernement pour 2014 est de 0,9 %, celles des organismes internationaux vont de 0,8 % à 1,1 %. Or, les économistes estiment généralement que 1,5 % est nécessaire pour inverser la tendance.
Pour "changer de braquet dans la lutte contre le chômage", le gouvernement veut mettre rapidement sur les rails le "pacte de responsabilité" qui promet aux entreprises une baisse du coût du travail en échange d'embauches. Patronat et syndicats ont rendez-vous pour la première fois vendredi pour en parler et Jean-Marc Ayrault voudrait que les négociations soient bouclées fin mars. Mais même si cette nouvelle stratégie réussit, ses effets ne seront pas immédiats.
Le gouvernement ne dispose donc pour l'instant que de deux leviers, relève Éric Heyer, de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) : "encourager le chômage partiel et le temps partiel
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