La Crise Européenne D'Espagne
Analyse sectorielle : La Crise Européenne D'Espagne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar So1402 • 2 Décembre 2014 • Analyse sectorielle • 467 Mots (2 Pages) • 600 Vues
La crise de la dette dans la zone euro désigne une suite d'événements financiers qui affectent, depuis le début de l'année 2010, les économies de 17 États membres de l'Union européenne, dont la monnaie de référence est l'euro, dans le sillage de la crise financière de 2007-2010.
Le premier évènement est relevé en 2010, avec la crise de la dette grecque, provoquée par la mise en lumière de celle-ci, ainsi que de son important et constant déficit public. Elle s'étend à l'automne 2010 avec la crise de la dette publique de l'Irlande, provoquée par le sauvetage des banques nationales rendu nécessaire par les excès antérieurs de la dette privée. Durant l'été 2011, une tempête boursière survient, en partie à cause de la crise de la dette publique grecque.
Pour la première fois depuis 2007 et pour l'ensemble des comptes publics de la zone euro, la dette baisse lors de l'année 2013, annonçant une sortie de crise1.
Depuis les travaux de Robert Mundell dans les années 1950, pour la théorie économique, des pays n'ont intérêt à avoir une monnaie commune que si2 :
ils sont intégrés économiquement ;
leurs économies ne réagissent pas trop différemment aux chocs économiques ;
il existe des mécanismes aptes à remédier aux divergences existantes ou pouvant apparaître.
Parmi ces mécanismes, Jean Pisani-Ferry2 cite « [les] migrations en réponse à des écarts de salaire, [les] mouvements de capitaux en cas d'écarts de rendement, ou simplement [la] flexibilité interne du système de prix en réponse aux variations de la demande ». Lorsque la monnaie unique sera créée, les décideurs savent que, si les asymétries entre pays européens ne sont pas plus grandes qu'entre États américains, les pays du cœur de l'Europe (Allemagne, France, et quelques autres) présentent des divergences malgré tout moins marquées que celles qu'on peut trouver avec les pays de la périphérie. Ils savent aussi que les mécanismes d'ajustement sont faibles.
Par ailleurs, Paul Krugman souligne alors que l'intégration par le regroupement des industries dans les mêmes régions économiques va avoir tendance à creuser les divergences plus qu'à les combler3.
Pour Jean Pisani-Ferry, les responsables politiques des pays décident de passer outre pour trois raisons :
ils n'aiment pas les changes flottants,
la libéralisation des capitaux les oblige soit à adopter des politiques monétaires similaires, soit à laisser flotter leur monnaie, ce qu'ils ne veulent pas faire,
pour des raisons politiques4.
En effet, la France, à partir du tournant de la rigueur de 1983, a dû suivre la politique monétaire allemande et aimerait participer au pilotage d'une monnaie européenne. D'autant que, selon Jean Pisani-Ferry5, « François Mitterrand, qui a abandonné ses ambitions de transformation sociale, veut placer son second septennat sous le signe de l'Europe ». Par ailleurs, le chancelier allemand Helmut Kohl, un européen fervent, comprend que l'adoption de l'euro permettra de lever
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