La Courbe Du Chômage
Analyse sectorielle : La Courbe Du Chômage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar STLDS • 8 Mai 2015 • Analyse sectorielle • 753 Mots (4 Pages) • 549 Vues
Depuis son élection en mai 2012, François Hollande s’est engagé à inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année 2013. Les chiffres du mois d’octobre 2013 viennent d’être annoncés et pour la première fois depuis avril 2011, on constate une légère baisse, soit 20500 chômeurs de moins en catégorie A, ce qui équivaut à une baisse de 0.6% par rapport au mois précèdent.
On peut donc légitimement se poser la question suivante : François Hollande est-il en train de gagner son pari concernant l’inversion de la courbe du chômage ?
En effet, au mois d’octobre 2013, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (A) a baissé : 20 500 chômeurs ont retrouvé un travail. C’est un bon chiffre et la baisse de la courbe est désormais amorcée. En particulier, celui de la baisse du chômage des jeunes (-25 ans) qui se confirme depuis le 6ème mois consécutif et qui s’inscrit dans la durée. De plus, on constate également une diminution très forte des fins de CDD et de CTT. Ce qui peut vouloir dire qu’une reprise économique s’amorce et que ces emplois atypiques vont peut-être se transformer en emplois stables (CDI) dans les prochains mois.
Pourtant, la courbe s’est-elle vraiment inversée ? Il est important de rappeler qu’il y a toujours 3 270 000 chômeurs catégorie A. On note également que l’on compte +25% de radiation en octobre 2013 par rapport au mois précèdent. Il s’agit surement de chômeurs en fin de droit qui ne sont plus indemnisés, qui ont donc cessé d’actualiser leur situation et qui ont disparus des statistiques. En outre, si on comptabilise l’ensemble des chômeurs, c’est-à-dire les catégories A, B et C, le chômage a augmenté de 39600 personnes en octobre 2013. Et le nombre de chômeurs toutes catégories confondues en incluant les DOM dépasse aujourd’hui le chiffre symbolique de 5 millions. On constate donc un développement de la précarisation, des chômeurs avec une petite activité ou un contrat précaire qui ne permet pas de vivre ou de faire des projets. En effet, on rappelle qu’aujourd’hui 86 % des embauches se font en CDD et non pas en CDI : contrat de droit commun. La nature du contrat de travail est en train de se dégradée. Enfin, le chômage de longue durée, c’est à dire supérieur à 1 an ne cesse de croître, cela représente plus de 2 millions sur les 3 270 000 chômeurs de la catégorie A, et la courbe du chômage pour les séniors, les personnes âgées de 50 et plus, augmente dangereusement.
Cette inversion sera-t-elle durable ? On sait que la conjoncture économique est fragile, et qu’il faudrait une croissance de 1.5% du PIB pour inverser réellement la courbe du chômage. Or le taux de croissance pour le second trimestre 2013 était positif de 0.5% mais celui du 3ème trimestre 2013 était lui négatif -0.1%. Nous ne parviendrons pas atteindre 1,5 de croissance sur l’année. De plus, les fermetures d’usines et de sites qui font actuellement la une des médias se traduiront par des pertes d’emplois dans les mois à venir. Ainsi, de nombreuses organisations (OCDE, FMI, commission européenne) ont clairement dit, qu’elles ne croyaient pas à un recul du chômage en 2013, comme en 2014. L’INSEE, elle table sur une stabilisation du taux du chômage fin 2013.
Cette inversion n’est-elle pas artificielle ? On constate un recours massif aux
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